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Title: Études sur la flore du Sénégal
Author: Vallot, Joseph
Language: French
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*** Start of this LibraryBlog Digital Book "Études sur la flore du Sénégal" ***

                                ÉTUDES
                                SUR LA
                          =FLORE DU SÉNÉGAL=


                               * * * * *
MOTTEROZ, Adm.-Direct. des Imprimeries réunies, A, rue Mignon, 2, Paris.
                               * * * * *


                                ÉTUDES
                                SUR LA
                          =FLORE DU SÉNÉGAL=

                                  PAR
                             JOSEPH VALLOT
                               * * * * *

                                 PARIS
                  LIBRAIRIE MÉDICALE ET SCIENTIFIQUE
                        ANCIENNE ET MODERNE DE
                          JACQUES LECHEVALIER
                           23 RUE RACINE, 23
                               * * * * *
                                 1883


                                   A
                          =M. ÉDOUARD BUREAU=
               PROFESSEUR AU MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE

                                           Témoignage de haute estime.



                                ÉTUDES
                                SUR LA
                          =FLORE DU SÉNÉGAL=

                               * * * * *

                             INTRODUCTION


Depuis quelques années, l’attention s’est vivement tournée du
côté du Sénégal. La France a résolu de porter la civilisation
jusqu’au cœur de l’Afrique, d’ouvrir au commerce les
parties fertiles du Soudan et d’y construire des chemins de
fer pour en rapporter les productions. Grâce aux efforts de nos
voyageurs et de nos officiers, nous nous avançons rapidement dans
l’intérieur. Déjà le drapeau français flotte sur le fort de
Kita, à 1200 kilomètres de la côte et seulement à 150 kilomètres
du Niger. Le capitaine Gallieni a obtenu du sultan de Ségou qu’il
consentît à mettre sous notre protectorat toute la vallée du
haut Niger, depuis sa source jusqu’à Timbouctou ; dans quelques
années, nous pourrons pénétrer dans cette ville célèbre, et une
voie ferrée nous rapportera les produits du centre de l’Afrique.

D’un autre côté, M. Olivier de Sanderval et M. le Dr Bayol nous
ont mis en relation avec Fouta-Djallon, et l’on peut espérer que
nous pourrons bientôt fonder des établissements sur les plateaux
élevés de cette région montagneuse, dont le climat, sain et
relativement frais, forme un heureux constraste avec les plaines
enfiévrées de la côte et des rives du Sénégal.

Si l’on jette les yeux sur la carte annexée à ces études[1],
on verra que, au point de vue botanique, nous ne connaissons
encore que les côtes et les bords du Sénégal. Le haut fleuve,
dont nous ne possédons pas 200 plantes, en réunissant toutes les
collections qui ont été rapportées, peut être considéré comme
à peu près inconnu. Cependant, si l’on en juge par les petites
collections de M. Carrey et du commandant Derrien, il est a supposer
que la végétation est à peu près la même sur tout le parcours
du fleuve, ce qui ne peut étonner, lorsqu’on sait que Kita, le
point le plus éloigné que nous connaissions, n’est qu’à 345
mètres d’altitude.

Pour la partie montagneuse, tout est à faire, car nous ne possédons
pas une seule plante de cette région. Il ne faudrait pas croire,
cependant, que l’exploration de cette partie du Sénégal n’ait
tenté aucun voyageur ; il suffit de citer les noms de MM. Olivier
de Sanderval, Gaboriau, le Dr Bayol, pour rappeler les plus récentes
explorations du Fouta-Djallon. Malheureusement beaucoup de voyageurs
ne soupçonnent pas la facilité avec laquelle on fait les collections
botaniques, et ne se doutent pas de l’importance que peut avoir
un simple paquet d’une centaine de plantes recueillies en pays
complètement inconnu. Si M. Olivier de Sanderval, qui a été retenu
deux mois à Timbo dans une inaction forcée, avait pu se douter
des richesses que pouvaient nous procurer deux ou trois journées
d’herborisation, il se serait certainement mis à l’œuvre.

Le Gouvernement, qui possède au Muséum un des premiers
établissements scientifiques du monde, devrait comprendre qu’il
ne doit pas laisser à l’initiative privée tout le soin de
l’enrichir, et qu’il doit, lorsqu’il envoie une mission toute
pacifique, comme celle que M. le Dr Bayol a si bien conduite à
Timbo, charger ses missionnaires de rapporter des échantillons
des productions naturelles du pays. Disons aussi que tout voyageur,
officiel ou privé, qui voudra rapporter des plantes, fera bien de
demander des instructions sur la récolte, soit au Muséum, soit à
des botanistes exercés, qui lui apprendront avant tout qu’il faut
rapporter peu de notes et beaucoup d’échantillons[2].

En présence des progrès que nous faisons au Sénégal, nous ne
pouvons pas entreprendre encore de faire une flore détaillée
de notre colonie, car elle serait très incomplète dans cinq ou
six ans. Nous avons entrepris de réunir les travaux botaniques
sur cette région, dispersés dans de nombreux ouvrages, de les
discuter, d’y ajouter une étude complète de l’herbier spécial
du Muséum, et de préparer ainsi un cadre dans lequel viendront se
placer les plantes nouvelles qui, nous l’espérons, ne manqueront
pas d’arriver au Muséum lorsque nous aurons pris définitivement
pied sur les bords du Niger.

Nous ne saurions trop insister auprès des voyageurs sur
l’importance qu’il y aurait à rapporter des plantes des montagnes
du Fouta-Djallon. Le plateau que l’on trouve en allant de la
côte à Timbo dépasse 1000 mètres d’altitude ; la chaîne qui
s’étend au nord-ouest de Labé est bien plus élevée, et les
pics atteignent quelquefois, d’après les voyageurs, 2000 et 3000
mètres. Pour trouver d’autres chaînes élevées, il faut chercher
sur la carte les montagnes du Maroc, ou les Cameroons, au fond de la
baie de Benin, situés à des centaines de lieues du Sénégal. A une
telle distance, la végétation est certainement assez différente
pour faire pressentir la découverte de nombreuses espèces nouvelles,
autant qu’on peut en juger en comparant les plantes des Cameroons
à celles du plateau de Huilla, dans le Benguela, pays beaucoup
moins éloignés entre eux que ne l’est le Sénégal du Maroc ou
de la baie de Benin.

Nous avons donné à ces études la forme d’un catalogue
méthodique, dans lequel nous avons indiqué toutes les localités
dont nous avons pu avoir connaissance, en ayant soin de mentionner le
nom de l’auteur qui les a indiquées. Pour les _exsiccata_, nous
n’indiquons que ceux que nous avons vus ; dans les _exsiccata_
numérotés, nous donnons les numéros, ce qui permettra de se
reporter facilement aux collections.

Pour la synonymie, nous nous sommes borné aux ouvrages traitant de
notre région ou des pays limitrophes. Nous ne citons un synonyme
qu’après avoir consulté les échantillons authentiques, à moins
d’indication contraire.

Nos études sont précédées d’un abrégé historique des
explorations botaniques de l’Afrique centrale, contenant la liste
des voyageurs[3] qui ont rapporté des plantes de ces régions,
avec l’indication des pays qu’ils ont parcourus, de l’époque
de leur voyage, des herbiers où se trouvent leurs plantes et des
ouvrages dans lesquels ces plantes ont été publiées. Cette partie,
étant tout à fait originale, est nécessairement très incomplète,
et je serai très reconnaissant aux personnes qui voudront bien
m’envoyer des renseignements complémentaires. Nous n’y avons pas
compris la région du Zambèse, dont la végétation n’a que des
rapports éloignés avec celle du Sénégal. Un système de tables
alphabétiques permet de se reporter facilement aux ouvrages, et
un tableau général, disposé par régions naturelles, sera utile
à tout botaniste qui voudra savoir rapidement ce qui a été fait
sur une région quelconque. Nous n’avons pas recherché un grand
nombre des travaux qui ont été publiés dans les périodiques,
pour ne pas trop retarder la publication de la partie botanique de
notre travail, mais nous espérons combler plus tard ces lacunes.

Nous ne considérons ces études que comme une simple introduction
à la flore du Sénégal. Puissent-elles avoir quelque utilité !

[Note 1 : La Société de géographie a bien voulu nous permettre de
faire faire un report de la carte qu’elle vient de faire graver
d’après les récentes explorations faites au Sénégal par le
capitaine Gallieni. Nous lui offrons ici nos remercîments. Cette
carte ne contenant aucune orographie, nous avons dû dresser
le figuré du terrain d’après les cartes des voyages les plus
récents de MM. Zweifel et Moustier, Olivier de Sanderval, etc.

Une teinte rouge indique les parties explorées par les botanistes ;
les parties qui n’ont été visitées que dans un seul voyage sont
marquées d’un trait rouge.]


[Note 2 : Je me ferai un plaisir de donner aux explorateurs de
l’Afrique centrale, outre des instructions sur la récolte des
plantes, tous les instruments nécessaires à cette récolte, et je
pourrai leur apprendre à en faire usage.]

[Note 3 : On s’étonnera peut-être de ne pas voir figurer sur
cette liste les noms de voyageurs célèbres, tels que Livingstone,
Stanley, René Caillié, etc. Notre travail étant purement botanique,
nous avons dû, pour ne pas changer cette liste en un gros volume,
nous restreindre aux seuls voyageurs qui ont rapporté des plantes.]



                                NOTICE
                      SUR LES VOYAGES BOTANIQUES
                  ACCOMPLIS DANS L’AFRIQUE TROPICALE

                               * * * * *

   (Toutes les plantes indiquées à Kew sont décrites dans : OLIVER,
                   _Flora of the tropical Africa_.)


1. ADANSON (Michel) a habité six ans le Sénégal, de 1749 à
1754, occupé à recueillir les productions naturelles du pays,
particulièrement les plantes et les coquilles. Parti de France en
1749, à l’âge de vingt et un ans, il recueillit quelques plantes
à Ténériffe, pendant l’escale, et débarqua à Saint-Louis. Il
visita l’île de Sor et l’escale des Maringouins. Il fit ensuite
plusieurs voyages à l’intérieur du Sénégal : à Podor, sur
le fleuve ; à l’île de Gorée, près du cap Vert ; au comptoir
d’Albreda, sur la Gambie, etc. Il étudia surtout les environs de
Saint-Louis. En 1754, il rentra en France, après avoir relâché
à l’île de Fayal, l’une des Açores.

Son herbier est conservé à Cette (Hérault), dans le musée de
M. Doûmet-Adanson, son petit-fils. Des doubles de ses plantes du
Sénégal se trouvent dans les herbiers de Laurent et d’Adrien de
Jussieu au Muséum[4] et dans l’herbier Delessert à Genève.

De retour en France, Adanson commença la publication de son voyage,
dont le premier volume : _Histoire naturelle du Sénégal, avec la
relation abrégée d’un voyage fait en ce pays en_ 1749-1753 (Paris,
1757, 1 vol. in-4o, 20 pl.), est malheureusement le seul qui ait
été publié ; il contient la relation du voyage et la description
des coquilles auxquelles sont consacrées les planches. Dans la
relation, on ne trouve que la mention d’un petit nombre de plantes,
sans aucune description ; la partie botanique devait être publiée
dans un des volumes suivants. Cet ouvrage a été traduit en anglais
(London, 1759, 1 vol. in-4o) et en allemand : _Reise nach Senegal_,
übersetzt von Martini (Brandenburg, 1773, 1 vol. in-8o). —
_Nachricht von seiner Reise nach Senegal_, übersetzt von Schreber
(Leipzig, 1773, 1 vol. in-8o). Adanson a aussi écrit dans la
grande _Encyclopédie_ quelques articles sur divers genres de
plantes sénégaliennes remarquables par leur utilité ; il a de
plus présenté à l’Académie des sciences plusieurs mémoires
sur le même sujet (_Mém. Acad._ 1761, 1773, 1779).

Les plantes d’Adanson ont été décrites par DE CANDOLLE dans
le _Prodromus_.

2. AFZELIUS a recueilli un herbier assez considérable pendant une
résidence de plusieurs années sur la côte de la Sierra Leone ;
il s’y trouvait vers 1792.

Son herbier est conservé à l’Université d’Upsal, et des
doubles des plantes de la Sierra Leone se trouvent au British Museum.

Afzelius a publié les résultats de ses observations en Guinée
dans plusieurs ouvrages : _Genera plantarum guineensium revisa
et aucta_, Upsaliæ, 1804, in-4o, 1 pl. — _Remedia Guineensia_,
Upsaliæ, 1813-1817, in-4o. — _Stirpium in Guinea medicinalium
species cognitæ_, Upsaliæ 1825, in-4o. — _Stirpium in Guinea
medicinalium species novæ_, Upsaliæ, 1818, in-4o ; fasc. II,
ib. 1829, in-4o. — _Note sur les fruits comestibles de Sierra Leone_
(_Sierra Leone Report_), 1794.

3. ANSELL a envoyé à Kew des plantes du cap Palmas, sur la côte
d’Ivoire.

4. AUBRY LE COMTE, directeur du Musée des colonies françaises,
a rapporté du Gabon des plantes qu’il a données au Musée des
colonies.

Ces plantes ont été décrites par M. Baillon dans l’_Adansonia_.

5. BACLE a récolté au Sénégal, vers le commencement du siècle,
des plantes qui se trouvent dans l’herbier de Laurent de Jussieu au
Muséum, dans celui de M. de Candolle à Genève, et dans l’herbier
Gay à Kew.

Ces plantes ont été décrites dans le _Prodromus_.

6. BARTER, attaché à l’expédition du Niger du Dr
Baikie, a exploré l’embouchure de ce fleuve de 1857 à
1859[5]. L’expédition a visité la Sierra Leone, Lagos et Abeokuta
dans le Benin, Fernando-Po ; elle a remonté le Niger jusque dans
le Nupe, en s’arrêtant à Aghamia, Onitsha, Eppah, etc.

Les plantes de Barter se trouvent au Muséum, à Kew et à
l’Université de Dublin.

Une notice a été publiée sur ce voyage dans _Journ. of Linn. Soc._
IV, p. 17.

7. BEAUFORT (Henri-Ernest GROUT DE), lieutenant de vaisseau, séjourna
au Sénégal de 1819 à 1821. Il y retourna en 1823 et se mit en
route pour la Gambie en 1824. Il se porta jusqu’à Banankou, à
peu de distance de la Falémé, et à Koukongo, à 120 lieues de
l’embouchure de la Gambie, visita les Mandingues et retourna à
Bakel. Il explora ensuite le Bondou, le Kaarta, le pays de Kassou,
le royaume de Bambouk, et retourna de nouveau à Bakel en 1825. Il
y mourut la même année.

Ce voyageur a récolté des plantes, des roches et des minéraux dans
toutes ses explorations. Je n’ai malheureusement pas pu retrouver
les traces de ces collections, qui, faites dans des pays qui n’ont
été visités depuis par aucun botaniste, ne manqueraient pas
d’offrir beaucoup d’intérêt.

8. BECCARI a envoyé à Kew des plantes d’Abyssinie.

9. BINDER a envoyé à Kew des plantes du haut Nil.

Ces plantes ont été décrites dans : KOTSCHY, _Plantæ Binderianæ
nilotico-æthiopicæ_, Vindobonæ, 1865, in-8o, 6 pl.

10. BOCANDÉ (Bertrand) a séjourné de longues années au Sénégal,
où il a recueilli de nombreux échantillons d’objets d’histoire
naturelle, principalement des insectes. Il a certainement aussi
récolté des plantes, car on en trouve quelques-unes mentionnées
dans : SCHMIDT, _Fl. Cap Verd. Ins._ Ses plantes sont probablement
restées en sa possession. Bocandé vient de mourir au Sénégal,
où il s’était établi définitivement. Il a publié plusieurs
ouvrages sur ce pays, mais il n’a pas fait d’étude botanique
sur la contrée.

11. BOIVIN a envoyé au Muséum quelques espèces du Sénégal.

12. BOSMAN (Guillaume), négociant hollandais, visita une partie
des côtes de la Guinée supérieure et le pays des Ashantees, et
en donna en 1704 une description dans laquelle il cite les plantes
les plus remarquables.

Son _Voyage de Guinée_ (texte hollandais), Utrecht, 1704, et
Amsterdam, 1709, in-4o, cartes et fig., a été traduit en français,
Utrecht, 1705, in-12o, fig.

13. BOWDICH (T. Edward), après avoir fait partie d’une ambassade
anglaise au pays des Ashantees, forma le projet d’une deuxième
exploration en Afrique. Parti en 1823, il herborisa à Madère,
à Porto-Santo, aux îles du Cap-Vert, à Bathurst sur la Gambie,
au cap Sainte-Marie. Mais il ne put résister au climat et succomba
au Sénégal. Ses notes de voyage ont été publiées par sa femme ;
malheureusement les collections ont été perdues par l’eau de
mer pendant la traversée, et l’on n’a pu sauver que de mauvais
échantillons.

Son ouvrage posthume, _Excursions in Madeira and Porto-Santo
during the autumn of 1823, while on his third voyage to Africa_,
London, 1825, in-4o, pl., a été traduit plus tard en français :
_Excursions dans les îles de Madère et de Porto-Santo, faites
dans l’automne de 1823 pendant son troisième voyage en Afrique ;
suivies : 1o du Récit de l’arrivée de M. Bowdich en Afrique,
et des circonstances qui ont accompagné sa mort ; 2o d’une
Description des établissements anglais sur la Gambie ; 3o d’un
Appendice contenant des observations relatives à la zoologie et
à la botanique, et un choix de morceaux traduits de l’arabe_,
Paris et Strasbourg 1825, in-8o, et atlas in-4o de 19 pl. Cet ouvrage
renferme des descriptions de plantes.

14. BRASS (William) a herborisé à Cape-Coast (improprement nommé
par les Français cap Corse) sur la côte d’Or, pour sir Jos. Banks
et les Drs Fothergill et Pitcairn.

Ses plantes doivent être dans l’herbier de Banks, au British
Museum.

15. BROCCHI a exploré le Sennaar en 1825. Après avoir voyagé en
Egypte et en Syrie pendant plusieurs années, il arriva à Khartoum
en 1825, demeura près de sept mois dans le Sennaar, et revint à
Khartoum, où il mourut le 23 septembre 1826[6]. Ses manuscrits
contenaient la liste des plantes qu’il avait recueillies pendant
ses derniers voyages.

Ses plantes du Sennaar étaient en mauvais état ; elles sont, dit-on,
perdues aujourd’hui. Le reste de son herbier se trouve au Musée
de Bassano.

Les plantes de Nubie de Brocchi ont été décrites dans : VISIANI,
_Plantæ quædam Ægypti ac Nubiæ enumeratæ atque illustratæ_,
Patavii, 1836, 8 pl. Les notes de voyage de Brocchi ont été
publiées plus tard : _Giornale delle osservazioni fatte ne’ viaggi
in Egitto, nella Siria e nella Nubia_, Bassano, 1841, 5 tomes en
III vol. in-8o.

16. BROMFIELD a rapporté des plantes d’Assouan et des bords du
Nil en Nubie. Ces plantes se trouvent à Kew.

17. BROWNELL (le Dr) a envoyé à Kew des plantes du Nil Blanc.

18. BRUNNER (Dr), de Berne, a exploré le Sénégal en 1838. Arrivé
à Saint-Louis en janvier, il commença ses explorations malgré la
saison avancée. Il visita l’île de Sor, puis Gandiole, Gorée et
Bathurst sur la Gambie. Puis il partit pour les îles du Cap-Vert,
qu’il explora pendant quelque temps.

Son herbier se trouve au jardin botanique de Berne. Des doubles de
ses plantes se trouvent dans l’herbier Delessert.

Brunner a publié son voyage dans un volume intitulé : _Reise nach
Senegambien und den Inseln des grünen Vorgebirges im Jahre 1838_,
Bern, 1840, in-8o. Il a publié la partie purement botanique dans le
_Flora : Botanische Ergebnisse einer Reise nach Senegambien und den
Inseln des grünen Vorgebirges_ (_Flora, oder allgemeine botanische
Zeitung_, 1840).

19. BURTON (Richard Francis), après avoir fait un voyage à la
Mecque et un voyage dans l’Afrique centrale, où il découvrit le
lac Tanganyika, fut nommé consul anglais à Biafra, dans le Dahomey,
où il a herborisé principalement sur les rives du Congo.

Ses plantes se trouvent à Kew.

Burton a décrit les pays qu’il a explorés dans plusieurs ouvrages,
mais seulement au point de vue géographique. Nous citerons :
_Abeokuta and the Camaroons mountains, an exploration_, 1863,
in-8o. — _A Mission to Gelale king of Dahomey_, London, 1864,2
vol. in-8o.

20. CAILLIAUD (F.), dans son voyage à Méroé et au fleuve Blanc
(1819-1822), a visité l’Egypte et la Nubie, en traversant le
Fayoum, Syouah, Syout en Egypte, le Dongolah, le Sennaar, le Fazogl
et le Darfoq en Nubie.

Je n’ai pas pu savoir où se trouvent ses plantes, mais je suppose
qu’elles sont dans l’herbier de Delile au Jardin botanique de
Montpellier, car elles ont été l’objet d’un travail important
de la part de ce savant botaniste : RAFFENEAU-DELILE (Alire),
_Centuries de plantes d’Afrique du Voyage à Méroé, recueillies
par M. Frédér. Cailliaud et décrites par M. Raffeneau-Delile_,
Paris, 1826, in-8o, 3 pl. Ce travail fait partie de : CAILLIAUD,
_Voyage à Méroé, au fleuve Blanc, au delà de Fazogl, dans le
midi du royaume de Sennaar, à Syouah et dans cinq autres oasis,
fait dans les années 1819-1822_, Paris, 1826, 4 vol. in-8o, et
atlas in-fol. avec 75 pl.

21. CARREY, ingénieur des ponts et chaussées, a fait partie en 1880
de l’expédition chargée d’étudier le projet de chemin de fer
de Bakel à Bafoulabé. Il a rapporté 61 plantes, en échantillons
uniques, recueillies entre Bakel et Fangalla, sur le haut Sénégal.

Ces plantes se trouvent au Muséum.

22. CHAPER, ingénieur des mines, a fait en 1882 un voyage dans la
colonie française d’Assinie, sur la côte d’Ivoire. Il en a
rapporté 62 plantes et quelques graines qui se trouvent au Muséum.

23. CIENKOWSKI, d’Odessa, a herborisé en 1848-1849 en Nubie,
au Sennaar et dans le Kordofan.

Ses plantes se trouvent dans l’herbier de M. Schweinfurth et dans
ceux de l’Académie de Saint-Pétersbourg et du Cabinet royal de
botanique de Vienne.

24. CLAPPERTON [voy. DENHAM]. Après avoir fait un premier voyage
au centre de l’Afrique avec le major Denham, il en a entrepris un
second seul, en 1825. Il pénétra en Afrique par le golfe de Benin,
et mourut de la dysenterie à Sackatou en 1826. Je ne crois pas que
les plantes de ce second voyage soient parvenues en Europe.

Le journal de ce second voyage a été publié et traduit en
français : _Journal of a second expedition into the interior of
Africa, from Badaguy in the bight of Benin to Saccatoo, by the late
captain Clapperton_, London, 1829, in-4o. — _Second Voyage dans
l’intérieur de l’Afrique..._ traduit par Eyriès, Paris, 1829,
2 vol. in-8o.

25. COLSTON (l’expédition), faite par l’état-major égyptien, a
rapporté des plantes du Kordofan. Des doubles se trouvent au Muséum.

26. COURBON (le Dr) faisait partie de l’expédition envoyée en
1859-60, sous les ordres du capitaine Russel, pour explorer la mer
Rouge. Le Dr Courbon a visité les côtes et les îles de cette
mer et a fait une exploration assez étendue dans l’intérieur
de l’Abyssinie.

Ses plantes se trouvent au Muséum.

Il a publié la _Flore de l’île de Dyssée (mer Rouge)_
(_Ann. sc. nat._ 4e sér. 1862, t. XVIII, p. 130). — Une notice
sur son voyage a été publiée par Ad. BRONGNIART : _Notice
sur les résultats relatifs à la botanique obtenus par M. le Dr
Alfred Courbon pendant le cours d’une exploration de la mer Rouge
exécutée en 1859-60_ (_Bull. Soc. bot. de France_, 1860, t. VII,
p. 898).

27. CURROR (Dr) a récolté des plantes à Elephants’ bay,
un peu au-dessous de l’équateur, sur la côte occidentale de
l’Afrique. Ces plantes se trouvent à Kew.

