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Title: Considérations générales sur l'état actuel du Japon
Author: Montblanc, Charles, comte de, 1833-1894
Language: French
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Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica)



Considérations générales sur l'état actuel du Japon

PAR

Le Comte Charles de Montblanc

Discours prononcé à l'assemblée générale de la société de géographie
Le 15 décembre, 1865.


Extrait du bulletin de la société de géographie

(Janvier 1866)


Imprimerie de E. Martinet
Paris

1866



CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR L'ÉTAT ACTUEL DU JAPON


Les études géographiques empruntent un intérêt spécial à la facilité si
grande des communications actuelles. Cette facilité nous a tellement
familiarisés avec les produits des pays les plus éloignés, que nous ne
nous étonnons plus de les voir à chaque instant autour de nous, dans nos
vêtements, sur nos tables, dans nos habitations, partout à l'étalage de
nos boutiques. Par cela même, il ne nous est plus permis d'ignorer
aucune contrée du monde, lorsque toutes concourent presque simultanément
à la satisfaction de nos besoins.

Ce courant crée forcément entre les sociétés humaines un lien de
solidarité que toutes reconnaissent et devant lequel s'est en dernier
lieu incliné le Japon. Depuis une dizaine d'années, ce pays est sorti de
son mystérieux isolement. Des lignes de bateaux à vapeur le relient
aujourd'hui à l'Europe, et Marseille n'en est plus séparé que d'un
trajet de cinquante jours. A l'extrémité de cette route, nous pénétrons
dans l'empire du Soleil-Naissant, dont l'ensemble géographique nous est
parfaitement retracé dans l'excellente carte due au travail de M. V. A.
Malte-Brun, l'honorable secrétaire général de notre Commission.

J'ai eu l'heureux loisir de visiter et d'étudier cet intéressant empire.
Les notions que j'en possède ont toutes été puisées à des sources
japonaises, minutieusement contrôlées les unes par les autres. Je
retracerai la physionomie de ce pays dans un rapide exposé, pour lequel
je vous demande, mesdames et messieurs, toute votre indulgence.

Au premier abord, on est tenté de rapprocher moralement les Japonais des
Chinois. En réalité, les Japonais possèdent une valeur individuelle et
sociale qui les distingue profondément de leurs voisins. Non-seulement
ces deux nations sont différentes, mais elles présentent dans leur
comparaison des oppositions directes: ainsi toutes les deux possèdent un
caractère dominant, mais contraire. En Chine, le mobile principal des
actions est l'intérêt matériel à l'exclusion presque entière des besoins
moraux. Au Japon, ce mobile est moral, et si le sentiment d'honneur, qui
en est l'expression, prend chez eux une direction souvent fausse, il
n'en représente pas moins un des plus nobles besoins de la nature
humaine et demeure, pour l'homme qui le possède, un stimulant énergique
de progrès véritable. Le rapport des mœurs à l'esprit des
institutions présente, chez les deux peuples, les mêmes contrastes, et
nous offre un exemple curieux de l'inefficacité des institutions à
réaliser seules et représenter par elles-mêmes une direction sociale. En
Chine, les principes de l'organisation sont conformes à notre idéal
moderne. Ils sont entièrement démocratiques et autorisent toutes
libertés. Malgré cette base, qui devrait être féconde en noble
émulation, le peuple chinois est certainement un peuple dégradé. Au
Japon, l'organisation sociale n'est démocratique qu'à la base par la
liberté donnée à toutes les capacités de conquérir de hautes positions
en dehors des avantages de la naissance; mais, dans son expression
générale, la société japonaise est aristocratique, et le peuple,
gouverné par cette aristocratie, est fier dans ses allures, indépendant
dans son courage, noble dans ses aspirations. Ces phénomènes, en
désaccord avec nos idées modernes, prouvent simplement l'influence
prépondérante des mœurs, et le fait est naturel, car une société se
compose d'hommes libres dans leur moralité, et non pas de syllogismes
incarnés.

La fierté des mœurs japonaises se traduit dans le privilège de porter
deux sabres: le plus court est, en certaines circonstances, une arme de
suicide. Il permet à celui qui le porte et qui a mérité la mort, de
s'affranchir de la honte, de la violence et de la dégradation
qu'entraîne forcément le contact d'un bourreau. Il permet à cette mort,
ainsi affranchie et volontairement acceptée comme expiation, d'être un
retour vers la dignité humaine, un moment oubliée dans la faute, au lieu
d'être le sacrifice outrageant de cette dignité sur l'autel de
l'infamie. Cette façon de considérer le suicide le transforme
quelquefois en un duel, lorsque la dignité blessée se complique d'un
désir de vengeance directement impossible. Si un Japonais est blessé
dans son honneur par un homme dont il ne puisse tirer personnellement
satisfaction, il s'ouvre les entrailles, et rejette par cet acte sur son
adversaire une déclaration de _vendetta_, dont la famille, les amis et
les serviteurs du suicidé poursuivent passionnément l'exécution.
Celle-ci est ordinairement prévenue par la mort volontaire du
provocateur.