28. DANIELL (Dr) a récolté des plantes au Sénégal et à la Sierra
Leone. Elles sont conservées au British Museum.

29. DENHAM, CLAPPERTON et OUDNEY ont visité de 1822 à 1824 le
nord et le centre de l’Afrique. Ils pénétrèrent dans le grand
désert, à Mourzouk, capitale du Fezzan, puis dans le Soudan
à Kouka, capitale du Bornou, près du lac Tchad. Après avoir
reconnu le pourtour du lac Tchad, Denham pénétra assez loin dans
le sud, pendant que Clapperton et Oudney visitaient à l’ouest
les villes de Kano et de Sackatou, dans le voisinage du Niger. Le
Dr Oudney succomba dans ce dernier voyage. Sur 300 espèces de
plantes rapportées par ces voyageurs, 100 proviennent de Tripoli,
50 de Tripoli à Mourzouk, 32 du Fezzan, 33 entre Mourzouk et Kouka,
77 du Bornou et 16 du Haoussah. Quant au pays situé au sud du lac
Tchad, Denham en était revenu blessé et complètement dépouillé.

Les plantes rapportées par Denham et Clapperton se trouvaient
au British Museum ; des plantes de Denham se trouvaient aussi
à Kew. D’après M. Oliver (_Fl. trop. Afr._ Préf. p. 9), ces
échantillons sont aujourd’hui perdus.

La partie botanique du voyage de Denham et Clapperton a été décrite
dans : R. BROWN, _Observations on the structure and affinities of
the more remarkable plants collected by the late Walter Oudney,
M. D., and major Denham and captain Clapperton, in the years 1822,
1823 and 1824, during their expedition to explore Central Africa_,
London, 1826, in-4o. Ces observations sont publiées en appendice de :
_Narrative of Travels and Discoveries in Northern and Central Africa
in the years 1822-24, by major Denham, capt. Clapperton and the late
Dr Oudney..._ London, 1826, in-4o, 44 pl. ; — 2e édit. 1826,
2 vol. in-8o ; — 3e édit. 1828, 2 vol. in-8o. — Traduit en
français par Eyriès : _Voyages et Découvertes dans le nord et les
parties centrales de l’Afrique... exécutés pendant les années
1822-24 par le major Denham, le capitaine Clapperton et le Dr Oudney_,
Paris, 1826, 3 vol. in-8o et atlas in-4o, 5 cartes, 44 pl.

30. DERRIEN (le commandant), dirigeant la brigade topographique de
la mission Borgmis-Desbordes, sur le haut Sénégal (vers 1880),
a rapporté une collection de 80 plantes et de 35 fruits ou graines,
récoltés entre Bakel et Kita et aux environs de Kita.

Ces plantes se trouvent au Muséum.

31. DOLLINGER a récolté au Sénégal, vers le commencement du
siècle, des plantes qui se trouvent au Muséum dans l’herbier de
Laurent de Jussieu, dans l’herbier de M. de Candolle à Genève,
et à Kew dans l’herbier Gay.

Ces plantes ont été publiées dans le _Prodromus_.

32. DON (George) explora en 1822 la côte occidentale de
l’Afrique. Il séjourna à la Sierra Leone, où il récolta un
grand nombre de plantes. Il explora également avec succès l’île
Saint-Thomas, dans le golfe de Guinée.

Ses plantes se trouvent à Kew et à l’Université de Cambridge
dans l’herbier de Lindley.

33. DUPARQUET (le P.) a envoyé du Gabon une belle collection de
plantes qui sont conservées au Muséum. M. BAILLON en poursuit
l’étude dans l’_Adansonia_ : _Études sur l’herbier du Gabon
du Musée des colonies françaises_, et divers autres articles.

34. DURAND (Jean-Baptiste-Léonard), directeur de la colonie du
Sénégal, a herborisé dans cette région en 1784 et 1785. Je n’ai
pas pu savoir où se trouvent ses plantes.

Il a exposé les résultats de ses explorations dans son : _Voyage au
Sénégal en 1784-1785... depuis le cap Blanc jusqu’à la rivière
de Sierra Leone ; suivi de la relation d’un voyage par terre de
l’île Saint-Louis à Galam_, Paris, 1802, 2 vol. in-8o, ou 1
vol. in-4o et atlas ; — autre édit., Paris, 1807, 2 vol. in-8o,
et atlas gr. in-4o de 43 pl. dont 7 représentent des plantes. —
Cet ouvrage a été traduit en allemand : Weimar, 1803, in-8o.

35. EHRENBERG (Dr C. G.) et HEMPRICH (Dr W. F.) firent, de 1820 à
1825, un voyage en Égypte, dans le Dongolah, la Syrie, en Arabie et
sur la pente orientale de la haute Abyssinie. Le Dr Hemprich succomba
à Massaouah aux fatigues de ce voyage. Il avait fait une excursion à
Arkiko et à Gedam. Ehrenberg a rapporté 1035 espèces d’Égypte
et 700 espèces d’Arabie et de l’Abyssinie. J’ignore où sont
déposées ces plantes.

Au retour de ce voyage, Ehrenberg a publié les ouvrages suivants :
_Naturgeschichte Reisen in Ægyptien, Dongola, Syrien, Arabien und
Habessinien von Hemprich und Ehrenberg, von 1820-1825_, Berlin,
1828 et suiv. in-4o, cartes. — _Symbolæ physicæ, seu Icones
et Descriptiones corporum naturalium novorum aut minus cognitorum
quæ ex itineribus per Libyam, Ægyptum, Nubiam, Dongolam, Syriam,
Arabiam et Habessiniam..._ Berlin, 1829-1845, in-fol. Il a été
fait pour ce livre un texte allemand. — _De Myrrhæ et Opocalpasi
ab Hemprichio et Ehrenbergio in itinere per Arabiam et Habessiniam
detectis plantis particulam primam offert_, Berolini, 1841, in-fol.

36. FÉRET et GALINIER, lieutenants au corps royal d’état-major,
ont voyagé en Abyssinie de 1839 à 1843. Ils ont visité
principalement le royaume de Tigré, les provinces du Samen et
d’Agamé, les monts Silke et Aber, le Woggera, la vallée du
Tacazzé, etc.

Leurs plantes se trouvent peut-être dans l’herbier de Delile
au Jardin botanique de Montpellier, car cet auteur en a décrit
quelques-unes dans un Appendice à leur voyage.

Le voyage de Féret et Galinier a été décrit dans leur ouvrage :
_Voyage en Abyssinie, dans les provinces du Tigré, du Samen et de
l’Amhara_, Paris, 1847-48, 3 vol. gr. in-8o, et atlas in-fol. de
50 pl.

37. FIGARI, inspecteur du service de santé au Caire, a recueilli,
vers 1840, des plantes dans le Fazogl (Abyssinie).

Ses plantes se trouvent dans l’herbier Delessert à Genève,
au Musée botanique de Florence, à l’Université de Gênes, et
probablement au Jardin botanique de Montpellier, dans l’herbier
Delile.

Figari a publié ses observations botaniques dans : _Studii
scientifici sull’ Egitto, sue adjacenze composa la peninsola della
Arabia Petræa_, Lucca, 1864-65, 2 vol. in-8o, carte.

Ces plantes ont été décrites par BARKER WEBB dans : _Fragmenta
Florulæ æthiopico-ægyptiacæ ex plantis præcipue ab Antonio
Figari Musæo J. R. Florentino missis_, Paris, 1854, in-8o. Un
ouvrage qui n’a pas été terminé renferme aussi la description de
quelques-unes de ces plantes : FIGARI et de NOTARIS, _Agrostographiæ
ægyptiacæ fragmenta_, pars I (unica), Torino, 1851, in-4o.

38. FRANQUEVILLE (de) a reçu des plantes du Sénégal récoltées à
M’Bidjem par une de ses cousines. Ces plantes portant simplement la
mention « _Sénégal, M’Bidjem_ », M. Oliver (_Fl. trop. Afr._)
les cite à tort comme ayant été récoltées par M. Bidjem.

Ces plantes se trouvent dans l’herbier de M. de Franqueville à
Paris, au Muséum et à Kew.

39. GALINIER. — Voy. FÉRET.

40. GEOFFROY a récolté au Sénégal, en 1788, des plantes qui
se trouvent dans l’herbier de Laurent de Jussieu au Muséum,
dans celui de M. de Candolle à Genève, et dans l’herbier Gay
à Kew. Geoffroy a publié sur le Sénégal un livre purement
descriptif : _L’Afrique, ou Histoire, mœurs, usages et coutumes
des Africains_, par R. G. V., Paris, 1814, 4 vol. petit in-12, 44 pl.

41. GEOFFROY SAINT-HILAIRE a rapporté du Portugal un herbier des
îles du Cap-Vert (collecteur inconnu).

Ces plantes sont conservées au Muséum.

42. GRANT. — Voy. SPEKE.

43. GRIFFON DU BELLAY, chirurgien de la marine impériale, a envoyé
du Gabon des plantes qui sont conservées au Muséum. M. BAILLON
poursuit une étude de ces plantes dans l’_Adansonia_ : _Études
sur l’herbier du Gabon du Musée des colonies françaises_, et
divers mémoires descriptifs.

44. HANSAL a rapporté de Boghor (Abyssinie) des plantes qui se
trouvent au Musée de Kew.

45. HARTMANN (Dr R.) accompagnait le baron Adalbert de Barnim lors de
son excursion en Égypte et en Nubie. Il a rapporté des plantes qui
ont été décrites par le Dr SCHWEINFURTH dans : _Plantæ quædam
niloticæ in itinere cum Bar. de Barnim a R. Hartmanno collectæ_,
Berlin, 1862, in-4o, 16 pl.

46. HEMPRICH (Dr W. F.). — Voy. EHRENBERG.

47. HEUDELOT, directeur des cultures royales au Sénégal, a
herborisé dans ce pays de 1835 à 1837. Il a exploré la rive
gauche du Sénégal, de Saint-Louis à Galam. Il est allé aux
îles du Cap-Vert. Il a visité les royaumes de Cayor, de Baol, de
Saloum, les bords de la Gambie, de la Casamance, et s’est avancé
jusqu’au Bondou, aux rives de la Falémé. Il a aussi exploré les
bords du rio Nunez et du rio Pongo, le pays des Landamas, Kakandy,
le Fouta-Djallon. Il est mort au milieu de ses explorations.

Ses plantes se trouvent dans l’herbier Delessert à Genève,
au Muséum, à Kew et dans l’herbier de M. de Franqueville à Paris.

Les plantes de Heudelot ont été publiées isolément par différents
auteurs, généralement dans des monographies. Elles sont décrites
dans : OLIVER, _Flora of tropical Africa_.

Quelques plantes récoltées par Heudelot au Sénégal en 1828 se
trouvent aussi au Muséum.

48. HEUGLIN (Théod. de) a envoyé à Kew des plantes de Djur,
de Kosanga et du pays des Niamniam, récoltées en 1862-64.

La partie géographique de son voyage a été publiée dans :
_Reisen in Nord-Ost-Africa_, Gotha, 1857, in-8o, fig. — _Reisen
in das Gebiet des Weissen Nil und seiner westlichen Zuflüsse..._
Leipzig, 1869, grand in-8o, pl.

49. HILDEBRANDT a envoyé à Kew des plantes récoltées en 1873 en
Abyssinie, dans le Somali, le Chiré, etc.

Ses plantes ont été étudiées principalement par W. VATKE,
_Plantæ in itinere Africano ab J. M. Hildebrandt collectæ_
(_Œsterreichische botanische Zeitschrift_, t. XXV, 1875,
Scrofulariaceæ, p. 25, Labiatæ, p. 94, Borragineæ, p. 166,
Rubiaceæ, p. 230, Compositæ, p. 323 ; t. XXVI, 1876, Asclepiadaceæ,
p. 145 ; t. XXVII, 1877, Compositæ addendæ, p. 194 ; t. XXVIII,
1878, Leguminosæ, p. 198, 213, 261). — _Plantas in itinere
Africano ab J. M. Hildebrandt collectas determinare pergit_
W. VATKE (_Œsterreichische botanische Zeitschrift_, t. XXIX, 1879,
Leguminosæ, p. 218 ; t. XXX, 1880, Leguminosæ-Cæsalpinieæ, p. 78,
Leguminosæ-Mimosoideæ, p. 274). — _Plantas in itinere Africano ab
J. M. Hildebrandt collectas determinare pergit_ W. VATKE (_Linnæa_,
t. XLIII, 1881-82, Labiatæ, p. 83, Scrofulariaceæ reliquæ, p. 304,
Borraginaceæ reliquæ, p. 314, Solanaceæ, p. 324). — _A new genus
of Convolvulaceæ from Somali land_ (_Sitzungsber_. Berlin, 1876).

Plusieurs mémoires ont été publiés par divers auteurs :
J. G. BAKER et MOORE (S. LE M.), _Descriptive Notes on a few of
Hildebrandt’s East African plants_ (_Journ. of Botany_, t. XV,
1877, p. 65 et 346). — G. BIRDWOOD, _On the genus Boswellia, with
Descriptions and figures on three new species_ (_Trans. Linn. Soc. of
London_, t. XXVII, 1871, p. 3, 4 pl.). — A. BRAUN, _Mittheilungen
über die von dem Reisenden J. M. Hildebrandt an der Ostküste
Afrikas, namentlich in Sansibar und im Somalilande, sowie auf
der Comorem Inseln Johanna gesammelten Pflanzen_ (_Monatsber. des
Kön. Preuss. Akad. der Wissensch. zu Berlin_, 1876, p. 855). —
A. BRAUN, _Ueber zwei neue entdecke Pflanzen in Ost-Africa,
Hildebrandtia africana_ Vatke _und Balanophora Hildebrandtii_,
Reichenb. fil. (_Sitzungsber_. Brandenburg, 1876, p. 46). —
A. BRAUN, _Beschreibung einiger von J. M. Hildebrandt in Ost-Africa
entdeckter Pflanzen_.

Enfin le voyage d’Hildebrandt a été décrit par lui-même, ou
d’après ses indications, dans plusieurs publications périodiques,
où l’on trouve quelques indications botaniques : HILDEBRANDT,
_Ausflug von Aden in das Gebiet der Ver-Singelli Somalen Besteigung
des Ahl-Gebirges_ (_Zeitschrift der Gesellschaft für Erdkunde zu
Berlin_, 5e série, 1875, t. X, p. 266). — HILDEBRANDT, _Erlebnisse
auf einer Reise von Massua in das Gebiet der Afer und nach Aden_
(_Zeitschr. d. Ges. für Erdkunde in Berlin_, t. X, p. 1 ; —
_Sitzungsber. d. Naturforsch. Freunde zu Berlin_, March 1878 ; —
_Monatschrift d. ver. zur Beförd. d. Gartenbaues_, July 1878). —
KURTZ... (_Mémoires de la Société botanique d’Odelberg_, 27
mai 1877, analysé dans _Journal of Botany_, t. XVII, 1879, p. 86).

50. HUSSENOT a envoyé à Kew quelques plantes du Sénégal.

51. INGRAM a envoyé à Kew des plantes du Sénégal.

52. IRVING a exploré les environs d’Abeokuta, dans le Yoruba,
pays situé entre le Dahomey et le royaume de Benin.

Ces plantes se trouvent à Kew.

53. ISERT (Paul Erdmann) explora la Guinée de 1783 à 1786. Il
arriva en 1783 à Christiansburg, sur la côte de Guinée. Son premier
voyage eut lieu du fort Christiansburg au rio Volta. En 1785, il se
rendit dans le royaume de Dahomey et il séjourna à Princestein et
à Popo. En 1786, il fit un voyage au royaume d’Aquapim. Il quitta
la Guinée la même année pour se rendre aux Antilles.

Ses plantes se trouvent au Jardin botanique de Copenhague et à
l’Université de Leipzig. Il a publié son voyage sous le titre
suivant : _Reise nach Guinea und den Caribäischen Inseln in
Columbien_, Kopenhagen, 1788, in-8o ; Nürnberg, 1789, in-8o.

Vahl et Willdenow ont décrit plusieurs plantes nouvelles rapportées
par ce voyageur.

54. JARDIN (Edelestan), inspecteur général de la marine, a
recueilli de 1845 à 1848 des plantes sur la côte de Guinée,
depuis l’embouchure du Gabon jusqu’à Saint-Paul de Loanda. Il
a visité l’île du Prince, sur les côtes de la baie de Loango ;
au Sénégal, l’île de Gorée, et sur la terre ferme les baies
de Haun et de Dakar ; les îles Bissagos, au rio Nunez, et les îles
de Loss, au nord de la Sierra Leone.

Ses plantes se trouvent dans l’herbier de la Faculté des sciences
de Caen et au Musée de Bayonne ; quelques-unes au Muséum et à
Kew. Quelques Graminées du Gabon ont été envoyées à l’herbier
de la Société botanique de France.

M. Jardin a publié un résumé de son voyage avec des listes de
plantes : _Herborisations sur la côte occidentale d’Afrique pendant
les années 1845-1846-1847-1848_, Paris, 1851, in-12 (_Nouvelles
Annales de la Marine et des Colonies_, numéros de juillet 1850 et mai
1851). Un autre travail de M. Jardin résume ses voyages en Afrique
et dans les autres parties du monde : _Énumération de nouvelles
plantes phanérogames et cryptogames découvertes dans l’ancien
et le nouveau continent_, Caen, 1875, in-8o (_Bull. Soc. Linn. de
Norm._ 2e série, t. VIII, 1875). — Les Graminées rapportées par
M. Jardin ont été décrites dans : STEUDEL, _Synopsis plantarum
glumacearum_, Suttgartiæ, 1855, 2 vol. in-4o.

55. KIRK (le Dr) a envoyé à Kew des plantes de la Sierra Leone.

56. KNOBLECHER (don Ignatio), jésuite missionnaire en Éthiopie
et dans la région du haut Nil, a envoyé à Kew des plantes de
Gondokoro, vers 1848.

Ses plantes ont été décrites dans : KOTSCHY, _De plantis
nilotico-æthiopicis collectis a Knoblecher_, Vindobonæ, 1864,
in-8o, 3 pl.

57. KOTSCHY (Th.) se dirigea en 1837 vers la partie méridionale de
la Nubie et parcourut les pays de Sennaar et de Fazogl. Il a aussi
exploré le Kordofan et le Darfour, dans la Nigritie. Il a rapporté
de ces voyages des collections très considérables, qui ont été
distribuées dans un grand nombre d’herbiers.

L’herbier de Kotschy se trouve chez le cardinal Haynald, à
Kolocza en Hongrie. Ses plantes d’Afrique se trouvent au Muséum,
à Kew, dans l’herbier Delessert à Genève, dans les herbiers
de MM. Boissier à Genève, de Candolle à Genève, Cosson à
Paris, de Franqueville à Paris, le cardinal Haynald à Kolocza,
dans les herbiers de l’Université de Dublin, d’Erlangen, du
Johanneum de Grätz, du Jardin botanique de Saint-Pétersbourg,
de l’Académie de Saint-Pétersbourg, du Musée palatin à
Vienne, du Jardin botanique à Zurich, du Musée de Nancy (plantes
d’Éthiopie), de l’Université de Turin (pl. d’Éth.), de
l’Université de Leipzig (pl. d’Éth.), de l’Université de
Heidelberg (pl. d’Éth.), dans l’herbier de M. Wigand à Marburg
(pl. d’Éth.).

Une notice sur les plantes de ce voyage a été publiée dans le
_Flora_ par SCHNIZLEIN (1842, Beibl., p. 132).

Kotschy a publié plusieurs ouvrages sur les plantes de
l’Éthiopie : _De plantis nilotico-æthiopicis collectis a
Knoblecher_, Vindobonæ 1864, in-8o, 3 pl. — _Plantæ Binderianæ
nilotico-æthiopicæ_, Vindobonæ, 1865, in-8o, 5 pl. — 5
_Abhandlungen über die Flora Ægyptiens und der Nilländer_, Wien,
1856-65 ; in-8o, 8 pl. — _Eine neue Gardenia von westlichen Nilarum_
(_Botanische Zeitung_, 1865, p. 173-174, 1 pl.).

Un autre ouvrage a été publié par SCHWEINFURTH : _Reliquiæ
Kotschyanæ ; Beschreibung und Abbildung neuer oder wenig
gekannt. Pflanzenarten von Kotschy in den Bergen südlichen von
Kordofan und oberh. Fazogl gesamm_, Berlin, 1868, in-4o, 35 pl.

58. LEPRIEUR, pharmacien de la marine, a exploré le Sénégal de 1824
à 1829. En 1824, il visita les environs de Saint-Louis. En 1825,
il fit un voyage à Dagana. En 1826, il entreprit avec M. Roger,
directeur de la colonie, un voyage dans l’intérieur. Après avoir
traversé le pays de Cayor et les bas-fonds humides de M’ Boro, ils
atteignirent la presqu’île du Cap-Vert. De là ils pénétrèrent
chez les Nonnes Cérères, visitèrent le cap Naze et les bords de
la rivière de Saloum. Ils passèrent quelques jours à Joal, grand
village du royaume de Baol ; de là ils se rendirent à Albreda, sur
la Gambie, et à Zekinchor, sur la Casamance. Enfin ils poussèrent
leur reconnaissance jusqu’au cap Rouge et chez les Mandingues.

En 1827, il retourna à Albreda. En 1828, il partit pour Bakel, poste
situé sur le Sénégal, dans le pays de Galam ; malheureusement les
fièvres l’obligèrent à cesser ses herborisations et à revenir
à Saint-Louis.

En 1829, il traversa de nouveau tout le Cayor, arriva aux confins
du pays des Nonnes Cérères, et s’arrêta quelques jours aux
environs du cap Naze.

Revenu en France, M. Leprieur se disposait à commencer la rédaction
de la flore de Sénégambie, lorsqu’il reçut l’ordre de partir
pour la Guyane. Il remit ses notes à Perrottet, qui commença cette
publication, malheureusement restée interrompue.

D’après Lasègue (_Musée botanique de M. Benjamin Delessert_),
Leprieur a rapporté environ 1800 plantes ; je crois que ce nombre
est très exagéré.

Ces plantes se trouvent au Muséum, à Kew, au British Museum, dans
l’herbier Delessert à Genève, et chez M. Cosson à Paris. Outre
une série de ces plantes, M. Cosson possède les Glumacées de
l’herbier particulier de Leprieur.

Une partie de ces plantes ont été publiées dans : GUILLEMIN,
PERROTTET et RICHARD, _Floræ Senegambiæ Tentamen_, Paris, 1830-33,
gr. in-8o, 72 pl., ouvrage dont la première partie a seule été
publiée.

59. LIPPI (Auguste) a visité Karti et Sennaar dans la Nubie en 1703,
et l’Abyssinie en 1704 ; il y a été assassiné.

Ses plantes ont été décrites dans un ouvrage resté manuscrit (de
la main d’ISNARD), intitulé : _Description des plantes observées
en Égypte par M. Lippi en 1704_. Ce manuscrit faisait partie de la
bibliothèque d’Adrien de Jussieu. Il est aujourd’hui au Muséum
(Pritzel).

60. LORD (J. K.) a envoyé au Musée de Kew des plantes de Hor
Tamanib, dans la haute Nubie.

61. MANN a fait de 1859 à 1863 un voyage au golfe de Guinée et au
Gabon, sous les auspices de l’Amirauté anglaise. Il a visité
Fernando-Po, les îles Saint-Thomas et Prince, Old Calabar, les
Cameroons, Corisco-bay, les rivières de Muni et du Gabon et la
Sierra del Crystal.

Les plantes de ce voyage se trouvent à Kew et au Jardin botanique
de Saint-Pétersbourg (700 espèces).

Ces plantes ont été l’objet de plusieurs notices de la part de
J. D. HOOKER : _On the Plants of the temperate region of the Cameroons
mountains and islands in the bight of Benin_ (_Proceed. of the
Linn. Soc._ t. VII, p. 171-241), 1864, in-8o. — _On the Vegetation
of Clarence peak, Fernando-Po_ (_Proceed. of the Linn. Soc._ t. VI,
p. 1-23). Les diagnoses des espèces nouvelles de ce travail ont été
reproduites dans le _Bulletin de la Société botanique de France_
(t. IX, 1862, p. 58).

Une autre notice a été publiée par M. OLIVER : _On four new genera
of plants of Western tropical Africa, belonging to the natural orders
Anonaceæ, Olacineæ, Loganiaceæ and Thymeleaceæ ; and on a new
species of Paropsia_ (_Proceedings of the Linnean Soc._ t. VIII,
p. 158-162).

62. MATTHEWS (John) a récolté des plantes à la Sierra Leone. Il
a publié lui-même son voyage dans : _A Voyage to the river Sierra
Leone, on the coast of Africa_, London, 1788, in-8o, 2 pl. Cet
ouvrage a été traduit en allemand et en français : _Reise nach
Sierra Leone auf der westlichen Küste von Afrika_, Leipzig, 1789,
in-8o. — _Voyage à la rivière de la Sierra Leone, sur la côte
d’Afrique_, traduit de l’anglais par Bellart, Paris, 1789, in-8o.

63. MÉNAGER (le P.), missionnaire, a récolté en 1874 une série
de plantes sur la côte des Esclaves, principalement à Agoué.

Ces plantes se trouvent au Muséum.

64. MIDDLETON a envoyé à Kew des plantes du Grand-Bassam, sur la
côte d’Ivoire.

65. MONTEIRO (J. J.) a envoyé à Kew des plantes de l’Angola.

Il a publié une relation de son voyage : _Angola and the river
Congo_, London, 1876, 2 vol.

66. MOREL a récolté quelques plantes au Sénégal. Ces plantes se
trouvent au Muséum.

67. MORENAS, employé au Sénégal en qualité d’agriculteur
botaniste, a récolté des plantes qui se trouvent au Muséum.

68. MURIE. — Voy. PETHERIC.

69. NECTOUX (Hippolyte) a envoyé à Kew des plantes de Nubie.

Il a publié : _Voyage dans la haute Égypte au-dessus des cataractes,
avec des observations sur les diverses espèces de Séné qui sont
répandues dans le commerce_, Paris, 1808, in-fol. 4 pl.

70. NIMMO (Dr) a envoyé à Kew des plantes des côtes de la mer
Rouge.

71. OUDNEY. — Voy. DENHAM.

72. PALISOT DE BEAUVOIS a exploré les royaumes d’Oware et de
Benin, de 1786 à 1788. Après avoir relâché à Chamah sur la côte
d’Or, à Koto sur le fleuve Volta, à Amokou et à Juida sur la
côte d’Or, en récoltant chaque fois des plantes, il séjourna
au pays d’Oware, où il fit un voyage à Agatou, à Benin où il
séjourna quelque temps, à Oware et à Bono-Pozzo. L’insalubrité
du climat le réduisit à un état de langueur déplorable. Ses
forces diminuant de jour en jour, un de ses amis l’embarqua pour
Saint-Domingue, où il resta quelque temps avant de revenir en France.

Son herbier se trouve à Genève dans l’herbier Delessert. Des
doubles sont au Muséum dans l’herbier de Laurent de Jussieu.

Il a décrit ses plantes dans : _Flore d’Oware et de Benin en
Afrique_, Paris, 1804-1807, 2 vol. in-fol., 120 pl. L’ouvrage
n’a pas été terminé.

73. PARKINS a envoyé à Kew des plantes d’Abyssinie.

74. PENEY (le Dr) a récolté en 1860-61 une série de plantes
dans la région du Nil Blanc. Ces plantes se trouvent au Muséum,
accompagnées de dessins et de notes.

75. PERROTTET, directeur des cultures de _la Sénégalaise_, a
exploré le Sénégal de 1824 à 1829.

Établi d’abord à Richard-Tol (Walo), puis à Saint-Louis,
il a exploré, de 1824 à 1825, principalement le bas du fleuve,
les environs de Gandiole, les îles de Babaghé, de Sor, de Safal,
les environs de Laybar et de Gandou, de Lamsar et des Fours à chaux.

En 1825, il se rendit à Podor en herborisant sur les rives du
Sénégal, et il revint par le lac de N’Gher ou Panié-Foul, où il
fit de nouvelles récoltes. Nommé directeur de l’établissement
_la Sénégalaise_, il continua ses explorations dans cette partie
du Sénégal jusqu’en 1829 ; il visita les hauteurs sablonneuses
de Kouma et de N’Dombo, près de Richard-Tol, celles de N’Bilor
et de Koïlel, près de Dagana, les plaines de N’Ghianghé et de
Ghienleuss, derrière l’établissement de Faf ; il herborisa aussi
sur la rive droite du fleuve.

En 1820, il entreprit, avec Leprieur et M. Roger, directeur de la
colonie, un voyage autour du lac Panié-Foul, qu’il visita de
nouveau en 1828.

En 1829, il revint à Saint-Louis et fit un voyage aux fleuves de
la Gambie et de la Casamance. Il se rendit à Gorée, puis à la
presqu’île du Cap-Vert, où il parcourut les environs de Khann,
Kounoun, Rufisk, jusqu’au village de Bargny. De là un bâtiment le
transporta à Joal, puis à Albreda, sur les bords de la Casamance,
qu’il remonta jusqu’au poste portugais de Zekinchor. De Gorée,
il retourna à Saint-Louis par terre, en longeant la côte.

Ses plantes se trouvent au Muséum, au British Museum, dans
l’herbier Delessert à Genève, dans les herbiers de MM. de Candolle
à Genève, Boissier à Genève, de Franqueville à Paris, et dans
l’herbier du Musée Palatin à Vienne.

Un grand nombre des plantes de Perrottet ont été publiées dans :
GUILLEMIN, PERROTTET et RICHARD, _Floræ Senegambiæ Tentamen,
sive Historia plantarum in diversis Senegambiæ regionibus a
peregrinationibus Perrottet et Leprieur detectarum_, t. I, Paris,
1830-1833, in-4o, 72 pl. Cet ouvrage n’a pas été terminé.

76. PETERS (Dr Wilhelm) a fait en 1843 un voyage zoologique et
botanique à Saint-Paul de Loanda, dans l’Angola.

77. PETHERIC et MURIE ont envoyé à Kew des plantes récoltées
sur les bords du Nil Blanc.

78. PETIT a exploré l’Abyssinie de 1839 à 1843 avec
QUARTIN-DILLON. Ils débarquèrent à Adowa, d’où ils firent
un premier envoi de plantes en 1840. En 1841, ils visitèrent la
vallée du Mareb. C’est dans ce voyage que Quartin-Dillon mourut,
enlevé par une fièvre pernicieuse.

En 1842, Petit visita le Lasta, le Choa, une partie du royaume
d’Amhara, dont la capitale est Gondar. Il mourut par accident
en 1843.

Les plantes de ces voyages renferment 1500 espèces, dont environ
la moitié étaient nouvelles pour la science. Elles se trouvent
principalement au Muséum. Des doubles ont été distribués à
Kew, dans l’herbier Delessert à Genève, et dans les herbiers de
MM. Cosson et de Franqueville à Paris.

Ces plantes ont été décrites par RICHARD (voy. QUARTIN-DILLON).

79. PLAYFAIR (colonel) a envoyé à Kew des spécimens de quelques
arbres résineux du Somali.

80. PLOWDEN a envoyé à Kew des plantes d’Abyssinie, vers 1848.

La partie géographique de son voyage a été décrite dans son
livre : _Travels in Abyssinia and the Gella country_, London,
1868, in-8o.

81. PURDIE a envoyé à Kew des plantes de la Sierra Leone.

82. QUARTIN-DILLON a exploré l’Abyssinie avec PETIT, de 1839 à
1841 (voy. PETIT). Outre les explorations qu’il a faites avec son
compagnon, il a visité seul en 1840 le Samen, le royaume de Gondar
et le Siré.

Les plantes du premier envoi de Quartin-Dillon et Petit ont
été l’objet d’un travail de A. RICHARD : _Plantes nouvelles
d’Abyssinie et de la province du Tigré_ (deux décades, extrait
des _Ann. sc. nat. nov._ 1840).

La totalité des récoltes des deux voyageurs a été décrite plus
tard dans : RICHARD, _Tentamen Floræ Abyssiniæ, seu Enumeratio
plantarum hucusque in plerisque Abyssiniæ provinciis detectarum_,
Paris, 1845-50, 2 vol. in-8o et atlas in-fol. de 102 pl. Cet ouvrage
fait partie du _Voyage en Abyssinie exécuté pendant les années
1839, 1840, 1841, 1842, 1843, par une commission scientifique..._
par LEFÈVRE, Paris, 1845-50, 6 vol. in-8o et atlas in-fol. 202 pl.

83. REVOIL (Georges), qui avait déjà visité à deux reprises la
côte du Somali en 1878 et 1879, a été chargé en 1880, par le
ministre de l’instruction publique, d’une mission scientifique
dans les mêmes régions.

Les plantes qu’il a rapportées de ce voyage se trouvent au Muséum.

Elles ont été décrites par M. A. FRANCHET : _Sertulum somalense_,
Paris, 1882, in-8o, 6 pl.

84. RICH, botaniste de l’expédition américaine aux terres
antarctiques sous les ordres du capitaine Wilkes, a rapporté 60
espèces des îles du Cap Vert. Je ne sais où se trouvent ces
plantes.

85. RICHARD, jardinier à Saint-Louis du Sénégal, a récolté
dans les environs de cette ville des plantes qui se trouvent dans
l’herbier de Laurent de Jussieu au Muséum, dans celui de M. de
Candolle à Genève, dans l’herbier Gay à Kew et dans l’herbier
général du Muséum.

Ces plantes ont été décrites dans le _Prodromus_ et dans la _Flore
du Sénégal_ de Guillemin et Perrottet.

86. RIFAUD (J. J.), de Marseille, a rapporté des dessins de plantes
et un herbier recueilli en Égypte et en Nubie de 1805 à 1827. Je
ne sais ce que sont devenues ces plantes.

Il a publié son voyage sous le titre suivant : _Voyage en Égypte,
en Nubie et autres lieux circonvoisins, de 1805 à 1827_, Paris,
1830. Cet ouvrage devait se composer de 5 volumes in-8o de texte
et de 3 volumes in-fol. de 100 planches chacun, mais il n’a pas
été terminé. Le texte n’a pas été publié, et la publication
des planches s’est arrêtée à la 26e livraison. L’ouvrage se
compose uniquement de 120 planches, dont 6 de botanique.

87. ROBB a envoyé à Kew des plantes d’Old Calabar river.

88. ROCHET D’HÉRICOURT a rapporté des plantes de Choa, en
Abyssinie. Elles se trouvent au Muséum et chez M. Cosson à Paris.

Il a publié son voyage sous le titre de : _Second voyage sur les
deux rives de la mer Rouge, dans le pays des Adels et le royaume de
Choa_, Paris, 1846, 16 pl.

89. ROTH a récolté en Abyssinie, en 1841-42, des plantes qui ont
été distribuées par la Compagnie des Indes.

Ces plantes se trouvent à Kew et au Musée ducal d’histoire
naturelle à Oldenbourg, où se trouve l’herbier de Roth.

90. ROUSSILLON, médecin français, a herborisé au Sénégal en
1789-90, probablement dans les environs de Saint-Louis.

Ses plantes se trouvent dans l’herbier de Laurent de Jussieu au
Muséum, dans l’herbier Gay à Kew, dans l’herbier Delessert à
Genève, et dans celui de M. de Candolle à Genève.

Ces plantes ont été publiées par de Candolle dans le _Prodromus_.

91. RUPPEL (Dr Edward) a fait plusieurs voyages en Égypte et en
Nubie, de 1817 à 1825. Après son premier voyage en Égypte en 1817,
il fit un voyage dans l’Arabie Pétrée en 1822, puis il visita le
Fayoum et remonta dans la haute Égypte jusqu’à Qoceyr. En 1823,
il visita le Nouveau-Dongolah, Napata près de Barkal, le désert
d’Amboukol, Chendy, Gourkab, et retourna au Caire. Revenu en
Nubie en 1824, il visita la province de Sokkot, et se rendit dans
le Kordofan, à Obeïd, la capitale, où il séjourna deux mois. Il
revint au Caire en 1825, et, après quelques voyages dans la basse
Égypte, il retourna en Europe.

Ses plantes se trouvent au musée Senkenberg de Francfort.

Il a publié ses voyages botaniques sous le titre de : _Reise in
Nubien, Kordofan und dem Peträischen Arabien, vorzüglich in
geographisch-statistischer Hinsicht_, Frankfurt, 1829, in-8o,
12 pl. Il a aussi publié : _Reisen in Abyssinien_, Frankfurt,
1838-1840, 2 vol. gr. in-8o, 10 pl. in-fol.

92. SABATIER (Louis) se joignit en 1840 à une expédition ordonnée
par le vice-roi d’Égypte, à la recherche des sources du Nil
Blanc. L’expédition, commandée par M. l’ingénieur Arnaud,
partit de Khartoum en 1840, y revint en 1841 pour se ravitailler,
et repartit pour relever les détails. Elle parcourut le Nil Blanc
sur un développement de 518 lieues et arriva presque jusqu’au
lac Albert, alors inconnu. Malheureusement M. Arnaud fit naufrage
sur le Nil, et ses plantes furent perdues ; mais celles qu’avait
récoltées M. Sabatier sont parvenues en bon état.

Ces plantes sont conservées au Muséum ; des doubles se trouvent
dans l’herbier Delessert à Genève.

93. SALT (Henri) a exploré deux fois l’Abyssinie, en 1805 et
en 1810.

Dans son premier voyage, après avoir accompagné lord Valentia,
dont il était secrétaire, dans les Indes et sur le littoral de
la mer Rouge, il partit en 1805 de Massaouah. Son intention était
de se rendre à Adowa dans le royaume de Tigré. Il se dirigea vers
Arkiko et Dixan, franchissant la montagne de Taranta et séjournant à
Dixan. Arrivé à Adowa en passant par Antalow, il fit une excursion
à Axum et revint à Antalow. Puis il retourna à Massaouah, près
d’Arkiko, et de là en Angleterre.

Il repartit en 1809, visita les établissements du canal de
Mozambique, et pénétra de nouveau en Abyssinie en 1810 ; il fit
un séjour à Antalow et pénétra dans l’intérieur jusqu’au
Tacazzé. Il partit ensuite pour les Indes, d’où il revint
en Europe.

Les plantes de Salt se trouvent dans l’herbier Delessert et au
British Museum.

Il a publié son voyage dans : _Voyage to Abyssinia, and Travels
into interior part of that country in the years 1809 and 1810_,
London, 1814, gr. in-4o, fig. Un appendice botanique a été fait
par R. BROWN. — _Voyage en Abyssinie en 1809 et 1810_, traduit par
Henry, Paris, 1816, 2 vol. in-8o et atlas in-4o de 33 planches. —
_Voyage en Abyssinie, extrait des voyages de lord Valentia_, traduit
par Prévost, Genève et Paris, 1812, 2 vol. in-12.

94. SCHIMPER a exploré l’Abyssinie de 1836 à 1840. Il débarqua
à Massaouah en 1836, explora Haley, et, après de nombreuses
difficultés, s’établit à Adowa, dans le Tigré. De 1837 à
1840, il herborisa autour d’Adowa, dans les districts de Memsah,
Haramat, de Sana, d’Agam, de Moda, de Siré, de Tacazzé, de Samen,
de Choa et de Woggera. Il explora dans le Samen les monts Bachit,
Aber, Silke et Deggen.

Les collections rapportées d’Abyssinie par Schimper renferment 1250
espèces, dont 802 étaient nouvelles. Ces collections, composées
de nombreux échantillons, ont été distribuées dans un grand
nombre d’herbiers. Elles se trouvent principalement au Muséum,
à Kew et dans l’herbier Delessert à Genève. Des doubles des
plantes d’Égypte se trouvent dans les herbiers de MM. Cosson
à Paris, de Candolle à Genève, de Franqueville à Paris et à
l’Université de Leipzig. Des doubles des plantes d’Abyssinie
se trouvent dans les herbiers de MM. Boissier à Genève, Cosson à
Paris, de Candolle à Genève, dans l’herbier Delessert à Genève,
dans l’herbier du grand-duc à Carlsruhe, dans les herbiers de Kiel,
du Musée d’histoire naturelle de Nancy, du Musée de l’État à
Bruxelles (565 espèces), du Jardin botanique d’Édimbourg (1168
espèces), de M. de Franqueville à Paris, du Musée royal de Munich,
de Cesati, du Musée d’histoire naturelle de Neufchâtel, du Jardin
botanique de Saint-Pétersbourg (2000 espèces), de l’Académie des
sciences de Saint-Pétersbourg (1000 espèces), du Jardin botanique
de Leyde, du Jardin botanique de Turin, du Musée Palatin à Vienne,
de l’Université de Leipzig, du Jardin botanique de Zurich,
de l’Université de Göttingue (1600 espèces), de la Société
industrielle de Mulhouse.

On trouvera dans le _Flora_ une notice sur les plantes de
Schimper par A. BRAUN (_Flora_, 1843, p. 730). Ces plantes ont
été décrites par FRESENIUS, dans _Beiträge zur Flora von
Abyssinien_, Frankfurt, 1837-45, in-4o, 5 pl. (_Abhandlungen der
Senkenberg Naturforsch.-Gesellschaft von Museum Senkenbergianum_,
II, p. 103, et III, p. 61). — Divers mémoires ont été publiés
sur les collections de Schimper : A. GARCKE, _Plantæ abyssinicæ
collectionis nuperrime Schimperianæ enumeratæ_ (_Linnæa_, t. VI,
p. 183). — W. VATKE, _Labiatæ abyssinicæ collectionis nuperrime
Schimperianæ enumeratæ_ (_Linnæa_, t. XXXVII, p. 313-332),
1871-72. — W. VATKE, _Plantæ abyssinicæ collectionis nuperrime
(1863-68) Schimperianæ enumeratæ_ (_Linnæa_, 1874-75-76).

95. SCHMIDT (Dr Johann Anton) a fait une exploration assez
complète des îles du Cap-Vert, pendant un séjour de neuf semaines
entièrement consacré aux herborisations.

Ses plantes se trouvent au Musée Palatin à Vienne et dans
l’herbier de M. Wigand à Marburg.

Au retour de son voyage, Schmidt a publié l’ouvrage suivant :
_Beiträge zur Flora der Cap Verdischen Inseln. Mit Berücksichtigung
aller bis jetzt daselbst bekannten wildwachsenden und kultivirten
Pflanzen_, Heidelberg, 1852, in-8o.

96. SCHŒNLEIN a récolté au cap Palmas des plantes qui ont été
décrites dans : KLOTZSCH, _Philipp Schœnlein’s botanischer
Nachlass auf Cap Palmas_ (_Abhandl. der königl. Akad. der
Wissensch. zu Berlin_, 1856), Berlin, 1857, in-4o, 4 pl.

97. SCHWEINFURTH (Dr) a fait plusieurs voyages en Nubie et en
Abyssinie. Il a visité principalement la Nubie, le haut Nil, le
Sennaar, les environs de Gallabat en Abyssinie, le pays de Bongo,
le Mombuttu au sud des Niamniam, pays situé à l’ouest du Nil
Blanc, etc.

Les nombreuses plantes qu’il a rapportées de ses voyages se
trouvent dans les herbiers de Kew, de M. Boissier à Genève,
de M. Cosson à Paris (env. 1000 esp.), du cardinal Haynald à
Kolocza, du Jardin botanique de Saint-Pétersbourg (650 espèces),
de l’Académie impériale de Saint-Pétersbourg (680 espèces),
du Musée Palatin à Vienne.

Le Dr Schweinfurth a décrit lui-même un grand nombre de ses
plantes dans les ouvrages suivants : _Beitrag zur Flora Æthiopiens_,
Berlin, 1867, gr. in-4o, 4 pl. — _Novæ Species Æthiopiæ. Neue
Pflanzenarten von Stendner und Schweinfurth in Nubien und Abyssinien
gesamm_. Wien, 1868, in-8o. — _Plantæ quædam niloticæ in
itinere cum Bar. de Barnim a R. Hartmanno collectæ_, Berlin,
1862, in-4o, 16 pl. — _Esquisse générale de la géographie des
plantes du bassin du Nil et des rives de la mer Rouge_ (_Archives
de géographie_ [_Mittheilungen_] _de Petermann_, avril 1868). —
_Früchte des Xylopia æthiopica_ L. _gesammelt im Niamniam-Lande_
(_Sitzungsber. der Gesellsch. naturf. Freunde zu Berlin_, p. 94-95),
1872. — Une notice a été publiée par P. ASCHERSON : _Berichte
der Afrikareisenden Dr G. Schweinfurth über die Culturpflanzen der
Niamniam und der Mombuttu, Volkstämme, die in Innerafrika vohnen_
(_Zeitschr. der Gesellsch. für Erdk. zu Berlin_, t. VI, B.), 1871.

Les divers voyages du Dr Schweinfurth ont été décrits plus ou
moins complètement dans un grand nombre d’articles de journaux
géographiques. A son retour, il les a publiés en langue allemande
et réunis en volume : _Im Herzen von Africa, Reisen und Entdeckungen
im centralen Æquatorial-Africa während der Jahre 1868 bis 1871_,
Leipzig, in-8o. Cet ouvrage a été traduit en anglais : _The Heart
of Africa, or three year’s Travels and Adventures in the unexplored
regions of central Africa_, translated by Ellen E. Frewer, London,
1874, 2 vol. in-8o.

98. SIEBER envoya au Sénégal un collecteur du nom de Schmidt
(est-ce le même que l’explorateur des îles du Cap-Vert ?), qui
a rapporté une petite quantité de plantes. Ces plantes ont été
distribuées à plusieurs botanistes.

Elles se trouvent dans l’herbier Delessert à Genève, à
l’Université de Leipzig, au Musée Palatin à Vienne, et aussi
probablement dans l’herbier de Sieber, qui appartient à M. Van
Heurck, à Anvers.

Plusieurs de ces plantes ont été publiées par
Reichenbach. Guillemin et Perrottet en ont aussi décrit une partie
dans leur _Flore du Sénégal_.

99. SMEATHMAN, vers la fin du siècle dernier, a réuni un herbier
assez considérable aux environs de la Sierra Leone.

Ses plantes se trouvent au British Museum, dans l’herbier de M. de
Candolle à Genève (200 espèces) et un petit nombre au Muséum.

100. SMITH (le prof. Christian) fit partie de la malheureuse
expédition entreprise en 1816 sous le commandement du capitaine
Tuckey, pour reconnaître le cours du Congo. Le capitaine
Tuckey et tous les savants qui composaient l’expédition y
moururent. Christian Smith avait herborisé aux îles du Cap-Vert et
ensuite sur les rives du Congo, que l’expédition avait remonté
jusqu’à 280 milles de la côte.

Ses plantes, rapportées par David Lockart, le seul des savants qui
ait survécu, se trouvent à Kew.

Elles ont été décrites dans : R. BROWN, _Observations systematical
and geographical on the Herbarium collected by professor Christian
Smith in the vicinity of Congo, during the expedition to explore that
river under the command of capt. Tuckey in the year 1816_, London,
1818, in-4o. Ce travail forme un appendice à l’ouvrage suivant :
TUCKEY, _Narrative of an expedition to explore the river Zaire_,
etc. London, 1818, gr. in-4o, fig. Cet ouvrage a été traduit en
français : TUCKEY, _Relation d’une expédition entreprise en
1816 pour reconnaître le Zaïre..., suivie du journal du professeur
Smith_, Paris, 1818, 2 vol. in-8o et atlas in-4o.

101. SOYAUX (Herman) a fait, de 1873 à 1876, un voyage dans le
Congo et l’Angola.

Après avoir remonté le cours du Kuilu, petit fleuve un peu au nord
du Congo, il a suivi la côte par terre jusqu’à Landaha, dont il a
exploré les environs. Il s’est ensuite embarqué pour Saint-Paul
de Loanda, où il est arrivé après avoir touché à Banana à
l’embouchure du Congo, à Mangue grande, Ambrisette et Ambris. Il
a ensuite remonté le fleuve Kuanza jusqu’à Pungo-Adungo, dont il
a exploré les environs, et il est retourné à Saint-Paul de Loanda.

M. Soyaux a étudié dans son voyage les productions végétales du
pays. Il a publié son voyage en langue allemande : _Aus West-Africa,
1873-1876. Erlebnisse und Beobachtungen_, Leipzig, 1879, 2 vol. in-8o,
carte. — _Vegetations-Skizzen von der Loango-Küste_ (_Zeitschr. der
Ges. für Erdkunde in Berlin_, t. X, Heft 1, p. 62).

102. SPEKE et GRANT ont rapporté de leur célèbre voyage au lac
Victoria, en 1860-63, un grand nombre de plantes qui ont été
récoltées principalement dans l’Uganda et le Karagué, à
l’ouest du lac Victoria, et à Madi, au nord de ce lac, sur les
bords du Nil Blanc.

Ces plantes se trouvent à Kew.