Un peuple qui donne une place si importante au sentiment de l'honneur
doit attacher un grand prix à l'expression de mutuelle considération.
C'est ce qui se produit au Japon, où le respect se manifeste surtout
dans l'extrême politesse qui préside aux relations. Tout y est soumis à
l'observance de règles précises, qu'un Japonais n'oublie jamais et dont
le code de la politesse fixe chaque détail. Dans cet ordre, rentre le
respect dont sont entourées les femmes au Japon, à côté cependant d'une
licence de mœurs qui s'étale comme la chose du monde la plus
naturelle.

Les extrêmes se touchent partout; mais, sous ce rapport, le Japon est la
terre privilégiée des contrastes. On y voit la réserve et la modestie se
confondre avec la licence, l'arbitraire en harmonie avec le sentiment de
la dignité individuelle, la simplicité des mœurs sociales en accord
parfait chez les mêmes individus avec le luxe féodal, l'aristocratie en
société avec la démocratie, la défiance administrative en paix avec la
confusion des pouvoirs, et toujours la politesse en relation avec tous.

Cette politesse de mœurs se traduit encore par le soin des personnes,
la propreté des habitations, le fini artistique des objets d'usage
journalier. Dans les villes, les rues sont droites et alignées; dans les
campagnes, la culture est soignée comme en des parcs d'agrément; partout
les moyens de communication sont faciles.

La fréquence des voyages intérieurs a introduit chez ce peuple une
solidarité d'intérêts en opposition avec le régime féodal, qui tend à
l'isolement des provinces.

Autrefois, ces intérêts n'avaient qu'une valeur locale; aujourd'hui, ils
rayonnent vers l'Europe, lui demandent la satisfaction de besoins
nouveaux et provoquent de nouvelles sources d'activité dans une voie
réciproquement utile.

Par le nombre et la densité de ses habitants, le Japon offre à
l'étranger un vaste débouché pour un grand nombre de ses produits.

Par la richesse du sol et l'industrie des indigènes, ce pays peut nous
donner en échange de précieuses marchandises d'exportation vers
l'Europe. Tous les renseignements sont unanimes à désigner le Japon
comme un pays exceptionnel sous le rapport du nombre et de la richesse
de ses mines. Un seul renseignement donnera une idée suffisante de
l'abondance et de la facilité d'exploitation de l'or. Avant l'arrivée
des étrangers, ce métal valait à l'intérieur quatre fois seulement son
poids d'argent, au lieu de quinze fois et demie comme chez nous. Tous
les produits des industries extractives sont abondamment représentés au
Japon, où la surface du sol est aussi prodigue de trésors que les
entrailles de la terre.

L'exportation du thé a déjà pris une importance considérable. La feuille
de cet arbuste est, au Japon, d'excellente qualité; mais, comme elle
est, dans le pays, employée naturelle, les négociants étrangers, pour
satisfaire à la consommation européenne, habituée aux thés préparés de
Chine, sont obligés d'expédier d'abord en Chine les thés japonais. Là,
ils reçoivent, avant d'arriver en Europe, une préparation particulière.
On sait, en effet, que, dans le Céleste Empire, les feuilles sont
torréfiées et reçoivent un parfum étranger à l'aide de plusieurs
plantes, entre autres par la fleur d'un jasmin sauvage. Les matières
premières que peut nous fournir la terre japonaise sont abondantes et
variées, mais elles sont trop nombreuses pour recevoir ici une mention
spéciale à chacune d'elles.

Au point de vue du luxe et de la curiosité, c'est à l'industrie
japonaise qu'il faut faire appel: les porcelaines, les émaux, les
laques, les bronzes, les aciers, les broderies, certains tissus de soie,
sont autant d'articles dans lesquels les Japonais sont maîtres. Tous ces
produits se distinguent par l'excellence des matières, la beauté du
travail, l'élégance des formes, l'originalité de la main-d'œuvre. Ils
nous révèlent des dispositions artistiques, qui prendront certainement
un développement nouveau au contact de la civilisation européenne.

Sous tous les rapports, les Japonais sauront profiter de l'expérience
occidentale; car ils possèdent un ardent désir d'apprendre et une
singulière aptitude au progrès qui les séparent de tous les autres
Orientaux. Dans ce développement, plusieurs causes faciliteront, ou
bien, au contraire, retarderont l'impulsion définitive.