Elles ont été décrites dans : GRANT and OLIVER, _Botany of
the Speke and Grant expedition, an Enumeration of the plants
collected during the journey of the late captain J. H. Speke and
captain J. A. Grant from Zanzibar to Egypt. The determinations
and descriptions by professor Oliver and others connected with
the herbarium Royal Gardens Kew ; with an introductory Preface,
alphabetical List of native names, and Notes by colonel Grant_
(_Trans. Linn. Soc. of London_, t. XXIX et suiv.), London, 1872-75,
in-4o, 128 pl. Le journal de Speke a été publié par lui-même sous
le titre suivant : _Journal of the discovery of the source of the
Nile_, Edinburgh and London, 1863, in-8o. Un appendice (pp. 625-658)
contient la liste des plantes récoltées par le capitaine Grant
entre Zanzibar et le Caire.

La partie géographique du voyage de Speke et Grant a été traduite
et résumée plusieurs fois.

103. STENDNER a envoyé à Kew des plantes de Boghos, en Abyssinie.

104. TEDLIE a envoyé à Kew des plantes du pays des Ashantees,
sur la côte de Guinée.

105. THOMSON (le Rev. W. C.) a récolté à Old Calabar river des
plantes qui se trouvent à Kew.

Une notice a été publiée sur quelques-unes de ces plantes par
M. OLIVER : _On four new genera of plants of Western tropical Africa,
belonging to the natural order Anonaceæ, Olacineæ, Loganiaceæ and
Thymeleaceæ, and on a new species of Paropsia_ (_Proceed. Linn. Soc._
t. VIII, pp. 158-162.)

106. THONNING, conseiller d’État en Danemark, séjourna trois
ans en Guinée, sur la côte d’Or, et explora principalement les
environs d’Acra et ceux d’Aquapim sur le rio Volta.

Presque toutes ses plantes ont été décrites en détail sur les
lieux. Son herbier a été détruit en 1807 au bombardement de
Copenhague, mais il avait communiqué une partie de ces plantes à
Vahl et à Schumacher.

Ces plantes se trouvent au Muséum dans l’herbier de Laurent
de Jussieu, au Jardin botanique de Copenhague dans l’herbier de
Schumacher, et dans l’herbier de Schouw et Hornemann à Copenhague.

Elles ont été décrites dans : SCHUMACHER, _Beskrivelse af
Guineiske Planter som ere fundne af danske botanikere, især af
Etatsraad Thonning_, Kjöbenhavn (Copenhague), 1827, in-4o (publié
dans les _Mémoires de l’Académie des sciences de Copenhague_,
t. IV, et tiré à part ; texte danois, descriptions en latin).

107. TINNÉ (Mmes Henriette, Alexandrine et Adrienne) ont rapporté
des plantes de leur exploration au Bahr el Ghazal, près du lac Tchad,
de 1861 à 1864.

Ces plantes ont été décrites dans : KOTSCHY et PEYRITSCH,
_Plantæ Tinneanæ, sive Descriptio plantarum in expeditione Tinneana
ad flumen Bahr el Ghazal ejusque affluentias in sept. interioris
Africæ parte collectarum_, Vindobonæ (Vienne), 1867, in-folio 27
pl. ; — ed. A. Kanitz, Regensburg, 1868, in-8o. — J. A. TINNE,
_Seeds of Telfairia pedata, which are being imported from Africa
for yielding oil_ (_Trans. botan. Soc. of Edinb._, t. XI, p. 84).

108. TURNER (Miss) a rapporté de la Sierra Leone des plantes qui
se trouvent dans l’herbier de Kew.

109. VAHL (Martin), un des élèves les plus distingués de Linné,
entreprit vers 1782 un voyage scientifique aux frais du roi de
Danemark, et visita une partie de la Barbarie. Il explora aussi,
probablement dans le même voyage, les côtes de Guinée.

Son herbier est conservé au Musée d’histoire naturelle de
Copenhague. Des doubles se trouvent dans l’herbier de Jussieu au
Muséum et dans celui de M. de Candolle à Genève.

Une partie de ses plantes ont été décrites par DE CANDOLLE dans
le _Prodromus_.

Vahl a décrit un certain nombre de plantes recueillies par
Thonning et Isert sur la côte de Guinée dans l’ouvrage suivant :
_Enumeratio plantarum vel ab aliis, vel ab ipso observatarum, cum
earum differentiis specificis, synonymis selectis et descriptionibus
succinctis_, Havniæ, 1804-1805, 2 vol. in-8o.

110. VOGEL (Edward), envoyé dans le Soudan en 1854 pour retrouver
Barth, a traversé le Sahara par Aghadem, et a exploré les environs
de Kouka, capitale du Bornou, près du lac Tchad et les provinces
voisines.

Après le retour en Europe de Barth, qui rapporta en Europe quelques
plantes recueillies par lui, Vogel s’enfonça à l’est dans le
Waday, où il fut assassiné.

Ses plantes se trouvent à Kew.

La partie géographique de son voyage a été résumée par
MALTE-BRUN : _Résumé historique de l’exploration faite dans
l’Afrique centrale de 1853 à 1856_, Paris, in-8o.

111. VOGEL (Théodore)[7] faisait partie de l’expédition du Niger
organisée par la Société de civilisation africaine en 1841. Il
herborisa à Madère, aux îles du Cap-Vert, à la Sierra Leone,
à Cape-Coast, dans la Guinée supérieure, ensuite à Acra et au
cap Noun, puis sur les rives du Niger, qu’il remonta jusqu’à
une grande distance de la côte. Au retour, la fièvre l’emporta
à Fernando-Po.

Ses plantes sont conservées à Kew, dans l’herbier de sir
W. Hooker. Des doubles se trouvent chez M. Cosson, à Paris.

Ces plantes ont été décrites dans : _Niger Flora, or Enumeration
of the Plants of West tropical Africa, collected by the late Dr
Th. Vogel, botanist of the Niger expedition of 1841 ; including
Spicilegia Gorgonea by_ B. P. WEBB, _and Flora Nigritiana by_
J. D. HOOKER _and_ Geo. BENTHAM, London, 1849, in-8o, 50 pl.

112. WAWRA a fait en 1857-58 un voyage sur la côte de Benguela. Ses
plantes se trouvent au Musée Palatin à Vienne.

Elles ont été décrites dans : Dr HEINRICH WAWRA und J. PEYRITSCH,
_Sertum Benguelense. Aufzählung und Beschreibung der auf der
Expeditionsfahrt Sr M. Corvette « Carolina », an der Küste von
Benguela von Dr H. Wawra gesammelten Pflanzen_, Vienne, 1860.

113. WELWITSCH (Dr) a fait, sous les auspices du gouvernement
portugais, plusieurs voyages sur la côte occidentale de
l’Afrique. Il a visité rapidement l’île Saint-Thomas et
l’embouchure du Congo. Il a exploré avec soin, dans l’Angola,
les environs d’Ambris, de Saint-Paul de Loanda, de Pungo-Adungo,
de Golungo Alto, de Cazengo, etc. Dans un autre voyage, il a
pénétré dans le Benguela, où, après avoir visité les environs
de Mossamedes, il a exploré le plateau élevé de Huilla.

Ses plantes se trouvent à l’Institut polytechnique de Lisbonne,
à Kew, au British Museum, au Muséum, dans l’herbier de M. de
Candolle à Genève et dans l’herbier de M. Welwitsch.

M. Welwitsch a publié ses plantes dans les ouvrages suivants :
_Apontamentos phytogeographicos sobre a Flora da provincia de Angola_
(_Boletin e Annaes do Conselho utra-marino_, déc. 1858), Lisboa,
1858, in-8o. — _Diagnoses plantarum novarum in Angola et Benguela
collectarum_, London, 1865, in-8o. — _Sertum Angolense, seu stirpium
novarum vel minus cognitarum in itinere per Angolam et Benguelam
observatarum descriptiones_ (_Trans. Linn. Soc._ t. XXVII), London,
1869, in-4o, 26 pl. — _Lettre du Dr Welwitsch à M. Alphonse de
Candolle sur la végétation du plateau de Huilla, dans le Benguela_
(_Bibliothèque universelle_ [_Archives des sc. phys. et nat._],
juillet 1861), Genève. — Une autre lettre avait été publiée
dans le même recueil en 1859, p. 279.

Des notices ont été publiées par différents auteurs : B. SEEMANN,
_Welwitschii iter angolense. Bignoniacearum a cl. F. Welwitsch in
Africæ æquinoctialis territorio angolensi collect. Descriptio_
(_Journ. of Botany_, 1865, p. 329-337, 6 pl.). — OLIVER, _On
the Lentibularieæ collected in Angola by Dr Welwitsch, with
an Enumeration of the African species_ (_Proceed. Linn. Soc._
t. IX. pp. 114-156, 1865). — CASPARY, _Nympheaceæ a Frederico
Welwitsch in Angola lectæ_ (_Journ. d. sc. math. phys. e
nat. d. Lisboa_, t. IV, p. 312-327).

114. WHITFIELD a rapporté des plantes de la Gambie et de la Sierra
Leone. Ces plantes se trouvent dans l’herbier de Kew.

115. Nous ajouterons ici quelques ouvrages trop généraux pour
entrer dans l’énumération précédente, ou qui ne nous ont pas
paru se rapporter assez spécialement à un des voyageurs indiqués.

ASCHERSON (P.), _Botanische Ergebnisse der deutschen Expedition nach
West-Africa_ (_Sitzungsber_. Brandenburg, 1876, p. 33).

ASCHERSON (P.), _Ueber die Frucht von Xylopia_ (_Habzelia_
DC.) _æthiopica_ A. Rich., _und über einige Pflanzen aus Nord und
Central-Africa_ (_Sitzungsber_. Berlin, 1876).

BAKER (J. G.), _Plants of Kilimanjaro_ (_Journ. of Bot._ 1872,
p. 235-236).

BARBEDOR, _Note sur la faune et la flore du Gabon_
(_Bull. Soc. géogr._ juill. 1869).

BASTIAN (A.), _Pflanzenwelt der Loango-Küste_ (_Lotos_, 24ster
Jarhrg. p. 229).

BENTHAM (G.), _On African Anonaceæ_ (_Linn. Trans._ t. XXIII,
p. 463), in-4o, 5 pl.

BOLLE (C.), _Die Vegetationsverhältnisse des Fajum_
(_Sitzungsber_. Brandenburg, 1876, p. 57-59).

BUCHANAN (J.), _Notes on the Flora of the neighbourhood of Blantyre,
shire Highlands, central Africa_ (_Bot. Soc. Edinburgh_, 1877).

DELCHEVALERIE (G.), _La Végétation des sources du Nil dans
l’Afrique équatoriale_ (_Belg. hortic._ 1876, p. 206-213).

DELCHEVALERIE (G.), _Note sur la végétation des provinces
égyptiennes du Soudan et des côtes de la mer Rouge_ (_Belg. hortic._
1876, p. 308).

HAGGENMACHER, _Reise in Somali-Lande (Vegetation)_ (_Petermann’s
geogr. Mitth._ Ergänzungsband X, p. 15).

HIERN, _On the Peculiarities and Distribution of Rubiaceæ in tropical
Africa_ (_Journ. Linn. Soc._ t. XVI, p. 248).

HOCHSTETTER, _Nova genera plantarum Africæ tum australis, tum
tropicæ borealis_, Regensburg, 1842, in-8o.

HOOKER (J. D.), _Illustration of the Floras of the Malayan Archipelago
and of tropical Africa_ (_Linn. Trans._ t. XXIII, p. 155), in-4o,
9 pl.

HOOKER (J. D.), _On the subalpine Vegetation on Kilima-Njaro,
E. Africa_ (_Journ. Linn. Soc._ t. XIV, p. 141).

MOSELEY (H. N.), _Notes on plants collected at Saint-Vincent, Cape
Verde (July 27th to August 4th 1873)_ (_Journ. Linn. Soc._ t. XIV,
p. 450).

NAUMANN (F.), _Bericht über die botanische Sammlungen und
Beobachtungen, welche auf der Reise S. M. S. Gazelle bis zum Kap. der
guten Hoffnung gemacht worden sind_ (_Zeitschr. Ges. für Erdkunde
Berlin_, 1876, p. 74).

OLIVER, _On five new genera of West tropical Africa_
(_Journ. Linn. Soc._ 1865, t. IX, p. 170).

PFUND, _Botanische Reisebr. auf Kordofan und Darfur Hrsg. von
Friedrichsen_, Hamburg, 1878, in-8o.

ROSCHER (G.), _Ueber die Pflanzenwelt Westafrika’s Isis_, 1874,
p. 48.

SABINE, _Some Account of the edible fruits of Sierra Leone_
(_Horticultural Trans._), London, 1824.

STANLEY, _La Végétation de l’Afrique centrale_ (_the Garden_,
1873, p. 70-71).

116. Il ne nous reste plus qu’à citer les ouvrages généraux
indispensables à l’étude de la botanique de l’Afrique
tropicale. Ce sont :

BENTHAM et HOOKER, _Genera plantarum_.

DE CANDOLLE, _Prodromus_ et _Systema_.

KUNTH, _Enumeratio plantarum_.

WALPERS, _Repertorium_ et _Annales_.

OLIVER, _Flora of the tropical Africa_, London, 1868-1877, 3
vol. in-8o (n’est pas encore terminé). Cet ouvrage est fondamental
pour l’étude des plantes de l’Afrique tropicale, et il doit
occuper la première place dans la bibliothèque des botanistes qui
s’occupent de cette région.

BAILLON, _Histoire des plantes_.

BAILLON, _Adansonia_. Ce recueil, presque entièrement rédigé par
M. Baillon, contient une grande quantité de mémoires sur les plantes
de l’Afrique tropicale, principalement du Gabon. L’énumération
de ces mémoires, trop longue pour pouvoir prendre place ici, est
inutile, car tous les volumes contiennent des descriptions de plantes
nouvelles et de précieux renseignements organographiques. C’est
encore un ouvrage indispensable.

GRISEBACH, _La Végétation du globe_.

117. Nous citerons enfin les principaux ouvrages qui nous ont servi
pour la partie historique et bibliographique de notre travail.

BAILLON, _Dictionnaire de botanique_.

BOUILLET, _Dictionnaire d’histoire et géographie_.

_Bulletin de la Société botanique de France_.

DE CANDOLLE, _La Phytographie_, Paris, 1880, 1 vol. in-8o. La
dernière partie de cet ouvrage donne des renseignements précieux
sur les herbiers dans lesquels se trouvent les collections d’un
grand nombre de voyageurs.

GAY, _Bibliographie des ouvrages relatifs à l’Afrique et à
l’Arabie_, Paris, in-8o.

LASÈGUE, _Musée botanique de B. Delessert_, Paris, 1845, in-8o. On
y trouve la relation d’un grand nombre de voyages botaniques et
de nombreux détails sur les principaux herbiers de l’Europe.

PRITZEL, _Thesaurus literaturæ botanicæ_, 2e édit.

VAPEREAU, _Dictionnaire des contemporains_.

VERNES (J.), _La Découverte de la terre_, Paris, 3 vol. gr. in-8o.

VIVIEN DE SAINT-MARTIN, _Histoire de la géographie_.

118. Nous n’avons pas prétendu être complet dans l’énumération
des ouvrages relatifs à la région dont nous nous occupons. Nous
croyons n’avoir omis aucun ouvrage important, mais nous n’ignorons
pas qu’on pourrait citer une très grande quantité de mémoires
dont nous n’avons pas parlé, qui se trouvent dispersés dans
les journaux botaniques, surtout dans les périodiques allemands
et anglais. Nous avons pensé que la recherche de ces mémoires
retarderait trop la publication de notre travail ; nous ne donnons
donc aujourd’hui que le plus important, nous réservant de donner
plus tard une liste supplémentaire comprenant ces mémoires et les
principales monographies.


                               APPENDICE


119. BAYOL (Dr) a fait en 1881 un voyage au Sénégal, de Boké à
Timbo et de Timbo à Médine. Il a rapporté quarante plantes qui
se trouvent au Muséum.

120. CAMERON (V. L.) a traversé l’Afrique de l’est à l’ouest
vers 1875. Il a rapporté quelques plantes.

Elles ont été décrites par OLIVER, _Enumeration of plants
collected by V. L. Cameron in the region about lake Tanganyika_
(_Journ. Linn. Soc._ t. XV, p. 90, 1876).

121. ROHLFS (G.) a fait, vers 1873, un voyage de la Méditerranée
au lac Tchad et au golfe de Guinée.

Il a publié lui-même son voyage : _Quer durch Africa. Reise von
Mittelmeer nach dem Tschad-See und zum Golf von Guinea_, Leipzig,
1874-75.

                               * * * * *


[Note 4 : Nous appelons _Muséum_, le Muséum d’histoire naturelle
de Paris, et _Kew_, le Musée royal de Kew près de Londres.]

[Note 5 : Ou en 1854, d’après Vivien de Saint-Martin, _Histoire
de la géographie_.]

[Note 6 : Cette date est donnée par Lasègue
(_Mus. Be. j. Delessert_). D’après M. E. Fournier (Baillon,
_Dict. de bot._ art. BROCCHI), il ne serait mort que le 17 septembre
1840.]

[Note 7 : J. Gay, dans la _Bibliographie des ouvrages relatifs à
l’Afrique et à l’Arabie_, a confondu Théodore Vogel avec Edward
Vogel, qui explora le Bornou et mourut assassiné dans le Waday.]



                          LISTE ALPHABÉTIQUE
                          DES OUVRAGES CITÉS

                                                                   Nos

  ADANSON. Histoire naturelle du Sénégal                             1

   — Reise nach Senegal                                              1

   — Nachricht von einer Reise nach Senegal                          1

  AFZELIUS. Genera plantarum Guineensium                             2

   — Remedia Guineensia                                              2

   — Stirpium in Guinea med. spec. novæ                              2

   — Stirpium in Guinea med. spec. cognitæ                           2

   — Note sur les fruits comest. de Sierra Leone                     2

  ASCHERSON. Ber. d. Afrikareis. Schweinf                           97

   — Bot. Ergebn. der deutschen Exp. nach West-Africa              115

   — Ueber die Frucht von Xylopia æthiopica                        115

  BAILLON. Adansonia                                         4, 33, 43
                                                                et 116

   — Histoire des plantes                                          116

  BAKER. Plants of Kilimanjaro                                     115

  BAKER et MOORE. Descript. notes on a few of
  Hildebrandt’s East Afr. plants.                                   49

  BARBEDOR. Note sur la faune et la flore du Gabon                 115

  BASTIAN. Pflanz. d. Loango-Küste                                 115

  BENTHAM. On African Anonaceæ                                     115

  BENTHAM et HOOKER. Genera plantarum                              116

  BIRDWOOD. On the genus Boswellia                                  49

  BOLLE. Die Veget.-verhältn. des Fajum                            115

  BOSMAN. Voyage de Guinée                                          12

  BOWDICH. Excursions in Madeira and Porto-Santo                    13

   — Excurs. dans les îles de Madère et de Porto-Santo              13

  BRAUN (Al.). (Note sur les plantes récoltées
  par Schimper.)                                                    94

   — Mitth. üb. die von d. Reis. Hildebrandt
  Ostk. Afrikas                                                     49

   — Ueber zwei neue entdecke Pflanzen                              49

   — Beschreibung von Hildebr. entd. Pflanzen                       49

  BROCCHI. Giornale d. osserv. fatte ne’ viaggi in Egitto           15

  BRONGNIART (Ad.). Notice sur les résult. obten.
  par le Dr Courbon                                                 26

  BROWN (R.). Observ. on... the plants collected by
  Oudney, Denham and Clapperton                                     29

   — (Appendice au Voyage de Salt.)  93

   — Observ. on the herbar. collected by prof. Christ.
  Smith in the vicinity of Congo                                   100

  BRUNNER. Reise nach Senegambien                                   18

   — Bot. Ergebnisse einer Reise nach Senegambien                   18

  BUCHANAN. Notes on the Flora of Blantyre                         115

  BURTON. Abeokuta and the Cameroons                                19

   — A Mission to Gelale, king of Dahomey                           19

  CAILLIAUD. Voyage à Méroé et au fleuve Blanc                      20

  CANDOLLE (de). Prodromus                                      1, 109
                                                                et 116

   — La Phytographie                                               117

  CASPARY. Nymph. a Fr. Welwitsch in Angola lectæ                  113

  CLAPPERTON. Journal of a second exped. into the
  inter. of Africa                                                  26

   — Voy. DENHAM                                                    29

  COURBON. Flore de l’île de Dyssée (mer Rouge)                     26

  DELCHEVALERIE. La végét. des sources du Nil                      115

   — Note sur la végét. des prov. égypt. du Soudan                 115

  DELILE (RAFFENEAU-) Cent. de pl. d’Afrique du
  Voy. à Méroé                                                      20

  DENHAM et CLAPPERTON. Narrat. of Trav. and Discov.
  in centr. Africa                                                  29

   — Voy. et découv. dans le centre de l’Afrique                    29

  DURAND. Voyage au Sénégal                                         34

  EHRENBERG. Naturgesch. Reisen in Ægyptien, etc                    35

   — Symbolæ phys. seu Icones et descriptiones                      35

   — De Myrrhæ et Opocalpasi                                        35

  FÉRET et GALINIER. Voyage en Abyssinie                            36

  FIGARI. Studii scientif. sull’ Egitto                             37

  FIGARI et DE NOTARIS. Agrostographiæ ægyptiacæ fragm.             37

  FRANCHET. Sertulum somalense                                      83

  FRESENIUS. Beitr. zur Flora von Abyssinien                        94

  GARCKE. Plantæ abyssinicæ                                         94

  GAY. Bibliographie des ouvr. relat. à l’Afrique                  117

  GEOFFROY. L’Afrique                                               41

  GRANT and OLIVER. Botany of the Speke and Grant exped.           102

  GRISEBACH. La Végétation du globe                                115

  GUILLEMIN, PERROTTET et RICHARD. Floræ
  Senegambiæ Tentamen                                               75

  HAGGENMACHER. Reise in Somali-Lande                              115

  HEUGLIN (de). Reisen in Nord-Ost-Africa                           48

   — Reisen in das Gebiet des Weissen Nil                           48

  HIERN. On the peculiar. and distrib. of Rubiaceæ
  in trop. Africa                                                  115

  HILDEBRANDT. Ausflug von Aden in das Somalen                      49

   — Erlebn. auf ein. Reise von Massua nach Aden                    49

  HOCHSTETTER. Nova genera plantarum Africæ                        115

  HOOKER. Niger Flora                                              111

   — On the vegetation of Clarence peak                             61

   — Illustration of the Floras of the trop. Africa                115

   — On the subalp. veget. on Kilima-Njaro                         115

  ISERT. Reise nach Guinea                                         115

  JARDIN. Herbor. sur la côte occid. de l’Afrique                   54

   — Énumér. de nouv. plantes phanér. et crypt.                     54

  KLOTZSCH. Schœnlein’s botan. Nachlass auf Cap Palmas              96

  KOTSCHY. De plant. nilotico-æthiopicis coll.
  a Knoblecher                                                  56, 57

  KOTSCHY et PEYRITSCH. Plantæ Tinneanæ                            107

  KURTZ. (Mém. Soc. bot. d’Odelberg.)                               49

   — Plantæ Binderianæ nilotico-æthiopicæ                        9, 57

   — 5 Abhandlungen über Flora Ægyptiens                            57

   — Eine neue Gardenia von westl. Nilarum                          57

  LASÈGUE. Musée botanique de B. Delessert                         117

  LEFÈVRE. Voyage en Abyssinie                                      82

  LIPPI. Descript. des plantes observées en Égypte                  59

  MALTE-BRUN. Résumé hist. de l’explor. faite dans
  l’Afrique centr. en 1853.                                        110

  MATTHEWS. A Voyage to the river Sierra Leone                      62

   — Reise nach Sierra Leone                                        62

   — Voyage à la riv. de la Sierra Leone                            62

  Monatschrift. d. ver. zur Beford d. Gartenbaues                   49

  MONTEIRO. Angola and the river Congo                              65

  MOSELEY. Notes on plants coll. at Saint-Vincent,
  cape Verde                                                       115

  NAUMANN. Ber. üb. die bot. samml. und Beobacht                   115

  NECTOUX. Voyage dans la haute Égypte                              69

  OLIVER. Flora of the tropical Africa                         47, 116

   — On five new genera of W. trop. Africa                         115

   — On four new genera of W. trop. Africa                     61, 105

   — On the Lentibularieæ coll. in Angola
  by Dr Welwitsch                                                  113

   — Voy. GRANT                                                    102

   — Enumer. of plants coll. by Cameron                            120

  PALISOT DE BEAUVOIS. Flore d’Oware et de Benin                    72

  PERROTTET.  — Voy. GUILLEMIN                                      75

  PEYRITSCH.  — Voy. KOTSCHY                                       107

  PEYRITSCH.  — Voy. WAWRA                                         112

  PFUND. Bot. Resebr. auf Kordofan und Darfur                      115

  PLOWDEN. Travels in Abyssinia                                     81

  RICHARD. Tentamen Floræ Abyssiniæ                                 82

   — Plantes nouvelles d’Abyssinie                                  82

   — Voy. GUILLEMIN                                                 75

  RIFAUD. Voyage en Égypte, en Nubie, etc.                          86

  ROCHET D’HÉRICOURT. Voyage sur les deux rives
  de la mer Rouge, etc                                              88

  ROHLFS. Quer durch Africa                                        121

  ROSCHER. Ueber d. Pflanzenw. Westafrika’s                        115

  RUPPELL. Reise in Nubien, Kordofan, etc.                          91

   — Reise in Abyssinien                                            91

  SABINE. Some Acc. of the edible fruits of Sierra Leone           115

  SALT. Voyage to Abyssinia                                         93

   — Voyage en Abyssinie                                            93

   — Voyage en Abyssinie, etc                                       93

  SCHMIDT. Beitr. zur Flora der Cap Verdischen Inseln               95

  SCHNIZLEIN. (Notice sur les plantes rapportées
  par Kotschy.)                                                     57

  SCHUMACHER. Beskrivelse af Guineiske Planter                     106

  SCHWEINFURTH. Beitr. zur Flora Æthiopiens                         97

   — Novæ species æthiopicæ                                         97

   — Plantæ quædam niloticæ                                     45, 97

   — Géogr. des pl. du bassin du Nil                                97

   — Im Herzen von Africa                                           97

   — The Heart of Africa                                            97

   — Reliquiæ Kotschyanæ                                            57

   — Früchte des Xylopia æthiopica                                  97

  SEEMANN. Welwitschii iter Angolense (Bignoniaceæ)                113

  Sitzungsber. d. Naturforsch. Freunde                              49

  SOYAUX. Aus West-Africa                                          101

   — Veget.-Skizzen von d. Loango-Küste                            101

  SPEKE. Journ. of the discov. of the source of the Nile           102

  STANLEY. La Végét. de l’Afrique centrale                         115

  STEUDEL. Synopsis plantarum glumacearum                           54

  TINNÉ. Seeds of Telfairia pedata                                 107

  TUCKEY. Narrat. of an exped. to explore the riv. Zaire           100

   — Relat. d’une expéd. pour reconnaître le Zaïre                 100

  VAHL. Enumeratio plantarum                                       109

  VATKE. Plantæ in itin. Afric. ab Hildebr. coll                    49

   — Plantas in itin. Afric. ab Hildebr. coll                       49

   — Plantas in itin. Afric. ab Hildebr. coll                       49

   — A new genus of Convolvulaceæ                                   49

   — Labiatæ abyssinicæ coll. Schimperianæ                          94

   — Plantæ abyssinicæ coll. Schimperianæ                           94

  VISIANI. Plantæ quædam Ægypti ac Nubiæ                            15

  WAWRA et PEYRITSCH. Sertum Benguelense                           112

  WEBB (BARKER). Spicilegia Gorgonea                               111

   — Fragm. Flor. æthiopico-ægyptiacæ                               37

  WELWITSCH. Apont. phyto-geogr. sobre la Flora de Angola          113

   — Diagn. plant. nov. in Angola et Benguela coll                 113

   — Sertum Angolense                                              113

   — Sur la végét. du plateau de Huilla                            113

                               * * * * *



[Illustration : CARTE DES EXPLORATIONS BOTANIQUES au Sénégal

Bull. de la Soc. Bot. de France.