Toutes ces causes peuvent se formuler en une seule: en effet, le progrès
dont le peuple japonais est susceptible s'affirmera en raison de la
netteté de la politique intérieure; mais cette politique elle-même
dépendra de la conduite qu'adopteront à son égard les puissances
étrangères.

La ligne précise de cette conduite est naturellement tracée, car,
non-seulement il y a équation réelle entre les intérêts de l'Europe et
ceux du Japon, mais encore, malgré certaines apparences contradictoires,
accord d'impulsion. Nous n'avons rien à sacrifier. Travailler dans le
sens le plus large à nos intérêts véritables, ce sera en même temps
suivre la route la plus profitable à la civilisation japonaise. Vers ce
double but, la voie nous est ouverte, et, loin d'avoir à lutter, nous
n'avons qu'à suivre le courant. Ce qui simplifie encore la question,
c'est que ce courant est légal, et qu'il renferme la puissance
matérielle.

Aujourd'hui, nos relations sont excessivement superficielles: sur trois
points seulement ont lieu quelques transactions de marchands à
marchands, quelques commandes gouvernementales, quelques conférences
officielles, et c'est tout. Pas de société, pas d'action commune, pas
d'alliance réelle, pas de travail européen. Or tout cela, nous pouvons
le réaliser.

Ce qui, jusqu'à présent, a fait obstacle à cette réalisation, c'est que
nous sommes restés dans les errements des premières démarches forcément
erronées dans un pays dont on ne connaissait pas la constitution
sociale.

Lorsque le commodore Perry se présenta avec son escadre dans la baie de
Yédo, il fut mis en rapport avec les autorités locales. Le chef
supérieur de ces autorités était le Taïkoune, auquel fut imposé ce
traité qui servit d'exemple aux nations européennes. Par ce traité, le
Taïkoune disposait de son administration, en ouvrant, non pas quelques
ports au Japon qu'il ne gouverne pas, mais bien quelques ports des
territoires morcelés confiés à son gouvernement.

De l'anxiété produite par l'illégalité de l'autonomie qu'il avait été
forcé de prendre en cette circonstance, le Taïkoune passa à la joie de
se voir considéré comme souverain du Japon, et de profiter seul des
relations établies. Cette joie fut de courte durée, et les anxiétés
revinrent avec les embarras d'une position illégale, qu'il n'avait pas
la force de légitimer.

Les étrangers, qui n'étaient pas dans le secret de cette position,
voyaient le Taïkoune agir comme un souverain, et en conclurent à la
souveraineté du Japon. La méprise n'eût pas été grande, si ce prince eût
eu le pouvoir de sauvegarder son rôle vis-à-vis de l'étranger.
Malheureusement, tous les actes de son administration montrent qu'il ne
possède pas à l'intérieur l'autorité dont il veut conserver l'apparence
à l'extérieur, au détriment de son propre pays comme au détriment de
l'étranger.

La première atteinte que reçut la croyance en la souveraineté taïkounale
fut produite par la révélation de l'existence et de l'action prouvées
d'un Mikado, dont on fit cependant prompte justice, en le considérant
comme pontife chef de la religion. Comme cela, tout allait encore bien:
le Taïkoune était l'empereur temporel du Japon, le Mikado en était
l'empereur spirituel.

Le doute en la souveraineté du Taïkoune fut plus sérieusement provoqué
par l'inexécution des traités conclus et la manière d'agir, à cet égard,
de l'administration même du Taïkoune. Il fallut bien se demander d'où
naissaient les difficultés. La réponse fut donnée par les restrictions,
les hésitations et les demi-confidences invoquées par le gouvernement du
Taïkoune à titre d'excuses.

On s'aperçut alors que le Taïkoune n'était pas aussi empereur temporel
qu'on l'avait cru dans le commencement, et que ce prince n'était pas
indépendant dans son pouvoir. Du premier rang, il tomba au second; et
l'on sait aujourd'hui que même ce second rang ne lui appartient pas.

En effet, le Japon ne forme pas un empire sous un gouvernement unique.
C'est une confédération féodale ayant à sa tête le Tèneshi ou Mikado,
autour duquel sont groupés les grands princes suzerains du pays.

Ces princes Daïmios possèdent l'entière suzeraineté de leurs États. Ils
ont leur armée, leur marine, leurs finances, leur administration, leur
justice. Le Taïkoune ne peut, sans déclaration de guerre, franchir leurs
frontières qu'avec leur autorisation.