Tome XXIX

Les eaux par J. Hansen, le relief par J. Vallot.

Gravé et Imprimé par Erhard. 35bis. Rue Denfert-Rochereau

et 8 Rue Nicole Paris.]



                         TABLEAU GÉOGRAPHIQUE
              DES GRANDES RÉGIONS DE L’AFRIQUE TROPICALE
                     PARCOURUES PAR LES BOTANISTES

                                               {   Bromfield.
                                               {
                                               {   Cailliaud.
                                               {
                                               {   Cienkowski.
                                               {
                                               {   Hartmann (Dr).
                                               {
                                               {   Kotschy.
                                               {
             {  NUBIE (jusqu’à Khartoum)       {   Lippi.
             {                                 {
             {                                 {   Lord.
             {                                 {
             {                                 {   Nectoux.
             {                                 {
             {                                 {   Rifaud.
             {                                 {
             {                                 {   Rüppell (Dr).
             {                                 {
             {                                 {   Schweinfurth.
             {
             {                                 {   Beccari.
             {                                 {
             {                                 {   Courbon.
             {                                 {
             {                                 {   Ehrenberg (Dr).
             {                                 {
             {                                 {   Féret.
             {                                 {
             {                                 {   Figari.
             {                                 {
             {                                 {   Galinier.
             {                                 {
             {                                 {   Hansal.
             {                                 {
             {                                 {   Hemprich (Dr).
             {                                 {
             {                                 {   Hildebrandt.
             {                                 {
             {  ABYSSINIE                      {   Lippi.
             {                                 {
             {                                 {   Nimmo (Dr).
             {                                 {
             {                                 {   Parkins.
             {                                 {
             {                                 {   Petit.
             {                                 {
             {                                 {   Plowden.
             {                                 {
             {                                 {   Quartin-Dillon.
             {                                 {
             {                                 {   Rochet d’Héricourt.
             {                                 {
             {                                 {   Roth.
  =Haut Nil= {                                 {
             {                                 {   Salt.
             {                                 {
             {                                 {   Schimper.
             {                                 {
             {                                 {   Stendner.
             {
             {                                 {   Hildebrandt.
             {                                 {
             {  SOMALI                         {   Playfair.
             {                                 {
             {                                 {   Révoil.
             {
             {                                 {   Binder.
             {                                 {
             {                                 {   Brocchi.
             {                                 {
             {                                 {   Cienkowski.
             {                                 {
             {                                 {   Colston.
             {                                 {
             {                                 {   De Heuglin.
             {                                 {
             {                                 {   Kirk (Dr).
             {                                 {
             {           NIL BLANC             {   Knoblecher.
             {   (de Khartoum à Gondokoro)     {
             {                                 {   Kotschy.
             {                                 {
             {                                 {   Lippi.
             {                                 {
             {                                 {   Murie.
             {                                 {
             {                                 {   Peney (Dr).
             {                                 {
             {                                 {   Petheric.
             {                                 {
             {                                 {   Rüppell (Dr).
             {                                 {
             {                                 {   Sabatier.
             {                                 {
             {                                 {   Schweinfurth.
             {
             {                                 {   Cameron.
             {                                 {
             {    RÉGIONS DES GRANDS LACS      {   Grant.
                                               {
                                               {   Speke.


                                               {   Adanson.
                                               {
                                               {   Bacle.
                                               {
                                               {   Beaufort.
                                               {
                                               {   Boivin.
                                               {
                                               {   Bocandé.
                                               {
                                               {   Bowdich.
                                               {
                                               {   Brunner.
                                               {
                                               {   Carrey.
                                               {
                                               {   Daniell (Dr).
                                               {
                                               {   Derrien.
                                               {
                                               {   Dollinger.
                                               {
                                               {   Durand.
                                               {
                       {       SÉNÉGAL         { ✝ Franqueville (de).
                       {  (de Saint-Louis à    {
                       {  la Sierra Leone).    {   Geoffroy.
                       {                       {
                       {                       {   Heudelot.
                       {                       {
                       {                       {   Hussenot.
                       {                       {
                       {                       {   Ingram.
                       {                       {
                       {                       {   Jardin.
                       {                       {
                       {                       {   Leprieur.
                       {                       {
                       {                       {   Morel.
                       {                       {
                       {                       {   Morenas.
                       {                       {
                       {                       {   Perrottet.
                       {                       {
                       {                       {   Richard.
                       {                       {
                       {                       {   Roussillon.
                       {                       {
                       {                       {   Sieber.
                       {                       {
                       {                       {   Whitfield.
                       {
                       {                       {   Afzelius.
                       {                       {
                       {                       {   Barter.
                       {                       {
                       {                       {   Daniell (Dr).
                       {                       {
                       {                       {   Don.
                       {                       {
                       {                       {   Kirk (Dr).
                       {                       {
                       {  SIERRA LEONE         {   Matthews.
                       {                       {
                       {                       {   Purdie.
                       {                       {
  =Guinée supérieure.= {                       {   Smeathman.
                       {                       {
                       {                       {   Turner (Miss).
                       {                       {
                       {                       {   Vogel (Th.).
                       {                       {
                       {                       {   Whitfield.
                       {
                       {                       {   Ansell.
                       {                       {
                       {                       {   Barter.
                       {                       {
                       {                       {   Bosman.
                       {                       {
                       {                       {   Brass.
                       {                       {
                       {                       {   Chaper.
                       {                       {
                       {                       {   Ménager.
                       {    COTE DE GUINÉE     {
                       {  (de la Sierra Leone  {   Middleton.
                       {     au Dahomey).      {
                       {                       {   Palisot de Beauvois
                       {                       {
                       {                       {   Schœnlein.
                       {                       {
                       {                       {   Tedlie.
                       {                       {
                       {                       {   Thonning.
                       {                       {
                       {                       {   Vahl.
                       {                       {
                       {                       {   Vogel (Th.).
                       {
                       {                       {   Barter.
                       {                       {
                       {                       {   Burton.
                       {                       {
                       {                       {   Don.
                       {                       {
                       {                       {   Irving.
                       {                       {
                       {    GOLFE DE GUINÉE    {   Isert.
                       { (du Dahomey au Gabon).{
                                               {   Jardin.
                                               {
                                               {   Mann.
                                               {
                                               {   Palisot de Beauvois
                                               {
                                               {   Robb.
                                               {
                                               {   Thomson.
                                               {
                                               {   Vogel (Th.).


                                               {  Aubry le Comte.
                                               {
                                               {  Curror (Dr).
                                               {
                       {  GABON                {  Duparquet (le P.).
                       {                       {
                       {                       {  Bellay (Griffon du).
                       {                       {
                       {                       {  Mann.
                       {
                       {                       {  Jardin.
                       {                       {
                       {                       {  Smith.
                       {  CONGO                {
                       {                       {  Soyaux.
  =Guinée inférieure.= {                       {
                       {                       {  Welwitsch (Dr).
                       {
                       {                       {  Monteiro.
                       {                       {
                       {                       {  Peters (Dr).
                       {  ANGOLA               {
                       {                       {  Soyaux.
                       {                       {
                       {                       {  Welwitsch (Dr).
                       {
                       {                       {  Wawra.
                       {  BENGUELA             {
                                               {  Welwitsch (Dr).


                                                     {   Clapperton.
               {  SOKOTO                             {
               {                                     {   Oudney.
               {
               {                                     {   Clapperton.
               {                                     {
               {                                     {   Denham.
               {                                     {
               {                                     {   Oudney.
    =Soudan=   {  BORNOU                             {
               {                                     {   Rohlfs.
               {                                     {
               {                                     {   Tinné (Mmes).
               {                                     {
               {                                     {   Vogel (Ed.).
               {
               {  DARFOUR                            {   Kotschy.


                                          {    Bocandé.
                                          {
                                          {    Bowdich.
                                          {
                                          {    Brunner.
                                          {
                                          {  ✝ Geoffroy-Saint-Hilaire.
  =Iles du Cap-Vert=                      {
                                          {    Heudelot.
                                          {
                                          {    Rich.
                                          {
                                          {    Schmidt (Dr).
                                          {
                                          {    Smith.


                          LISTE DES VOYAGEURS
                    MORTS DANS L’AFRIQUE TROPICALE,
              VICTIMES DE LEUR DÉVOUEMENT POUR LA SCIENCE


LIPPI a été assassiné en Abyssinie en 1704.

SMITH (Christian), victime du climat, est mort sur le Congo en 1816.

BOWDICH est mort d’une maladie causée par le climat, à Bathurst,
en 1824.

BEAUFORT (GROUT DE), victime du climat, est mort à Bakel en 1825.

HEMPRICH est mort des fatigues de son voyage, à Massaouah, vers 1825.

BROCCHI est mort des fatigues de son voyage, à Khartoum, en 1826.

CLAPPERTON est mort de la dysenterie à Sackatou en 1826.

HEUDELOT, victime du climat, est mort au Sénégal en 1837.

QUARTIN-DILLON est mort des fièvres en Abyssinie en 1841.

VOGEL (Th.) est mort des fièvres à Fernando-Po, en 1841.

PETIT a été dévoré par un crocodile en traversant le Nil à la
nage en Abyssinie, en 1843.

VOGEL (Edw.) a été assassiné dans le Waday vers 1857.



                                ÉTUDES
                                SUR LA
                          =FLORE DU SÉNÉGAL=

                               * * * * *


                          =I. RENONCULACÉES=

                     (RANUNCULACEÆ Juss. p. 231).

                               * * * * *


                           =1. CLEMATIS= L.

                 (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 3).


1. =C. hirsuta= Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 1. —
_C. thunbergii_ Oliv. _Fl. trop. Afr._ I, p. 6 (ex parte), (non
Steud. ; non Harvey _Fl. Cap._).

Fleurit de décembre à mars.

« Crescit rarissima in solo sicco prope Kounoun et Rufisk,
promontorii Viridis (cap Vert) suburbia » (Guill. et Perr.).

« Senegambia, _Perrottet, Ingram_ » (Oliver).

EXSICCATA[8]. — Village d’Essearr, pays de Kombo, à
l’embouchure de la Gambie, _Heudelot_ (no 94) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce n’a pas encore été retrouvée
en dehors du Sénégal.

OBSERVATIONS. — M. Oliver (_Fl. trop. Afr._) réunit à tort,
selon nous, le _C. hirsuta_ au _C. thunbergii_. Nous avons comparé
les échantillons de la plante sénégalienne au _C. thunbergii_
provenant du Cap, que renferme l’herbier du Muséum, et nous avons
pu constater qu’il y a beaucoup moins de rapports entre ces deux
espèces qu’entre le _C. hirsuta_ et le _C. grata_ de l’Inde.

Le _C. thunbergii_, d’après la description du Dr Harvey
(_Fl. Cap._), comme d’après les échantillons que nous avons
examinés, a les boutons et les sépales acuminés et les feuilles
presque toujours glabres.

Le _C. hirsuta_ a les boutons et les sépales obtus et les feuilles
toujours très pubescentes. Le _C. hirsuta_ se rapprocherait plutôt
du _C. brachiata_ Thunb. ; mais il en diffère par ses feuilles
très pubescentes, d’un vert noirâtre sur le sec, comme dans le
_C. grata_, et à folioles moins grandes et plus larges, et par ses
panicules à une ou deux fleurs, tandis qu’elles sont pluriflores
dans le _C. brachiata_.

Mais c’est surtout du _C. grata_ Wallich que le _C. hirsuta_ paraît
se rapprocher. Il s’en distingue par ses pédicelles 1-3-flores,
au lieu d’être trichotomes ; par ses sépales velus sur les
deux faces, au lieu d’être glabres à l’intérieur ; par ses
feuilles plus allongées, surtout celles de la partie inférieure de
la tige ; par les lobes de ses feuilles moins profondément dentés
et par quelques autres caractères. Nous croyons, avec Perrottet,
que la différence de patrie, jointe aux caractères indiqués, nous
autorise à regarder le _C. hirsuta_ comme une espèce distincte. Le
_C. grata_ habite l’Inde, et, s’il se retrouve en Abyssinie et
dans l’Angola, c’est à l’état de variétés si différentes
du type, que Richard et Klotzsch n’ont pas hésité à en faire
des espèces.


2. ? =C. brachiata= Thunb. _Fl. Cap._ p. 441 ; DC. _Prodr._ I,
p. 6. — _C. massoniana_ DC. _Prodr._ I, p. 3.

EXSICCATA. — Sénégal, _Heudelot !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce habite surtout le Cap.

OBSERVATIONS. — Il y a dans l’herbier du Muséum plusieurs
échantillons que nous avons cru devoir rapporter à cette espèce ;
mais, comme ils ne sont qu’en fruit, nous ne donnons cette
détermination qu’avec doute. Ces échantillons me paraissent
surtout se rapporter au _C. massoniana_, qui n’est qu’une forme
du _C. brachiata_. Cette espèce ressemble au premier abord au
_C. glaucescens_ Fresen., mais elle a les feuilles complètement
glabres.


3. =C. grandiflora= DC. _Prodr._ I, p. 6 ; Oliver, _Fl. trop. Afr._
I, p. 7 ; Hook. f. _Niger Fl._ p. 203. — _C. chlorantha_
Lindl. _Bot. Reg._ pl. 1234.

« Sierra Leone, _Afzelius_ and others » (Oliver).

« Sierra Leone, _Don_ » (Hooker).

« Sierra Leone, _Afzelius_ » (DC.).

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve dans l’Angola.

                               * * * * *


                          =II. DILLÉNIACÉES=

               (DILLENIACEÆ DC. _Ann. Mus._ 17, p. 400).

                               * * * * *


                           =2. TETRACERA= L.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 12).


4. =T. obtusata= Planch. in herb. Kew ; Oliver, _Fl. trop. Afr._ I,
p. 12. — _T. alnifolia_ DC. _Syst. veget._ I, p. 401, et _Prodr._
I, p. 68 (non Willd.) ; Hook. f. _Niger Fl._ p. 204.

Fleurit en décembre.

« Senegambia, Sierra Leone, _Don_ and others » (Oliver).

« Senegambia, Sierra Leone and Guinea, _Smeathman, Afzelius, Don_,
etc. » (Hooker).

« In sylvis Guineæ (Willd.) et Sierræ Leonæ, _Afzelius_ » (DC.).

EXSICCATA. — Croît dans les lieux humides et fertiles du rio Nunez,
_Heudelot_ (no 643) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve sur les côtes
de Guinée.


5. =T. alnifolia= Willd. _Sp. plant._ II, 1243 (non DC.) ; Oliver,
_Fl. trop. Afr._ I, p. 12. — _T. senegalensis_ DC. _Syst. veget._ I,
p. 401 ; DC. _Prodr._ I, p. 68 ; Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 2 ;
Hook. f. _Niger Fl._ p. 204. — _T. obovata_ DC. _Syst. veget._ I,
p. 401 ; DC. _Prodr._ I, p. 68.

Var. α. _Feuilles glabres, lisses_.

Fleurit de mars, avril en juin.

« Crescit in sylvis humidis prope Kounoun et N’ Batal in peninsula
promontorii Viridis (cap Vert) ; circa Albredam ad Gambiam »
(Guill. et Perr.).

« Senegambia, _Whitfield_, Sierra Leone, _Afzelius_ and others »
(Oliver).

« Senegambia, Sierra Leone and the bight of Benin, _Afzelius, Don_,
etc. » (Hooker).

« In Senegalia, _Adanson, Roussillon_ » (DC.).

EXSICCATA. — Cap Vert, _Leprieur !_

N’ Batal, _Leprieur !_

Albreda, près de la Gambie, _Perrottet !_

Casamance, _Leprieur !_

Dans les lieux élevés du pays de Kombo, à l’embouchure de la
Gambie, _Heudelot_ (no 63) !

Sénégal, _Perrottet_ (no 2) ! _Leprieur !_ _Roussillon_ (no
47) ! _Adanson_ (no 225, A.) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce habite la côte de Guinée,
le golfe de Guinée, le Gabon et l’Angola.

OBSERVATIONS. — D’après M. Oliver (_Fl. trop. Afr._), le
_T. scabra_ Hook. f. (_Niger Fl._ p. 203) doit être réuni au
_T. senegalensis_. N’ayant pas pu voir d’échantillon authentique
de cette espèce, récoltée sur le Niger, je ne puis la citer avec
certitude comme synonyme.

Var. β. _Feuilles rugueuses ou pubescentes_. — _T. rugosa_
Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 3, pl. 1. — _T. guillemini_
Steud. — _T. alnifolia_ Willd. var. (Oliver).

Fleurit en mars, avril.

« Crescit in sylvis humidis prope Itou ad Casamanciam » (Guill. et
Perr.).

EXSICCATA. — Itou, près de la Casamance, _Perrottet !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette variété a été retrouvée dans les
environs des bouches du Niger.

OBSERVATIONS. — Guillemin et Perrottet avaient élevé cette
variété au rang d’espèce ; ils avaient même été sur le point
d’en faire un genre. Le principal caractère sur lequel ils se
fondaient était la forme des étamines. Dans tous les _Tetracera_,
le filet est dilaté au sommet et l’anthère est formée de deux
loges divergentes à la partie inférieure, où elles sont séparées
par le connectif dilaté. Pour le _T. rugosa_, Guillemin et Perrottet
avaient constaté que les loges étaient adnées et le filet non
dilaté, mais ils avaient donné beaucoup trop d’importance
à ce caractère. M. Baillon (_Adansonia_, VI, p. 269 et 278,
et _Hist. des plantes_ I, p. 118, note) a fait remarquer que la
forme des étamines des _Tetracera_ est très variable. M. Oliver a
cité le _T. rugosa_ comme variété du _T. senegalensis_, mais sans
justifier cette réunion. Nous avons étudié attentivement les deux
espèces sur des échantillons authentiques nommés par Guillemin,
et nous avons pu voir que le caractère dont nous avons parlé n’a
pas la constance que lui assignaient Guillemin et Perrottet. Dans le
_T. senegalensis_, les loges sont disposées tantôt sur les côtés,
tantôt sur une face du filet dilaté : lorsqu’on rencontre cette
dernière disposition, on peut voir, sur la face postérieure, le
filet dilaté, tandis qu’il est caché sur la face antérieure par
les loges adnées ; le connectif parait donc dilaté ou nul, selon
que l’on examine la face postérieure ou la face antérieure de
l’étamine. On trouve sur la même fleur des loges adnées et des
loges séparées par le connectif. La même disposition se retrouve
dans le _T. rugosa_. Nous avons bien trouvé sur cette variété
quelques étamines à connectif non dilaté, comme l’indiquent
Guillemin et Perrottet, mais c’est l’exception, et la plupart
des anthères ont les loges très écartées ; le connectif est
même souvent bifurqué, portant une anthère à l’extrémité
de chaque branche. On voit donc qu’on ne peut pas fonder sur un
caractère aussi variable une différence spécifique, à plus forte
raison une différence générique. Quant aux autres caractères,
ils me paraissent aussi trop peu constants. Guillemin a figuré
le _T. rugosa_ avec des feuilles sessiles ; elles sont pétiolées
dans un échantillon nommé par lui. Quant à la rugosité et à la
pubescence des feuilles, elles se retrouvent souvent plus ou moins
apparentes dans le _T. senegalensis_.

                               * * * * *


                           =III. ANONACÉES=

                       (ANONACEÆ Juss. p. 283).

                               * * * * *


                             =3. ANONA= L.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 27).

OBSERVATIONS. — Guillemin et Perrottet (_Fl. Sénég._ p. 4)
donnent, dans la description du genre _Anona_, le caractère
suivant : « Antheræ... loculis oblongis filamento interposito
discretis. » Ce caractère n’est pas exact, au moins pour les
espèces africaines. Dans toutes celles que nous avons pu examiner,
les loges ne sont pas séparées par le filet, mais les étamines sont
extrorses et les loges placées côte à côte. L’_A. squamosa_,
l’_A. Cherimolia_, l’_A. muricata_, l’_A. palustris_,
l’_A. senegalensis_ et l’_A. glauca_ présentent tous la
disposition que nous venons d’indiquer.


6. =A. squamosa= L. ; DC., _Prodr._ I, p. 85 ; _Bot. Mag._ pl. 3095 ;
Hook. f. _Niger Fl._ p. 204 ; Brunner, _Ergebn._ no 21 ; Oliver,
_Fl. trop. Afr._ I, p. 16.

« Sierra Leone (cult.), _Vogel_ » (Hooker).

EXSICCATA. — Cultivé au Sénégal, _Leprieur ! Richard !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce est cultivée dans l’Afrique
tropicale, aux îles du Cap-Vert, dans les Indes et l’Amérique
tropicale.

OBSERVATIONS. — D’après la figure du _Botanical Magazine_, les
étamines sont extrorses, les anthères placées côte à côte et
le connectif es dilaté au-dessus des loges.


7. =A. cherimolia= Mill. ; DC. _Prodr._ I, p. 85 ; Hook. f. _Niger
Fl._ p. 205 ; Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 16.

« Cape Verde and West Africa (cult.) » (Hooker).

DISTRIB. GÉOGR. — Plante originaire du Pérou, cultivée çà et
là dans l’Afrique tropicale et aux îles du Cap-Vert.