Quant au Taïkoune, il est mandataire du Mikado. Dans l'ordre
administratif du Kouandshiokou, il occupe le quatrième rang; dans
l'ordre honorifique des Ikaï, il ne vient qu'en cinquième. Il ne possède
pas l'autonomie de son pouvoir, et n'en peut conserver la puissance
qu'en agissant comme mandataire. C'est précisément pour avoir abandonné
ce rôle en usurpant, à l'exclusion de tout autre pouvoir, l'initiative
souveraine vis-à-vis des étrangers, qu'aujourd'hui sa faiblesse est
grande.

Le lien de féodalité fut rompu. Les Daïmios ne considèrent plus le
Taïkoune comme mandataire du Mikado. En signe de rupture, ils ne se
portèrent à aucune violence, mais firent revenir dans leurs États
respectifs les membres de leur famille en résidence à Yédo.

Il fallut les laisser faire; car, en dehors de la puissance supérieure
des Daïmios, le Taïkoune ne peut compter sur sa grande administration
composée de feudataires qui ont usurpé à son égard l'autonomie que
lui-même a usurpée sur le Mikado.

Ce morcellement moral se complique du morcellement matériel des États
soumis à son autorité, lesquels sont divisés en fractions séparées sur
l'étendue du territoire japonais.

Enfin, toutes les circonstances qui déterminent la position spéciale du
Taïkoune, suscitent autour de lui des influences de personnalité qui
donnent à son ministère, le gorodjio, une instabilité exclusive de tout
plan de conduite suivie.

Ces influences provoquent à leur tour un sentiment de défiance générale,
d'où naquit depuis longtemps ce système d'espionnage sur lequel repose
le gouvernement taïkounal.

A toutes ces causes de faiblesse s'ajoute le danger du réveil du Mikado,
qui, jusqu'à présent, est resté plongé dans une léthargique fainéantise.

Cet état est d'autant plus grave pour le Taïkoune que ses faiblesses
n'ont pas leur correspondance chez les Daïmios. Ces suzerains gouvernent
leurs États directement par des agents délégués et résument en eux-mêmes
l'unité d'action sur un territoire homogène.

De tous ces faits il résulte que le Taïkoune, qui aurait dû être un
guide sérieux de la politique étrangère, ne peut inspirer aujourd'hui
qu'une confiance limitée, même dans sa propre sphère, par suite des
influences contradictoires qui pèsent sur son administration. C'est
ainsi que l'année dernière, l'ambassadeur Ikéda, à son retour à Yédo,
fut reconnu coupable de sympathie pour l'étranger, et sa condamnation
nous découvre cette nouvelle épée de Damoclès, désormais suspendue sur
nos relations avec un agent du Taïkoune.

A cause même de tous ces principes de faiblesse, le Taïkoune veut
aujourd'hui monopoliser à son profit l'alliance étrangère; tout en ne
lui donnant pas satisfaction, il désire en conserver le privilège.

Pour cela, il nous fait un épouvantail des Daïmios suzerains, qu'il nous
montre comme un obstacle à l'exécution des traités, lorsqu'au contraire,
tous les plus puissants d'entre eux sont favorables à l'étranger.

Il aurait été si facile au Taïkoune de se fortifier, entouré d'une juste
considération, en protégeant dans sa sphère les relations extérieures.
Au lieu de cela, c'est lui-même qui fait obstacle à des relations
intimes et générales, en s'interposant d'une façon exclusive entre le
Japon et l'Europe, tandis que les princes poursuivent, dans la liberté
de leur autonomie, d'utiles et d'amicales relations au dehors. Ils
achètent les instruments de la science et de l'industrie occidentale.
Ils ont des étudiants en Hollande, en Angleterre, et bientôt ils en
auront partout. Ils s'instruisent par des missions importantes composées
de hauts personnages qui parcourent l'Europe et se montrent en tout
aussi réservés qu'intelligents.

Certes, il y a là un fait devant lequel il est impossible de rester
indifférent, quand on y voit que la civilisation d'un peuple peut être
un moyen d'action sur l'extrême Orient tout entier, et, de plus, la
possibilité d'un développement immense pour les intérêts de l'Europe.

Les Japonais présentent le grand spectacle d'un peuple jeune et
progressif au milieu de la torpeur asiatique; d'un peuple qui veut avant
tout s'instruire et s'améliorer, et qui, quoique placé au fond de cet
extrême Orient, tout replié sur lui-même, ne repousse aucun maître.

Avec les germes féconds que possèdent les Japonais dans les ressources
physiques de leur pays, dans les ressources morales de leur caractère et
même de leurs mœurs sociales, ils peuvent conquérir une forme de
société qui leur assurera une grande place comme peuple.

Aussi, c'est avec joie que nous saluons l'aurore d'une civilisation
nouvelle qui désire se rapprocher de la nôtre pour travailler en commun
au progrès des destinées humaines.

   LE COMTE DE MONTBLANC.





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