OBSERVATIONS. — Etamines extrorses ; anthères à loges longues et
étroites, placées côte à côte ; filet très court ; connectif
non prolongé en arrière, épaissi à la partie supérieure en une
masse plate, peu épaissie, au-dessus des loges.


8. =A. muricata= L. ; DC. _Prodr._ I, p. 84 ; Hook. f. _Niger Fl._
p. 204 ; Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 16.

Fleurit en avril.

« Sierra Leone (cult.), _Vogel_ » (Hooker).

EXSICCATA. — Sénégal : Hortis, _Leprieur !_

Dans les jardins du bas Sénégal. Dakar, Rufisque, Gambie. J’en
ai vu à l’état sauvage entre Médine et Bafoulabé, _Derrien !_

DISTRIB. GÉOGR. — Plante cultivée, qui croît au Mexique, dans
les Antilles, au Brésil, au Pérou, dans les Indes, à Java, sur
la côte occidentale de l’Afrique et aux îles du Cap-Vert.

OBSERVATIONS. — Etamines extrorses ; anthères à loges très
longues et étroites, placées côte à côte ; filet à peine égal
au 1/5e de l’anthère ; connectif non prolongé en arrière,
dilaté au sommet en une petite masse tronquée, surmontant et
recouvrant les loges, à face supérieure polygonale, inclinée.


9. =A. palustris= L. ; DC. _Prodr._ I, p. 84 ; Oliver,
_Fl. trop. Afr._ I, p. 16 ; _Bot. Mag._ pl. 4226. — _A. chrysocarpa_
Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 6.

Fleurit en avril, mai.

« Crescit in paludibus promontorii Viridis (cap Vert) et in provincia
M’Boro, in regno Cayor » (Guill. et Perr.).

« Senegambia, _Leprieur_ » (Oliver).

EXSICCATA. — Casamance, _Leprieur !_

Pays de M’Boro, royaume de Cayor. In paludibus torfosis,
_Leprieur !_ Sénégal, _Perrottet !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce a été retrouvée sur la côte de
Guinée et au Gabon. Elle est commune dans les Antilles, l’Amérique
équatoriale et méridionale.

OBSERVATIONS. — Etamines extrorses, à loges longues et étroites,
placées côte à côte ; connectif s’épaississant graduellement
vers la partie supérieure et formant au sommet une petite masse
recouvrant en partie les loges, tronquée, à face supérieure plane,
inclinée, triangulaire.


10. =A. senegalensis= Pers. ; DC. _Prodr._ I, p. 86 ;
Deless. _Ic._-I, pl. 86 ; Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 5 ;
Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 16. — _A. arenaria_ Sch. et
Th. _Guin. Pl._ II, p. 31 ; Brunner, _Ergebn._ no 20.

Fleurit de février en mai.

« Frequens occurrit ad basin collium a provincia M’Boro usque ad
Casamanciam » (Guill. et Perr.).

« Sierra Leone, _Don, Barter_ » (Oliver).

« Senegambia, Sierra Leone, _Perrottet, Afzelius, Don_ » (Hooker).

« In Senegalia, _Roussillon_ » (DC.).

EXSICCATA. — Terrains sablonneux du cap Vert, _Leprieur !_

Très commun dans les environs du rio Nunez, _Heudelot_ (no 781) !

Prope Itou, Casamance. Existe-t-il aussi dans le royaume de
Cayor ? _Leprieur !_

M’Boro, _Perrottet !_

Assez commun dans le haut Sénégal, entre Médine et Kita,
_Derrien !_

Fangalla, _Derrien !_

Sénégal, _Leprieur ! Roussillon_ (no 69) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve sur les côtes de
Guinée, dans la baie de Benin, sur les bords du Niger, du Congo,
du Zambèse, dans le Benguela et l’Angola, aux îles du Cap-Vert,
au milieu du Soudan dans le Bornou, dans le Sennaar, sur le haut
Nil, etc.

OBSERVATIONS. — Les étamines de cette espèce sont semblables à
celles de l’_A. glauca_. L’anthère a été mal représentée
sur la planche de Delessert.

On rencontre quelquefois une forme à feuilles glabres. Cette forme se
distingue de l’_A. glauca_ par la disposition des nervures. Elle a
des pétioles d’un centimètre et les nervures de la même couleur
que les feuilles, tandis que l’_A. glauca_ a des pétioles très
courts et des nervures presque toujours noirâtres.


11. =A. glauca= Schum. et Th. _Guin. pl._ II, p. 33 ; Guill. et
Perr. _Fl. Sénég._, p. 5 ; Hook. f. _Niger Fl._ p. 206 ; Oliver,
_Fl. trop. Afr._ I, p. 17. — _A. senegalensis_ var. H. Bn,
_Adansonia_, 8, p. 380.

Fleurit en juin.

« Crescit frequens in collibus arenosis regni Cayor » (Guill. et
Perr.).

« Senegambia, _Brunner_ and others » (Oliver), (Hooker).

EXSICCATA. — In siccis regni Cayor prope Tielimane, Gatitoye,
_Leprieur !_

Sénégal, _Perrottet ! Leprieur ! Boivin_ (no 421) ! _Adanson !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve sur la côte de
Guinée.

OBSERVATIONS. — Étamines extrorses, à loges longues et étroites,
placées côte à côte ; filet très court, à peine égal au 1/5e de
l’anthère ; connectif épaissi assez brusquement au sommet, ayant
la forme d’une pyramide renversée, tronqué, à face supérieure
horizontale, carrée, recouvrant entièrement les loges supérieures,
un peu prolongé en corne vers le centre de la fleur.

M. H. Baillon (_Adansonia_, VIII, p. 380) regarde l’_A. glauca_
comme une variété de l’_A. senegalensis_. Nous ne croyons pas
qu’on puisse donner cette assimilation comme positive.

Dans l’_A. senegalensis_, la feuille est terminée brusquement
à la base, les pétioles sont toujours très distincts, longs
d’un centimètre environ. Les nervures et les ramifications
sont pubescentes-soyeuses, de la même couleur que la feuille ;
les nervures sont parallèles, régulières et nombreuses ;
les inférieures forment un angle droit avec la nervure médiane
dès leur naissance et sont parallèles au bord inférieur de la
feuille. Le fruit est jaune.

Dans l’_A. glauca_, la feuille est un peu rétrécie en coin, le
pétiole est presque nul et ne dépasse jamais 5 millimètres. Les
nervures et les ramifications sont glabres, ordinairement noirâtres ;
la feuille est entièrement glabre et glauque en dessous. Les
nervures sont irrégulières, non parallèles, ordinairement moins
nombreuses que dans l’_A. senegalensis_ ; les inférieures suivent
d’abord la direction de la nervure médiane ou sont obliques sur
cette nervure ; elles ne sont généralement pas parallèles au bord
inférieur de la feuille. Le fruit est vert, plus petit que celui
de l’_A. senegalensis_.

Toutefois ces différences, bien visibles sur les plantes du
Sénégal, paraissent moins tranchées sur les échantillons
recueillis sur le Niger et dans l’Angola, qui pourraient bien être
le passage entre les deux espèces, ainsi que la forme glabre qu’on
rencontre quelquefois au Sénégal. Je n’ai pas encore pu examiner
les échantillons de M. Welwitsch, qui auraient peut-être résolu
la difficulté ; mais M. Oliver, qui les a eus entre les mains,
a maintenu les deux espèces. Les étamines sont semblables dans
les deux plantes.


                            =4. UVARIA= L.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 23).


12. =U. ovata= A. DC. _Mém. Anon._ p. 29 ; Oliver, _Fl. trop. Afr._
I, p. 21. — _Unona ovata_ Vahl ined., DC. _Syst. veget._ I, p. 489 ;
DC. _Prodr._ I, p. 89, β. _afzeliana_ DC.

« In Sierra Leona » (DC.).

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce a été rapportée par Vahl de
la côte de Guinée, mais elle n’a pas été retrouvée depuis.


13. =U. gracilis= Hook. f. _Niger Fl._ p. 210 ; Oliver,
_Fl. trop. Afr._ I, p. 22.

« Sierra Leone, _Don_ » (Hook.).

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce n’a pas encore été retrouvée.


14. =U. chamæ= Pal. Beauv. _Fl. Ow. et Ben._ II, p. 42, pl. 83 ;
DC. _Prodr._ I, p. 88 ; Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 7, pl. 3,
fig. 2 ; Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 22. — _Unona macrocarpa_
DC. _Syst. veget._ I, p. 489 ; DC. _Prodr._ I, p. 88. — _Uvaria
cylindrica_ Schum. et Th. _Guin. pl._ II, p. 30.

Fleurit en avril, mai.

α. _parviflora_. — Feuilles petites, ovales-obtuses (de 3 à 6
centimètres de long sur 2 à 3 de large), ordinairement parsemées en
dessous de poils étoilés, à nervures et à pédoncules pubescents,
obovées, obtuses. Jeunes rameaux pubescents. Boutons petits. Calice
urcéolé, à dents très peu apparentes. Fleurs petites, plusieurs
ensemble.

« Crescit in sylvis arenosis prope Maloum ad promontorium Rubrum
Casamanciæ » (Guill. et Perr.).

« Senegambia, _Leprieur_ » (Oliver).

« In Guinea » (DC.).

EXSICCATA. — Habitat in sabulosis prope Maloum, cap Rouge. Pays
des Feloupes, _Leprieur !_

β. _media_. — Feuilles assez grandes (de 6 à 12 centimètres de
long sur 3 à 5 de large), ovales ou ovales-allongées, présentant
souvent la plus grande largeur au-dessus du milieu, obtusément
acuminées, glabres. Jeunes rameaux, nervures et pédoncules glabres
ou finement pubescents. Boutons plus gros que dans la var. α. Calice
urcéolé, à dents peu apparentes. Fleurs assez grandes, souvent
solitaires.

« Senegambia, _Heudelot_ » (Oliver).

EXSICCATA. — Croît dans les lieux fertiles et humides de Karkandy,
_Heudelot_ (no 873) !

γ. _grandiflora_. — Feuilles très grandes (8 à 15 centimètres
de long sur 5 à 8 de large), ovales ou ovales-oblongues, obtuses ou
obtusément acuminées, à nervures et à pédoncules glabres. Jeunes
rameaux ordinairement glabres. Boutons très gros. Calice trilobé,
à lobes larges, obtus. Fleurs grandes, souvent solitaires.

Cette dernière variété, trouvée à Nupe, sur le Niger, par
M. Barter, n’a pas encore été rencontrée au Sénégal.

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce a été retrouvée sur les bords
du fleuve San-Iago sur la côte d’Or, à Nupe sur le Niger, et
aux environs de Zanzibar sur la côte orientale de l’Afrique.

OBSERVATIONS. — Cette espèce est très variable. Elle est tantôt
glabre et tantôt pubescente ; les feuilles varient beaucoup de
forme et de dimension. Le calice est ordinairement urcéolé et se
déchire souvent en trois parties lors de l’anthèse, mais j’ai
vu des fleurs ouvertes dans lesquelles la déchirure n’avait pas eu
lieu. D’autres fois le calice est tout à fait trilobé, à lobes
arrondis, même dans le bouton. On pourrait être tenté d’établir
plusieurs espèces sur ces caractères, mais un examen attentif
montre qu’il n’y a là que des formes ou des variétés, car
chaque caractère varie séparément, les autres restant semblables,
de sorte qu’on peut trouver tous les passages entre les diverses
variétés de l’espèce. La fleur, quoique variant en dimension,
est toujours semblable, au moins pour ses caractères essentiels ;
les étamines ont toujours la même forme dans toutes les variétés
et présentent les caractères suivants :

Étamines extrorses ; loges longues et étroites, se touchant presque
à la partie inférieure, mais divergeant vers le haut, ce qui les
rejette un peu sur le côté ; filet presque nul ; connectif dilaté
au-dessus des loges, les recouvrant, à surface supérieure aplatie,
polygonale, inclinée, un peu prolongée en corne vers le centre de
la fleur.

Le même rameau porte souvent des feuilles de forme et de dimension
très différentes, de sorte qu’on rencontre tous les degrés entre
la forme à très grandes feuilles et celle à petites feuilles. Nous
croyons qu’il y a lieu d’établir les trois variétés que nous
venons d’énumérer.


15. =U. cristata= R. Br. _mss. in Herb. Mus. Brit._ ; Oliver,
_Fl. trop. Afr._ I, p. 23.

« Sierra Leone, _Purdie_ » (Oliver).

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce n’a pas encore été retrouvée.

=5. POPOWIA= Endl.

(H. Baillon, _Hist. des plantes_, I, p. 284).

OBSERVATION. — Nous comprenons le genre comme l’a délimité
M. Baillon, en réunissant les _Clathrospermum_ (Benth. et
Hook. f. _Gen. pl._ I, p. 29) aux _Popowia_ (Benth. et
Hook. f. _Gen. pl._ I, p. 25).


16. =P. vogelii= H. Bn, _Adans._ VIII, p. 316. — _Clathrospermum
vogelii_ Planch. inéd., Bentham in _Linn. Trans._ t. XXIII,
p. 479 ; Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 25. — _Uvaria ? vogelii_
Hook. f. _Niger Fl._, p. 208, pl. 17.

« Sierra Leone, _Barter_ » (Oliver).

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve sur les côtes de
Guinée et du golfe de Guinée et sur les rives du Niger.

OBSERVATIONS. — Il ne faut pas songer à distinguer cette espèce
des deux autres _Popowia_ de la région sans avoir la fleur ou le
fruit. Les différences des feuilles sont très légères et ne
donnent aucun caractère précis. Dans le _P. vogelii_, les feuilles
sont souvent un peu cordées à la base, tandis qu’elles sont
terminées brusquement ou en coin dans les deux autres espèces.


17. =P. heudeloti= H. Bn, _Adans._ VIII, p. 320.

Fleurit en avril.

« Crescit in depressis fertilibus ad Karkandy Senegambiæ,
_Heudelot_ » (H. Bn).

EXSICCATA. — Croît dans les bas-fonds fertiles de Karkandy,
_Heudelot_ (no. 878) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce n’a pas encore été retrouvée
ailleurs.


18. =P. barteri= H. Bn, _Adans._ VIII, p. 324.

« Crescit in Africa tropica occidentali, ad Sierra Leone, ubi in
exped. anglic. ad flum. Nigrum, anno 1857-59, legit _Barter_ »
(H. Bn).

EXSICCATA. — Sierra Leone, _Barter !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce n’a pas encore été retrouvée
ailleurs.

OBSERVATIONS. — Cette espèce a toutes les apparences extérieures
du _P. heudeloti_ H. Bn. On ne peut l’en distinguer qu’en
analysant la fleur pour voir la forme de l’étamine, dont le
connectif est en forme de coin dans le _P. heudeloti_ et en forme
de pioche dans le _P. barteri_. Le fruit de cette dernière espèce
est encore inconnu.


                         =6. HEXALOBUS= A. DC.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 24).


19. =H. crispiflorus= A. Rich. _Fl. Cuba_, p. 143. —
_H. grandiflorus_ Benth. _Linn. Trans._ t. XXIII, p. 468, pl. 49 ;
Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 27.

Fleurit en avril.

« Crescit in ripis fluminorum Senegambiæ, _Heudelot_ » (Richard).

EXSICCATA. — Croît près des ruisseaux du Fouta-Djallon, _Heudelot_
(no 865) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve sur les côtes du
golfe de Guinée.

OBSERVATIONS. — A. Richard avait publié cette espèce en 1845,
dans la _Flore de Cuba_, d’après les échantillons recueillis
par Heudelot au Sénégal. Il avait donné la diagnose suivante :

« _Hexalobus crispiflorus_. — H. fol. elliptico-lanceolatis,
acuminatis, acutissimis, integris, coriaceis, superne glabris, subtus
ferrugineis ; fl. maximis axillaribus ; corolla gamopetala regulari,
sexpartita, campanulata, lobis lanceolatis margine sinuosis. Crescit
in ripis fluminorum Senegambiæ. Arbor procera. »

M. Bentham a publié la même espèce en 1862, dans son mémoire sur
les Anonacées africaines, d’après les échantillons rapportés
par MM. Mann et Barter de la côte de Guinée, et lui a donné le
nom de _H. grandiflorus_. Il n’avait pas vu la plante de Heudelot,
car il ne la cite pas dans son mémoire, mais il devait connaître
la diagnose donnée par Richard, quoiqu’elle fût égarée dans
la _Flore de Cuba_, car il cite ce dernier ouvrage à propos des
_Xylopia_. Il est probable qu’il n’aura pas osé identifier sa
plante avec une simple diagnose. La comparaison des échantillons
authentiques de Heudelot avec la plante de Mann, et la description et
l’excellente figure du mémoire de M. Bentham, nous permettent de
réunir les deux espèces avec certitude. Le nom donné par Richard,
étant plus ancien, doit être conservé.

Ajoutons que M. Bentham aurait été bien pardonnable s’il n’avait
pas connu les diagnoses d’un _Hexalobus_ et d’un _Xylopia_
du Sénégal isolées au milieu d’une flore des Antilles. On ne
saurait trop blâmer cette habitude qu’ont quelques auteurs de
donner dans une flore la description de plantes appartenant à une
flore très différente. Ces descriptions sont presque perdues pour
la science, puisque ce n’est que le hasard qui peut les faire
rencontrer. M. A. de Candolle condamne les différents genres de
publicité qu’il appelle _publicité incomplète_, dans lesquels
il comprend _une note sur les plantes d’Afrique dans une flore
américaine_ (A. DC. _Phytogr._ p. 21). C’est bien le cas qui se
présente ici, et il est probable que M. de Candolle a eu en vue
précisément l’exemple que nous venons de citer.


20. =H. senegalensis= A. DC. _Mém. Anon._ p. 37 ; Oliver,
_Fl. trop. Afr._ I, p. 27. — _Uvaria monopetala_ Guill. et
Perr. _Fl. Sénég._ p. 8, pl. 2.

Fleurit de février en mai.

« Crescit in montosis saxosis regionis Galam et ad basim collium
prope Joal » (Guill. et Perr.).

« Senegambia, _Leprieur_ et _Perrottet_, _Heudelot_ ; Gambia,
_Whitfield_ » (Oliver).

EXSICCATA. — Croît dans le Woolli, Saloum, Baol, _Heudelot_
(no 360) ! Sénégal, _Leprieur ! Perrottet !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve sur les bords du
Niger et dans la région du haut Nil.


                            =7. XYLOPIA= L.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 28).


21. =X. æthiopica= A. Rich. _Fl. Cuba_, p. 53 (en note) ; Oliver,
_Fl. trop. Afr._ I, p. 30. — _Unona æthiopica_ Dun. _Anon._
p. 113 ; DC. _Syst. veget._ I, p. 496 ; DC. _Prodr._ I, p. 91. —
_Uvaria æthiopica_ Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 9. — _Habzelia
æthiopica_ A. DC. _Mém. Anon._ p. 31. — _Hablitzia æthiopica_
Hook. f. _Niger Fl._ p. 206. — _Xylopia undulata_ (fruit seulement)
P. de Beauv. _Fl. Ow. et Ben._ I, pl. 16. — _Unona ? undulata_
(fruit seulement) Dunal, DC. _Syst. veget._ I, p. 494 ; DC. _Prodr._
I, p. 9).

Fleurit en novembre et décembre.

« Crescit frequentissime hoc arbor elegans in Palmarum sylvis
Senegambiæ » (Guill. et Perr.).

« Sénégambie, _Leprieur, Perrottet, Ingram_ ; Sierra Leone,
_Afzelius, Dr Daniell_ » (Oliver).

« In Sierra Leone » (DC.).

EXSICCATA. — Crescit frequentissime hæc arbor elegans in Palmarum
silvis Senegambiæ, _Perrottet !_

Sénégal, _Adanson_ (no 197, A.) ! _Perrottet_ (no 9) ! _Heudelot_
(no 566) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve sur la côte de
Guinée, dan le golfe de Guinée, sur les bords du Niger et au Gabon.

OBSERVATIONS. — On sait que la figure de Palisot de Beauvois avait
été faite d’après deux échantillons d’espèces différentes
et attribués à tort à la même espèce. Le fruit appartient au
_Xylopia æthiopica_, et la fleur est celle du _Monodora myristica_
Dunal.


22. =X. parviflora= Vallot (non Benth.) (non Oliver). — _Uvaria
parviflora_ Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 9, pl. 3, fig. 1. —
_Cœlocline parviflora_ A. DC. _Mém. Anon._ p. 33 ; Hook. f. _Niger
Fl._ p. 207. — _X. acutiflora_ Benth. _Linn. Trans._ t. XXIII,
p. 478 (non A. Rich.) ; Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 32 (non
A. Rich.). — _X. acutiflora_ (fruit seulement) Dunal, _Anon._
p. 116, pl. 22. — Barter, _Exsicc._ no 426 et no 1035.

Feuilles alternes, ovales-oblongues, obtuses, obtusément acuminées
ou rétuses, coriaces, glabres en dessus, glabres ou pubescentes
en dessous, petites (2,5 à 6 cent. de long sur 1 à 3 cent. de
large) ; pétioles très courts (2 à 3 mill.). Fleurs petites (de
5 à 15 mill. de long), longuement acuminées, axillaires, 1 à 3
ensemble, sur de longs pédoncules (de 8 à 12 mill.) portant 2 ou
3 bractéoles squamiformes espacées, alternes. Calice trilobé,
à lobes aigus. Pétales longuement acuminés, linéaires,
soyeux. Fruits formés d’un petit nombre de baies subsessiles,
oblongues, épaisses, deux fois plus longues que larges, de la
grosseur d’une olive.

Fruits en mars et avril.

« Crescit ad oram sylvarum et in locis siccis riparum Casamanciæ
prope Maloum » (Guill. et Perr.).

EXSICCATA. — Crescit frequens ad oram sylvarum et in locis siccis
riparum Casamanciæ prope Maloum, _Perrottet_ (no 7) !

Casamance, _Perrottet !_

In sabulosis prope Maloum. Cap Rouge ; pays des Feloupes, _Leprieur !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve sur la côte de
Guinée, sur les rives du Niger et au Congo.

OBSERVATIONS. — Nous avons cru devoir donner une description
abrégée de cette espèce, qui a été méconnue par M. Bentham et
décrite par cet auteur sous le nom de _X. acutiflora_ A. Rich. (voyez
les observations au _X. acutiflora_.)


23. =X. dunaliana= Vallot. — _Unona acutiflora_
(fr. exclus.) Dun. _Anon._ p. 116, pl. 22 ; DC. _Syst. veget._
I, p. 498 ; DC. _Prodr._ I, p. 92. — _Cœlocline acutiflora_
(fr. exclus.) A. DC. _Mém. Anon._ p. 32, pl. 5, C. —
_Xylopia acutiflora_ (fr. exclus.) A. Rich. _Fl. Cuba_, p. 55
(en note), (non Benth. _Linn. Trans._ t. XXIII, p. 478), (non
Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 32). — _Xylopia parviflora_
(fr. exclus.) Benth. _Linn. Trans._ t. XXIII, p. 479 ; Oliver,
_Fl. trop. Afr._ I, p. 31. — _Unona oxypetala_ DC. _Syst. veget._ I,
p. 496 (ex descriptione) ; DC. _Prodr._ I, p. 91 (ex descript.). —
_Cœlocline ? oxypetala_ A. DC. _Mém. Anon._ p. 33 (ex
descript.). — Mann, _Exsicc._ no 914.

Feuilles ovales-lancéolées, aiguës ou acuminées, raides, glabres,
petites (de 5 à 8 cent. de long sur 1,5 à 2,5 cent. de large) ;
pétioles très courts (2 à 3 mill.). Fleurs variables (de 0,5 à 2
cent. de long), tantôt allongées et acuminées, tantôt brusquement
coniques et très courtes, axillaires, solitaires, presque sessiles ;
pédicelles très courts, à peine de la longueur du pétiole,
recouvert par de petites bractées alternes, imbriquées. Calice
trilobé, à lobes aigus. Pétales soyeux, allongés acuminés,
ou courts triangulaires. Fruit inconnu.

« In Sierra Leona, _Smeathman, Afzelius_ » (DC.).

« Sénégambie, _Perrottet_ » (H. Baillon).

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce a été retrouvée sur les côtes
du golfe de Guinée et sur les bords du Niger.

OBSERVATIONS. — Nous avons donné une description abrégée de
cette plante à cause des confusions dont elle a été l’objet.

1o Cette espèce, qui est en partie l’_Unona acutiflora_ de Dunal,
a été l’objet de plusieurs erreurs. M. Bentham la donne sous le
nom de _X. parviflora_, tandis qu’il décrit cette dernière espèce
en la nommant _X. acutiflora_. Du reste, M. Bentham, qui, je crois,
n’a pas eu l’occasion de consulter les types du _X. parviflora_
recueillis par Perrottet, n’était pas certain d’avoir bien
déterminé ces deux plantes, comme il le fait remarquer dans
son mémoire : « I do not feel at all confident... in my having
correctly identified our specimens. » La description qu’il donne
du _X. acutiflora_ est en complet désaccord avec celle de Dunal.

Nous mettons ici en parallèle les caractères les plus distinctifs
des deux espèces controversées :

_Unona acutiflora_ Dun. (d’après la description et la figure
de Dunal). — Fleurs axillaires, presque sessiles, solitaires ;
pédoncules très courts, à peine de la longueur des pétioles (2
millim. envir.), recouverts par les bractéoles imbriquées. Fleurs
tantôt allongées et acuminées, tantôt brusquement coniques et
très courtes, variant ainsi de 0,5 à 2 centimètres.

_Uvaria parviflora_ Guill. et Perr. (d’après la description, la
figure et les échantillons de Perrottet). — Fleurs axillaires,
pédonculées, réunies par 1-3 ; pédoncules de 8 à 12 millim. de
long, portant 2 ou 3 bractéoles courtes, espacées. Baies peu
nombreuses, grosses et courtes, en forme d’olive.

La forme des feuilles est variable et ne peut guère servir, dans
une description, à distinguer les deux espèces. Les feuilles sont
aiguës, obtuses ou un peu acuminées dans l’_Unona parviflora_ ;
elles sont aiguës ou longuement acuminées dans l’_Uvaria
acutiflora_.

Dunal a décrit les feuilles de l’_Unona acutiflora_ comme aiguës,
mais M. A. de Candolle, qui décrit la plante d’après le même
échantillon, les donne comme acuminées. Du reste, dans la figure
de Dunal, les feuilles supérieures sont aiguës et les inférieures
longuement acuminées.

Ces éléments posés, nous allons aborder la discussion des espèces
de M. Bentham.

2o La plante recueillie par M. Mann à Bagroo river, décrite
par M. Bentham sous le nom de _X. parviflora_ et que j’ai pu
examiner au Muséum, a les feuilles longuement acuminées ; les
fleurs sont presque sessiles et variables, les unes allongées,
les autres très courtes, grosses et coniques, comme on en voit
dans la figure de l’_Unona acutiflora_ de Dunal et comme les
décrit M. Bentham, « petalis brevioribus crassioribus », au
_X. parviflora_. On voit que cette plante est très différente de
l’_Uvaria parviflora_ de Perrottet, qui a de longs pédoncules et
des feuilles obtuses, aiguës ou rarement brièvement acuminées,
tandis qu’elle s’accorde précisément avec la description de
l’_Unona acutiflora_ de Dunal. Le _Xylopia parviflora_ Benth. doit
donc être rapporté à l’_Unona acutiflora_ Dunal, c’est-à-dire
au _Xylopia dunaliana_ Vallot.

3o M. Bentham donne, pour le _X. acutiflora_, les caractères
suivants : « ... Pedicelli calyce longiores... Baccæ paucæ, 1-1 1/2
poll. longæ, 1/2 poll. crassæ. » La longueur des pédicelles et la
forme du fruit suffisent à montrer que cette description s’applique
à l’_Uvaria parviflora_ Guill. et Perr., et non à l’_Unona
acutiflora_ Dun. M. Bentham a décrit cette espèce d’après
les échantillons récoltés par Barter sur le Niger. Nous avons
examiné la plante de Barter au Muséum, nous l’avons comparée
aux échantillons authentiques de Perrottet, et nous avons pu nous
convaincre de l’identité des deux plantes. On retrouve dans la
plante de Barter, outre le même facies, les fleurs souvent agrégées
par 2 ou 3 à l’aisselle des feuilles, les pédoncules longs et
ne portant que 2 ou 3 petites bractées espacées, que l’on voit
sur les échantillons en fruit de Perrottet. Le _Xylopia acutiflora_
Bentham doit donc être rapporté à l’_Uvaria parviflora_ Guill. et
Perr., qui est aujourd’hui le _Xylopia parviflora_ Richard.

4o Dunal a représenté le fruit de l’_Unona acutiflora_ pourvu
d’un pédoncule de 3 centimètres de long. Des doutes ont été
émis par A. Richard sur l’authenticité de ce fruit, qui pourrait
bien avoir été joint à l’_Unona acutiflora_ par suite d’une
erreur d’herbier.

On sait que dans certaines Anonacées les pédoncules s’allongent
à mesure que le fruit mûrit ; il faut donc, pour pouvoir trancher
la question, chercher si cet allongement existe et est considérable
dans les espèces voisines de celle que nous considérons.

Perrottet ne connaissait pas la fleur de l’_Unona parviflora_,
mais on trouve sur ses échantillons des fruits à tous les états
d’avancement, depuis le moment où la corolle vient de tomber,
jusqu’à la maturité complète du fruit. En examinant les
échantillons et les comparant à ceux en fleur et en fruit de
Barter, nous avons pu nous convaincre que le pédicelle grossit
presque sans s’allonger, à mesure que le fruit mûrit. De même,
dans le _Xylopia æthiopica_, le pédoncule s’allonge très peu
et le fruit est presque sessile, comme la fleur.

Il n’est donc pas probable que l’_Unona acutiflora_ Dun., dont
les fleurs sont presque sessiles et assez semblables à celles
du _X. æthiopica_, s’éloigne assez des espèces voisines
pour avoir un fruit dont le pédoncule s’allonge énormément
et deviendrait aussi long que celui du _X. parviflora_ dont les
fleurs sont longuement pédonculées. De plus, la figure donnée
par Dunal semble avoir été faite pour représenter un fruit de
_X. parviflora_ que nous avons sous les yeux. Nous croyons donc
que le fruit de l’_Unona acutiflora_ Dun. est encore inconnu,
et que la figure de Dunal représente le fruit du _X. parviflora_,
joint par erreur à l’échantillon de l’_Unona acutiflora_.

Le nom d’_Unona acutiflora_ s’applique dès lors à la description
de la fleur d’une espèce et du fruit d’une autre espèce ; il
ne peut donc subsister. Nous proposons de donner à cette espèce le
nom de Dunal, qui l’avait décrite le premier, et, la rétablissant
dans le genre _Xylopia_, nous l’appellerons _Xylopia dunaliana_.

5o L’_Unona oxypetala_ DC. a été signalé par plusieurs auteurs
comme très voisin de l’_Unona acutiflora_ Dun. D’après de
Candolle, il n’en est guère différent que par ses feuilles,
aiguës dans l’_Unona acutiflora_ et acuminées dans l’_Unona
oxypetala_, et par la forme de son fruit. Nous avons vu que l’_Unona
acutiflora_ a souvent les feuilles acuminées ; il n’y a donc que
le fruit qui diffère. Le fruit de l’_Unona oxypetala_ est inconnu,
mais les cicatrices du torus montrent qu’il doit être composé
de 15 à 20 carpelles, comme dans le _Xylopia æthiopica_. C’est
ce grand nombre de carpelles qui empêchait de réunir l’_Unona
oxypetala_. à l’_U. acutiflora_. Mais comme nous avons vu que
le fruit pauci-carpellé figuré par Dunal n’appartient pas à
sa plante, nous croyons pouvoir réunir l’_Unona oxypetala_ à
l’_U. acutiflora_, c’est-à-dire au _Xylopia dunaliana_.

Ajoutons, en terminant, que le _X. dunaliana_ est une espèce très
variable, ne se distinguant guère du _X. æthiopica_, aussi très
variable, qu’en ce qu’elle est plus petite dans toutes ses
parties. Certains échantillons des deux plantes sont tellement
voisins, que nous ne serions pas étonné qu’on ne fût un jour
obligé de les réunir en une seule espèce. Mais il faudrait pour
cela avoir un plus grand nombre d’échantillons intermédiaires
et connaître le fruit du _X. dunaliana_.


24. =X.= ? =polycarpa= Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 32. —
_Anona ? polycarpa_ DC. _Syst. veget._ I, p. 499 ; DC. _Prodr._ I,
p. 92. — _Cœlocline polycarpa_ A. DC. _Mém. Anon._ p. 33. —
_Melodorum ? polycarpum_ Benth. _Linn. Trans._ t. XXIII, p. 477.

« In Sierra Leona, _Afzelius_ » (DC.).

« Sierra Leone, _Afzelius, Daniell_ » (Oliver).

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce n’a pas été retrouvée en
dehors de la Sierra Leone.


                          =8. MONODORA= Dunal

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 26).


25. =M. tenuifolia= Benth. _Linn. Trans._ t. XXIII, p. 475 ; Oliver,
_Fl. trop. Afr._ I, p. 38.

Fruits en avril.

EXSICCATA. — Croît dans les lieux ombragés de Karkandy, _Heudelot_
(no 872) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve sur les côtes du
golfe de Guinée, sur les rives du Niger et à Fernando-Po.

OBSERVATIONS. — On observe sur cette espèce un curieux phénomène
de déviation du rameau florifère : « La fleur est portée sur
le côté d’un rameau de l’année, mais elle est seule à ce
niveau et placée bien au-dessous de la première des feuilles
que porte ce jeune rameau. Plus tard le pédoncule s’allonge et
s’épaissit, et c’est le rameau florifère qui, déjeté et
relativement peu volumineux, a l’air d’être inséré sur le
côté du pédoncule. » (H. Baillon, _Hist. des plantes_, I, p. 249.)

                               * * * * *


                         =IV. MÉNISPERMACÉES=

                      (MENISPERMEÆ Juss. p. 284).

                               * * * * *


                         =9. TINOSPORA= Miers

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 34).


26. =T. bakis= Miers in _Ann. nat. Hist._ ser. 2, t. VII,
p. 38 ; Oliver _Fl. trop. Afr._ I, p. 43. — _Cocculus bakis_
Rich. _Fl. Sénég._ p. 12 pl. 4.

« Crescit in collibus arenosis ad sylvarum oras et ad sepes regni
Cayor, et prope Lamsar in regno Walo » (Guill. et Perr.).

« Senegambia, _Leprieur_ ad _Heudelot_ » (Oliver).

EXSICCATA. — Lamsar, Walo, _Perrottet !_

Ad sepes Albreda, Gambie !

Sénégal, _Heudelot ! Richard !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce a été retrouvée dans le Sennaar
(Nubie).


                          =10. COCCULUS= DC.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 36).


27. =C. læeba= DC. _Syst. veget._ I, p. 529 ; DC. _Prodr._ I, p. 99 ;
Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 13 ; Schmidt, _Fl. Cap Verd._
p. 259 ; Hook. f. _Niger Fl._ I, p. 97 ; Oliver, _Fl. trop. Afr._
I, p. 44. — _Læeba_ Forsk. _Fl. Ægypt._ p. 172 ; Juss. _Gen._
p. 285. — _Menispermum læeba_ Delile, _Fl. Ægypt._ p. 140,
pl. 51, fig. 2 et 3. — _Menispermum ellipticum_ Poiret, _Suppl._
III, p. 657. — _Cocculus ellipticus_ DC. _Syst. veget._ I, p. 526 ;
DC. _Prodr._ I, p. 99. — _Epibatherium pendulum_ Forst. _Gen._
pl. 54. — _Cocculus epibatherium_ DC. _Syst. veget._ I, p. 530 ;
DC. _Prodr._ I, p. 100. — _Menispermum edule_ Vahl, _Symb._
I, p. 80. — _Cocculus cebatha_ DC. _Syst. veget._ I, p. 527 ;
DC. _Prodr._ I, p. 99 ; Hook. f. _Niger Fl._ p. 215.

Fleurit en septembre et octobre et de nouveau en février et mars.

« Crescit frequentissimus ubique in sabulosis Senegambiæ »
(Guill. et Perr.).

« Senegambia, _Perrottet, Heudelot_ » (Oliver).

« In Senegalia » (DC.).

EXSICCATA. — Croît dans les sables du Walo, _Heudelot_ (no 529) !

Sénégal, _Perrottet_ (no 11) ! _Leprieur ! Richard ! Geoffroy !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce occupe une aire très vaste. On
la retrouve aux îles du Cap-Vert, dans l’Angola, dans le Bornou
(Soudan), en Egypte, en Abyssinie, en Arabie et jusque dans les
Indes et l’Afghanistan.


                         =11. CISSAMPELOS= L.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 37).


28. =C. pareira= L. ; Lamk, _Illustr._ pl. 830 ; DC. _Syst. veget._ I,
p. 533 ; DC. _Prodr._ I, p. 100 ; Hook. et Th. _Fl. Ind._ I, p. 198 ;
Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 45. — _C. caapeba_ DC. _Syst. veget._
I, p. 536 ; DC. _Prodr._ I, p. 101. — _C. convolvulacea_ Willd. ;
DC. _Syst. veget._ I, p. 536 ; DC. _Prodr._ I, p. 101. —
_C. mauritiana_ Thouars ; DC. _Syst. veget._ I, p. 535 ;
DC. _Prodr._ I, p. 101. — _C. orbiculata_ DC. _Syst. veget._ I,
p. 537 ; DC. _Prodr._ I, p. 101. — _C. hirsuta_, _C. tomentosa_
DC. _Syst. veget._ I, p. 535 ; DC. _Prodr._ I, p. 101. —
_C. microcarpa_ DC. _Syst. veget._ I, p. 534 ; _Prodr._ I, p. 101. —
_C. mucronata_ A. Rich. _Fl. Sénég._ p. 11. — _C. comata_ Miers in
Hook. f. _Niger Fl._ p. 215. — _C. vogelii_ Miers in Hook. f. _Niger
Fl._ p. 214 (quoad pl. masc.). — _Menispermum orbiculatum_ L. —
_Cocculus orbiculatus_ DC. _Syst. veget._ ; DC. _Prodr._ I, p. 98.

Fleurit en septembre et octobre.

« Crescit frequens in sylvulis regni Walo » (Guill. et Perr.).

« Senegambia, _Heudelot_, etc. » (Oliver).

EXSICCATA. — In sylvis Dagana, Ouallo, Sénégal, _Leprieur !_

In sylvis Gambiæ. Albreda, _Leprieur !_

Pays de Kombo (embouchure de la Gambie).

Dans les champs cultivés de l’île Sainte-Marie, _Hudelot_
(no 66) !

Croît dans toute la Sénégambie, _Heudelot_ (no 569) !

Sénégal, Walo, _Perrottet !_

Sénégal, _Perrottet_ (no 332) ! _Morenas ! Heudelot ! Boivin_
(no 420) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce occupe une aire très vaste. Elle
se trouve dans toute la région tropicale, en Afrique, en Asie et
en Amérique.


                        =12. TRICLISIA= Benth.

                 (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 39).


29. =T= ? =patens= Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 49.

Fleurit en Janvier.

EXSICCATA. — Croît au bord des eaux vives du Fouta-Djallon,
_Heudelot_ (no 740) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce a été trouvée à Bagroo river,
sur la côte de Guinée.

OBSERVATIONS. — Les échantillons de Heudelot que j’ai pu
consulter ne renferment que des inflorescences mâles, nées
sur le vieux bois, sans tiges ni feuilles. Mais la forme de ces
inflorescences et celle des fleurs, comparées à celles des
échantillons complets de M. Mann, ne laissent aucun doute sur
l’identité de cette curieuse espèce. On ne connaît pas les
fleurs femelles des _Triclisia_.


                           =V. NYMPHÉACÉES=

                  (NYMPHEACEÆ DC. _Syst._ II, p. 39).

                               * * * * *


                           =13. NYMPHÆA= L.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 46).


30. =N. lotus= L.

β. _ortgiesiana_ Planch. _Nymph._ (_Ann. sc. nat._ sér. 3,
XIX, p. 41). — _N. lotus_ L. ; DC. _Syst. veget._ II, p. 53 ;
DC. _Prodr._ I, p. 115 ; Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 14 ;
Palis. Beauv. _Fl. Ow. et Ben._ ; Oliver, _Fl. trop. Afr._ I,
p. 52. — _N. lotus_ β. _pubescens_ Guill. et Perr. _Fl. Sénég._
p. 14. — _N. dentata_ Sch. et Thon. _Guin. pl._ II, p. 23 ;
Planch. in Van Houtte _Fl. des serres_, t. 6. — _N. ortgiesiana_
Planch. _ibid._ t. 8.

Fleurit en septembre, octobre, etc.

« Crescit in paludosis provinciæ Walo Senegaliæ ad ripas
fluminis » (Guill. et Perr.).

« Senegambia, _Perrottet, Brunner_ » (Oliver).

« Sierra Leone, _Whitfield_ ; Sénégambie, _Roger, Brunner_ »
(Planchon).

EXSICCATA. — Isle Saint-Louis au Sénégal, _Richard !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve sur les côtes de
la Guinée et du golfe de Guinée, au Congo, dans le Soudan, en
Egypte, dans la région des grands lacs, à Madagascar et jusque
dans les Indes.


31. =N. cærulea= Savign. _Décad. Ægypt._ III, p. 74, et
_Ann. Mus. par._ I, p. 366, pl. 25 ; _Herb. amat._ pl. 338 ;
DC. _Syst. veget._ II, p. 50 ; DC. _Prodr._ I, p. 144 ; Delile,
_Ill. Fl. Ægypt._, pl. 62, f. 2 ; Guill. et Perr. _Fl. Sénég._
p. 15 ; Planch. in Van Houtte, _Fl. des serres_, t. 7, pl. 653 ;
Planch. _Nymph._ (_Ann. sc. nat._ sér. 3, t. XIX, p. 41). —
_N. cyanea_ Hortul. plurim. (non Roxb.). — _N. maculata_
Sch. et Th. _Guin. pl._ (ex descr.). — _N. rufescens_
Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 15. — _N. micrantha_ Guill. et
Perr. _Fl. Sénég._ p. 16. — _N. stellata_ Oliver, _Fl. trop. Afr._
I, p. 52 (non Willd.).

Fleurit de septembre en janvier et presque toute l’année.

« Crescit in paludosis provinciæ Walo et ubique in Senegalia »
(Guill. et Perr.).

« Crescit in paludosis provinciæ Walo Senegaliæ » (Guill. et
Perr. sub _N. rufescens_).

« Crescit in paludosis peninsulæ promontorii Viridis prope
N’Batal ; in regione Galam ; in Cayor, etc. » (Guill. et Perr. sub
_N. micrantha_).

EXSICCATA. — Marais, Sénégal, _Morel !_

Marais du Carbango, _Leprieur !_

Decanbango, _Leprieur !_

N’Batal, cap Vert, _Perrottet !_

Sénégal, _Perrottet_ (no 13) ! (no 115), etc.

Sénégal, _Adanson_ (no 135, B.) !

DISTR. GÉOGR. — Cette espèce habite l’Afrique septentrionale
et occidentale, tropicale et subtropicale.

OBSERVATIONS. — Cette espèce a été réunie au _N. stellata_
par M. Oliver. Après avoir étudié les nombreux échantillons
de l’herbier du Muséum, nous nous rangeons à l’opinion de
M. Planchon, qui conserve les deux espèces. Le _N. stellata_ est
normalement plus petit dans toutes ses parties ; le _N. cærulea_
présente quelquefois des formes appauvries, à petites fleurs
et à petites feuilles (_N. micrantha_ Guill. et Perr.), mais
ces formes sont rares et ne sont jamais absolument semblables au
_N. stellata_. Le principal caractère qui servira à distinguer le
_N. cærulea_ réside dans le stigmate, qui est pourvu de 16 rayons
au moins, tandis qu’il n’en a que 8-12 dans le _N. stellata_. Le
_N. stellata_ a les feuilles presque toujours dentées : c’est
une plante des Indes, qui ne se retrouve pas en Afrique.


32. =N. heudeloti= Planch. _Nymph._ (_Ann. sc. nat._ sér. 3,
t. XIX, p. 41). — _N. stellata_ Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 52
(non Willd.).

« Senegambia, in rivulis haud altis ditionis Fouta-Dhiallon,
_Heudelot_ no 844 » (Planchon).

EXSICCATA. — Croît dans les eaux courantes peu profondes du
Fouta-Djallon, _Heudelot_ (no 844) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce n’a pas été retrouvée
ailleurs.

OBSERVATIONS. — Nous ne croyons pas qu’on puisse réunir cette
espèce au _N. stellata_, auquel elle ressemble par sa petite
taille et par le petit nombre de ses pétales et des rayons de son
stigmate. Elle en diffère surtout par ses graines absolument lisses,
tandis qu’elles sont pourvues de côtes longitudinales dans le
_N. stellata_. Le même caractère sépare le _N. heudeloti_ de la
forme à petites fleurs du _N. cærulea_ et du _N. abbreviata_. Il
diffère aussi de ces deux espèces par son stigmate à 8-10 rayons,
au lieu de 16-20, et ses fleurs à 5-8 pétales, au lieu de 10 ou
un plus grand nombre.


33. =N. abbreviata= Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 16 ; Planchon,
_Nymph._ — _N. stellata_ Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 52
(non Willd.).

Fleurit en mars et avril.

« Habitat in aquis stagnantibus Casamanciæ ad Kounoun, in peninsula
promontorii Viridis » (Guill. et Perr.).

« Sénégal » (Planchon).

EXSICCATA. — Kounoun, cap Vert, _Perrottet !_

Sénégambie, _Perrottet !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce n’a pas encore été retrouvée
ailleurs.

OBSERVATIONS. — Cette espèce, très différente du _N. stellata_
par le nombre plus grand des rayons du stigmate (15 au lieu de 8-12),
peut être facilement distinguée du _N. cærulea_ par ses graines,
tout à fait globuleuses et munies de côtes plus saillantes.

                               * * * * *


                          =VI. PAPAVÉRACÉES=

                      (PAPAVERACEÆ Juss. p. 236).

                               * * * * *


                           =14. ARGEMONE= L.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 52).


34. =A. mexicana= L. ; DC. _Syst. veget._ II, p. 85 ; DC. _Prodr._
I, p. 120 ; Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 18 ; Oliver,
_Fl. trop. Afr._ I, p. 54 ; Lamk _Dict._ pl. 252.

« Crescit in sabulosis promontorii Viridis et inter rupes insularum
adjacentium » (Guill. et Perr.).

« Senegambia, _Leprieur_ » (Oliver).

EXSICCATA. — In cultis. Cayor, _Leprieur !_

Toute l’année, sur les bords du fleuve. Entre Bakel et Fangalla,
_Carrey_ (no 60) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce est très répandue dans la région
tropicale, en Afrique, en Amérique, en Asie et en Océanie. Elle
se trouve aussi au Cap.

                               * * * * *


                           =VII. CRUCIFÈRES=

                       (CRUCIFERÆ Juss. p. 237).

                               * * * * *


                         =15. NASTURTIUM= Br.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 59).


35. =N. humifusum= Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 19 ; Oliver,
_Fl. trop. Afr._ I, p. 58.

Fleurit de novembre à mars.

« Crescit copiose in inundatis argillosis prope _la Sénégalaise_
et circa rivum dictum _Marigot de N’ghiang_, in regno Walo »
(Guill. et Perr.).

« Senegambia, _Heudelot, Perrottet_ » (Oliver).

EXSICCATA. — Terrains inondés du Walo, _Leprieur !_

Marigot de N’ghiang (Walo), _Perrottet !_

Crescit in inundis prope la Sénégalaise, _Perrottet !_

Croît dans les ravins du Bondou après la retraite des eaux,
_Heudelot_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce a été retrouvée dans l’Angola.

                               * * * * *


                          =VIII. CAPPARIDÉES=

                      (CAPPARIDEÆ Juss. p. 474).

                               * * * * *


                            =16. CLEOME= L.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 105).

36. =C. monophylla= L. ; DC. _Prodr._ I, p. 239 ; Guill. et Perr.,
_Fl. Sénég._ p. 21. — _C. subcordata_ Steud. in Schimper,
_Pl. Abyss._ — _C. cordata_ Burch. _Catal._ no 2374 ; DC. _Prodr._
I, p. 239.

Fleurit en août, septembre et octobre.

« Crescit in collibus siccis prope Dagana in Walo » (Guil. et
Perr.).

« Senegambia, _Perrottet_ » (Oliver).

EXSICCATA. — Croît sur les hauteurs de Kouma, _Heudelot_ (no 425) !

Croît dans les lieux humides du pays de Galam, _Heudelot_ (no 125) !

Sénégal, _Perrottet_ (no 28) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce est répandue dans toute
l’Afrique tropicale et méridionale. Elle se retrouve dans les
Indes.


37. =C. tenella= L. f. ; DC. _Prodr._ I, p. 240 ; Oliver
_Fl. trop. Afr._ I, p. 78. — _C. angustifolia_ Forsk. _Ægypt._
p. 120 ; DC. _Prodr._ I, p. 241 ; Guill. et Perr. _Fl. Sénég._
p. 21. — _C. filifolia_ Vahl, _Symb._ I, p. 48.

Fleurit de septembre à mars.

« Crescit frequens in sabulosis Walo » (Guill. et Perr.).

« Senegambia, _Perrottet, Hussenot_ » (Oliver).

EXSICCATA. — Terrains sablonneux du bas Sénégal, _Leprieur !_

In cultis sabulosis prope Dagana (Walo), _Leprieur !_

Sénégal (Walo), _Perrottet !_

Sénégal, _Richard ! Leprieur ! Perrottet_ (no 29), (no
131) ! _Heudelot_ (no 429) ! _Adanson_ (no 19, A.) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve en Éthiopie, sur la
côte de Zanzibar et dans les Indes.


38. =C. ciliata= Sch. et Th. _Guin. pl._ II, p. 68 ; Oliver,
_Fl. trop. Afr._ I, p. 78. — _C. guineensis_ Hook. f. _Niger
Fl._ p. 218. — _C. triphylla_ L. (pro parte). — _Gynandropsis
triphylla_ DC. _Prodr._ I, p. 237 (pro parte).

Fleurit d’octobre en janvier.

« In Senegalia » (DC.).

« Sierra Leone, _Vogel_ ; Senegal » (Hooker).

« Senegambia, Sierra Leone, _T. Vogel_ » (Oliver).

EXSICCATA. — Sénégal, _Perrottet !_

Croît aux environs du rio Nunez, _Heudelot_ (no 625) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve sur la côte de
Guinée et du golfe de Guinée, sur les rives du Niger, au Gabon,
dans l’Angola et aux îles du Cap-Vert.


39. =C. viscosa= L. ; Oliver, _Fl. trop. Afr._ I,
p. 80. — _Polanisia viscosa_ DC. _Prodr._ I, p. 242. —
_Cleome icosandra_ L. — _Polanisia icosandra_ Wight et
Arn. _Prodr. fl. penins. Ind. or._ I, p. 22, pl. 2. —
_P. orthocarpa_ Hochst. in Webb _Fragm. Æth._ p. 23.

Fleurit de juillet à octobre.

EXSICCATA. — In arvis Walo, _Leprieur !_

Sur les hauteurs derrière Kouma, _Heudelot_ (no 426) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve dans le Soudan, la
Nubie, le Kordofan et à l’île Bourbon. Elle est commune dans
les Indes et s’étend jusqu’à la Chine et l’Australie.


                        =17. GYNANDROPSIS= DC.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 106).


40. =G. pentaphylla= DC. _Prodr._ I, p. 238 ; Oliver, _Fl. trop. Afr._
I, p. 82. — _Cleome pentaphylla_ L. Guill. et Perr. _Fl. Sénég._
p. 20 ; _Bot. Mag._ pl. 1681. — _C. denticulata_ DC. _Prodr._ I,
p. 238. — _C. acuta_ Sch. et Th. _Guin. pl._ II, p. 67.

Fleurit eu septembre, octobre, etc.

« Crescit ubique in Senegalia » (Guill. et Perr.).

« Senegambia ; Sierra Leone, _E. Vogel_ » (Oliver).

« Sierra Leone, _Vogel_ » (Hooker).

EXSICCATA. — Sénégal, _Perrottet !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce est largement répandue dans
presque toute l’Afrique et dans les Indes.


                          =18. MÆRUA= Forsk.

      (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 108). — _Niebuhria_ DC. ;
                  Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ 107).


41. =M. oblongifolia= Rich. _Fl. Abyss._ I, p. 32, pl. 6 ; Oliver,
_Fl. trop. Afr._ I, p. 85. — _Capparis oblongifolia_ Forsk. _Descr._
p. 99. — _Niebuhria oblongifolia_ DC. _Prodr._ I, p. 244. —
_Cratæva oblongifolia_ Spr. 1748,7. — _Streblocarpus oblongifolius_
Arnott. — _Mærua angustifolia_ Guill. et Perr. _Fl. Sénég._
p. 29, pl. 8. — _Streblocarpus angustifolius_ Arnott.

Fleurit de février en avril.

« Crescit in locis arenosis secus lacum vulgo dictum _Panier-Foul_,
non procul a pago Nié in Senegalia interiori » (Guill. et Perr.).

« Senegambia, _Perrottet_ » (Oliver).

EXSICCATA. — Rive droite (du Sénégal). Terrains secs inondés
dans la saison humide. Entre Bakel et Fangalla, _Carrey_ (no 48) !

Faraba, village au S. O. de Kita, plaine du Bakoy, 300 mètres,
_Derrien !_

Sénégal, _Lelièvre !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve dans le Sennaar,
l’Abyssinie, la région du Nil Blanc et l’Arabie.


42. =M. angolensis= DC. _Prodr._ I, p. 254 ; Guill. et
Perr. _Fl. Sénég._ p. 27 ; Deless. _Ic. select._ III, pl. 13 ;
Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 86. — _M. retusa_ Hochst. in Schimper
_Fl. Abyss._ — _M. lucida_ Hochst. _l. c._

Fleurit de janvier en avril.

« Crescit in collibus sabulosis regnorum Cayor et Walo, et in
montosis circa Galam » (Guill. et Perr.).

« Senegambia, _Heudelot, Perrottet_ » (Oliver).

EXSICCATA. — Sénégal (Cayor et Walo), _Perrottet !_

Croît dans les environs et sur l’île Mac Carthy (embouchure de
la Gambie), _Heudelot_ (no 352) !

Kita, 345 mètres, _Derrien !_

Sénégal, _Perrottet_ (no 24), (no 156) ! _Leprieur !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve sur les bords du Niger,
dans l’Angola, dans le Sennaar et l’Abyssinie et sur les bords
du Nil Blanc.


43. =M. senegalensis= R. Br. in Denh. and Clapp. _App._ p. 21 ;
Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 28, pl. 7.

Fleurit en février, mars.

« Crescit in Senegambia » (Guill. et Perr.).

EXSICCATA. — In collibus sabulosis. Dagana, Walo, _Leprieur !_

Sénégal, _Perrottet_ (no 23) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce est-elle localisée au Sénégal ?

OBSERVATIONS. — Cette plante est très voisine du _M. rigida_,
dont elle pourrait bien n’être qu’une forme. Nous n’avons
pas d’assez bons échantillons pour pouvoir trancher la question.

M. Oliver a réuni le _M. senegalensis_ au _M. angolensis_. Ces
plantes sont pourtant bien différentes, ainsi que nous avons pu
nous en assurer en comparant les échantillons authentiques de
Perrottet. Voici les principaux caractères distinctifs.

_M. angolensis_. — Plante glabre. Feuilles longuement pétiolées,
obovées, presque toujours arrondies à la base, en coin au sommet,
assez grandes.

_M. senegalensis_. — Plante pubescente. Feuilles à pétioles
courts ; feuilles subspatulées, en coin à la base, arrondies au
sommet, petites.


44. =M. rigida= R. Br. in Denh. and Clapp. _App._ p. 21 ; Guill. et
Perr. _Fl. Sénég._ p. 29 ; Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 86.

Fleurit de janvier à mars.

« Crescit in collibus arenosis regni Walo » (Guill. et Perr.).

« Senegambia (_ex Rich._) » (Oliver).

EXSICCATA. — In collibus sabulosis Dagana, Walo, _Leprieur !_

Sénégal, _Perrottet_ (no 166) ! _Heudelot !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve dans l’Angola,
le Soudan et peut-être en Arabie.

OBSERVATIONS. — Cette plante nous paraît assez voisine du
_M. senegalensis_. On peut les distinguer par les caractères
suivants :

_M. senegalensis_. — Fleur de 2 à 3 cent. de diamètre ;
torus dépassant de 2 ou 3 millim. le tube du calice. Feuilles
alternes. Plante rameuse.

_M. rigida._ — Fleur d’un centimètre de diamètre ; torus
ne dépassant pas le cube du calice. Fleurs presque toujours
fasciculées. Plante très raide, peu rameuse.

Ces caractères ne nous paraissent pas absolument constants, comme
nous l’avons dit plus haut.


                      =19. COURBONIA= A. Brongn.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 969).


45. =C. virgata= A. Brongn. _Bull. Soc. bot. de France_, VII,
p. 901 ; Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 88. — _Saheria virgata_
Fenzl in Schweinf. _Fl. Æth._ p. 74. — _Mærua virgata_ Decsn. mss.

Fleurit en décembre.

« Senegambia, _Heudelot_ » (Oliver).

EXSICCATA. — Croît dans les lieux arides du Ferlo, _Heudelot_
(no 158) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve dans la Nubie, le
Sennaar et l’Abyssinie.


                          =20. CADABA= Forsk.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 108).


46. =C. farinosa= Forsk. _Descr._ p. 68 ; DC. _Prodr._ I, p. 244 ;
Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 21 ; Deless. _Ic. select._ III,
pl. 8 (dessiné avec 6 étamines) ; Oliver, _Fl. trop. Afr._ I,
p. 89. — _Strœmia farinosa_ Vahl, _Symb._ I, p. 20. — _Cadaba
dubia_ DC. _Prodr._ I, p. 244.

Fleurit de mars à mai et en octobre.

« Crescit in locis elevatis secus flumen Senegal, frequens in regno
Walo » (Guill. et Perr.).

« In Senegalia » (DC.).

Senegal, _Heudelot, Perrottet_ » (Oliver).

EXSICCATA. — Ubique in sylvis ad flumen Senegal, _Leprieur !_

Sénégal. Terrains sablonneux, _Morel !_

Galam, _Heudelot_ (no 282) !

Sénégal, _Perrottet ! E. Robert ! Adanson_ (no 45) ! _Geoffroy !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce croît dans le Soudan, la Nubie,
l’Abyssinie, la région du Nil Blanc, l’Arabie et l’Inde.

OBSERVATIONS. — Cette plante présente de grandes différences de
forme. Tantôt les feuilles sont très petites, très farineuses,
fasciculées ; les rameaux sont très raides, divariqués,
buissonnants. Tantôt les feuilles sont très petites, les unes
solitaires, les autres fasciculées, plus ou moins farineuses, ou
vertes ; les rameaux sont raides. Tantôt les feuilles sont très
grandes (4-5 cent.), solitaires, vertes ; alors rien n’est farineux
dans la plante, sauf les fleurs et les pédoncules ; les rameaux
ne sont plus raides. Ces formes passent de l’une à l’autre
d’une manière si insensible, qu’il est difficile d’établir
des variétés caractérisées. Même dans les formes à feuilles
très grandes et vertes, non farineuses, on rencontre de petites
feuilles ou des bractées farineuses. Les pédoncules et les fleurs
sont toujours farineux extérieurement dans toutes les formes.


                         =21. EUADENIA= Oliv.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 969).


47. =E. trifoliata= Oliv. _Fl. trop. Afr._ I, p. 91. — _Strœmia
trifoliata_ Sch. et Thon. _Guin. pl._ I, p. 134.

Fleurit en mai.

EXSICCATA. — Sénégal, _Heudelot_ (no 712, _b._) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce, qui habite la côte et le golfe
de Guinée, se retrouve dans l’Inde.


                           =22. BOSCIA= Lamk

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 108).


48. =B. senegalensis= Lamk. _Ill._ pl. 395 ; DC. _Prodr._ I, p. 244 ;
Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 25 ; Oliver, _Fl. trop. Afr._ I,
p. 92. — _Podoria senegalensis_ Pers. _Syn._ II, p. 5. — _Boscia
octandra_ Hochst. in Kotschy, _Pl. Nub._

Fleurit en février.

« Crescit frequens in locis siccis Senegambiæ » (Guill. et Perr.).

« In Senegalia » (DC.).

EXSICCATA. — Sénégal. Cet arbrisseau devient commun en remontant
le Sénégal, _Morenas !_

Forêts sablonneuses de la Sénégambie, _Leprieur !_

Sénégal, _Perrottet_ (no 31) ! _Leprieur ! Richard ! Boivin_
(no 424) ! _Geoffroy ! Adanson_ (no 147, A.) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve dans le Soudan,
la Nubie, le Sennaar, le Kordofan et la région du Nil Blanc.

OBSERVATIONS. — Cette espèce n’a pas toujours un fruit
monosperme. J’en ai vu plusieurs qui renfermaient 2 et même
3 graines.

On rencontre quelquefois une forme à feuilles lancéolées-étroites,
qu’il ne faut pas confondre avec le _B. angustifolia_ Rich.


49. =B. angustifolia= Rich. in Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 26,
pl. 6 ; Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 92. — _B. reticulata_
Hochst. in Schimper, _Fl. Abyss._ — _B. intermedia_ Hochst. (_ex
Rich._).

Fruits en mars et avril.

« Crescit in insula vulgo dicta _île des Chiens_, non procul ab
urbe Sancta-Maria ad Gambiam » (Guill. et Perr.).

« Sénégambie » (Oliver).

EXSICCATA. — Croît dans les montagnes ferrugineuses du Bondou et
du Wolli, _Heudelot_ (no 361) !

Sénégal, _Perrottet !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve sur les bords du
Niger, dans l’Angola, dans l’Abyssinie, le Kordofan et la région
du Zambèse.

OBSERVATIONS. — La figure de Richard ne représente que la forme
rare à feuilles alternes. La forme la plus commune, tant au Sénégal
qu’en Abyssinie, a les feuilles fasciculées, ne présentant des
feuilles alternes qu’aux extrémités des jeunes rameaux. Les
feuilles passent insensiblement du glauque au jaune et de la forme
lancéolée à la forme ovale spatulée. Le fruit est invariable
dans toutes les formes, glabre, creusé de fossettes entourées de
petits polygones noirs, formant un réseau assez régulier.


                           =23. CAPPARIS= L.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 108).


50. =C. aphylla= Roth. _Nov. pl. sp._ p. 238 ; Oliver,
_Fl. trop. Afr._ I, p. 95. — _C. sodada_ R. Br. in Denh. and
Clapp. _App._ p. 20. — _Sodada decidua_ Forsk. _Fl. Ægypt._
p. 81 ; Delile _Fl. Ægypt._ p. 74, pl. 26 ; DC. _Prodr._ I, p. 245.

Fleurit en septembre et octobre.

EXSICCATA. — Croît dans le _Zahara_, à la hauteur de _Saldey_,
_Heudelot !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce croît dans le Sahara, le Soudan,
la haute et basse Égypte, la Nubie, l’Abyssinie, l’Arabie
et l’Inde.

OBSERVATIONS. — Nous donnons cette espèce, quoiqu’elle ne soit
pas réellement sénégalienne, puisqu’elle n’a été récoltée
que sur la rive droite du Sénégal. Dès qu’on traverse le fleuve,
on trouve la flore désertique ; néanmoins nous ne pensons pas
devoir exclure le petit nombre de plantes recueillies par Heudelot
sur cette rive et dans le voisinage immédiat du fleuve.


51. =C. tomentosa= Lamk _Dict._ I, p. 606 ; DC. _Prodr._ I, p. 246 ;
Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 23 ; Oliver, _Fl. trop. Afr._
I, p. 96 (pro parte). — _C. puberula_ DC. _Prodr._ I, p. 248
(ex Oliver).

Fleurit de décembre en mai.

« Crescit frequens in locis siccis secus flumen Senegal »
(Guill. et Perr.).

« In Senegal » (DC.).

EXSICCATA. — Habite les plaines souvent argileuses et les berges
sèches des pays situés sur les rives du Sénégal, _Perrottet !_

In argillosis, Senegal, _Perrottet !_

Richardtoll (Sénégal), _Leprieur !_

Senegal, ubique, _Leprieur !_

Croît dans les environs du fleuve de Gambie, _Heudelot_ (no 370) !

Sénégal, _Adanson_ (n. 41) ! _Perrottet_ (n. 20), (n. 80) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce croît dans le Soudan, le Sennaar,
le Kordofan, l’Abyssinie et la région du Nil Blanc.

OBSERVATIONS. — M. Oliver ayant réuni le _C. polymorpha_ au
_C. tomentosa_, nous n’avons pas pu citer les localités qu’il
indique, faute de pouvoir discerner à laquelle des deux espèces
elles s’appliquent.


52. =C. polymorpha= Rich. in Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 24,
pl. 5. — _C. floribunda_ Leprieur _mss._ — _C. tomentosa_ Oliver
(non Lamk) _Fl. trop. Afr._ I, p. 96 (ex parte). — _C. persicifolia_
Rich. _Fl. Abyss._ I, p. 31. — _C. corymbosa_ in _herb. Juss._

Fleurit en mars.

« Crescit frequens in udis provinciæ M’Boro, et in sylvis Gambiæ
vicinis » (Guill. et Perr.).

EXSICCATA. — Sénégambie, M’Boro, _Perrottet !_

Sénégal, _Adanson_ (no 41, A.) ! _Roussillon_ (no
58) ! _Leprieur ! Perrottet_ (no 21) ! _Lépine !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve dans l’Angola,
le Sennaar, la Nubie et l’Abyssinie.

OBSERVATIONS. — Nous n’avons pu, de même que pour le
_C. tomentosa_, citer les localités indiquées par M. Oliver,
à cause de la réunion des deux espèces.

Le _C. tomentosa_, _C. polymorpha_ et _C. corymbosa_ sont quelquefois
difficiles à distinguer, mais pourtant, comme nous n’avons pas
trouvé de formes vraiment intermédiaires, nous avons cru devoir
maintenir les trois espèces. Le _C. corymbosa_ diffère des deux
autres par ses fleurs beaucoup plus petites, glabres, ainsi que les
pédoncules, et réunies en petites inflorescences ombelliformes
caractéristiques. Ses feuilles sont glabres.

Le _C. tomentosa_ a le port du _C. corymbosa_ ; il ressemble au
_C. polymorpha_ par ses fleurs et au _C. corymbosa_ par ses feuilles,
qui sont obovées-allongées, arrondies à la base, se rétrécissant
au sommet, brièvement tomenteuses. Les fleurs sont souvent presque
glabres.

Le _C. polymorpha_ a les feuilles spatulées ou ovales, plus ou moins
en coin à la base, mais jamais arrondies, tantôt très velues,
tantôt absolument glabres.


53. =C. corymbosa= Lamk _Dict._ I, p. 605 ; DC. _Prodr._ I,
p. 247 ; Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 23. — _C. fascicularis_
DC. _Prodr._ I, p. 248 (ex Oliver).

Fleurit d’octobre à mai.

« Crescit in ripis fluvii Senegal » (Guill. et Perr.).

« In Senegalia » (DC.).

« Senegambia, _Perrottet_ » (Oliver).

EXSICCATA. — In sabulosis prope Dagana, _Leprieur !_

Rives du Sénégal, _Perrottet !_

Sénégal, _Leprieur ! Lelièvre !_

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve sur la côte de Guinée
(Cape-Coast), dans l’Angola, le Soudan, le Sennaar et l’Abyssinie.


54. =C. thonningii= Sch. et Thon. _Guin. pl._ p. 236 (ex Oliver) ;
Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 97. — _C. linearifolia_ Hook. _Niger
Fl._ p. 217.

« Sierra Leone » (Hooker).

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve sur la côte de
Guinée et sur les bords du Niger.

OBSERVATIONS. — Je n’ai pas pu voir le _C. linearifolia_ récolté
à la Sierra Leone, ni le _C. thonningii_. Je donne donc la synonymie
d’après l’ouvrage de M. Oliver.


55. =C. erythrocarpa= Isert _Berl. natur._ IX, p. 339, pl. 9 ;
DC. _Prodr._ I, p. 246 ; Hook. f. _Niger Fl._ p. 217. — _C. afzelii_
DC. _Prodr._ I, p. 246 (ex Oliver).

« Sierra Leone, _Afzelius_ ; Gambie, _Whitfield_ » (Oliver).

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce se retrouve sur la côte de
Guinée, au Congo et dans l’Angola.


                           =24. CRATÆVA= L.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 110).


56. =C. religiosa= Forst. _Prodr._ p. 203 ; DC. _Prodr._ I, p. 243 ;
Oliver, _Fl. trop. Afr._ I, p. 99. — _C. adansonii_ DC. _Prodr._
I, p. 243 ; Guill. et Perr. _Fl. Sénég._ p. 25. — _C. tapia_
Adanson (non L.) in _herb. Juss._ — _C. læta_ DC. _Prodr._ I,
p. 243. — _C. guineensis_ Sch. et Thon. _Guin. pl._ II, p. 14.

Fleurit souvent en novembre, mais ordinairement en mai et juin et
presque toute l’année.

« Crescit frequens in ripis fluvii Senegal, toto fere anno
florifera » (Guill. et Perr.).

« In Senegalia » (DC.).

« Sénégal, _Sieber, Hussenot_ » (Oliver).

EXSICCATA. — Arbre très commun sur les terrains bas, humides et
inondés des bords du Sénégal et des marigots qui l’avoisinent,
_Perrottet !_

Richardtoll, Sénégal, _Perrottet !_

Sur la hauteur de Lamsar, Walo. Sénégal, _Leprieur !_

Dagana (Walo). Ad rip. flum. Senegal, _Leprieur !_

Bords du Sénégal, _Leprieur !_

Sénégal, _Perrottet_ (no 33), (no
96) ! _Morenas ! Lelièvre ! Adanson_ (no 62, A.) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce croît sur la côte de Guinée,
aux îles du Cap-Vert, sur les rives du Niger, dans le Soudan, dans
la Nubie, l’Abyssinie, le Kordofan, dans la région du Nil Blanc
et des grands lacs, à Madagascar et dans les Indes.


                         =25. RITCHIEA= R. Br.

                (Benth. et Hook. f. _Gen. pl._ I, 110).


57. =R. fragrans= R. Brown in Denh. and Clapp. _App._ p. 20 ; Oliver,
_Fl. trop. Afr._ I, p. 100. — _Cratæva fragrans_ Sims, _Bot. Mag._
pl. 596 ; DC. _Prodr._ I, p. 243. — _R. erecta_ Hook. f. _Niger Fl._
p. 216, pl. 19 et 20. — _Cratæva capparoides_ Andr. _Bot. Rep._
pl. 176.

Fleurit en mars, avril.

« In Sierra Leona. » (DC.)

« Sierra Leone, _Afzelius, Dr Kirk_ » (Oliver).

EXSICCATA. — Croît près des bords du rio Nunez, _Heudelot_
(no 819) !

DISTRIB. GÉOGR. — Cette espèce croît sur la côte de Guinée
et du golfe de Guinée, et dans l’Angola.

OBSERVATIONS. — Le fruit et les graines étaient inconnus
jusqu’ici dans toutes les espèces du genre _Ritchiea_. Nous
donnerons ici la description du fruit et des graines du _Ritchiea
fragrans_, que nous avons eu l’occasion d’étudier sur les
échantillons de Heudelot.

Le fruit est une baie à péricarpe coriace, de la grosseur d’une
olive, rétréci à la base, apiculé au sommet, complètement divisé
dans sa longueur en quatre ou cinq loges superposées, renfermant
chacune une graine. Ce fruit est porté sur un gynophore de 4
centimètres ; le pédoncule atteint 5 centimètres. L’enveloppe
membraneuse de la graine renferme un embryon à cotylédons
incombants, équitants et enroulés, à radicule conique, courbée.

                               * * * * *


[Note 8 : Les exsiccata consultes se trouvent presque tous au Muséum
d’histoire naturelle de Paris. Nous n’indiquons ici que les
plantes que nous avons vues.]


                               * * * * *
       Extrait du _Bulletin de la Société botanique de France_.

                   Tome XXIX. Séance du 12 mai 1882.
                               * * * * *


                               * * * * *
     MOTTEROZ, Adm.-Direct des Imprimeries réunies, A, rue Mignon,
                               2, Paris.



Note du transcripteur:


  Page 14, (note 6) " _Mus. Be. j. D lessert_ " a été
  remplacé par " _Mus. Be. j. Delessert_ "

  Page 21, " Nünrberg " a été remplacé par " Nürnberg "

  Page 36, " shire Higlhands " a été remplacé par " Highlands "

  Page 42, " STANLEY. La Végét. de l’Afrique centrale -- 151 "
  a été remplacé par " 115 "

  Page 57, " Cette espèce toutes " a été remplacé par
  " Cette espèce a toutes "

  Page 60, " avait été aite " a été remplacé par " faite "

  Page 70, " ravins du Bondon " a été remplacé par " Bondou "

  Page 73, (=M. senegalensis=) " DISTRIB. GÉORG. "
  a été remplacé par " DISTRIB. GÉOGR. "




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