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Title: Vingt-cinq poèmes Author: Tzara, Tristan Language: French As this book started as an ASCII text book there are no pictures available. *** Start of this LibraryBlog Digital Book "Vingt-cinq poèmes" *** at Free Literature (online soon in an extended version,also linking to free sources for education worldwide ... MOOC's, educational materials,...) (Images generously made available by the University of Iowa Libraries.) Tristan Tzara Vingt-Cinq Poèmes, Hans Arp Dix gravures sur bois Collection Dada Zurich 1918 [Illustration] LE GÉANT BLANC LÉPREUX DU PAYSAGE le sel se groupe en constellation d'oiseaux sur la tumeur de ouate dans ses poumons les astéries et les punaises se balancent les microbes se cristallisent en palmiers de muscles balançoires bonjour sans cigarette tzantzantza ganga bouzdouc zdouc nfoùnfa mbaah mbaah nfoùnfa macrocystis perifera embrasser les bateaux chirurgien des bateaux cicatrice humide propre paresse des lumières éclatantes les bateaux nfoùnfa nfoùnfa nfoùnfa je lui enfonce les cierges dans les oreilles gangànfah hélicon et boxeur sur le balcon le violon de l'hôtel en baobabs de flammes les flammes se développent en formation d'éponges les flammes sont des éponges ngànga et frappez les échelles montent comme le sang gangà les fougères vers les steppes de laine mon hazard vers les cascades les flammes éponges de verre les paillasses blessures paillasses les paillasses tombent wancanca aha bzdouc les papillons les ciseaux les ciseaux les ciseaux et les ombres les ciseaux et les nuages les ciseaux les navires le thermomètre regarde l'ultra-rouge gmbabàba berthe mon éducation ma queue est froide et monochromatique nfoua loua la les champignons oranges et la famille des sons au delà du tribord à l'origine à l'origine le triangle et l'arbre des voyageurs à l'origine mes cerveaux s'en vont vers l'hyperbole le caolin fourmille dans sa boîte crânienne dalibouli obok et tòmbo et tòmbo son ventre est une grosse caisse ici intervient le tambour major et la cliquette car il y a des zigzags sur son âme et beaucoup de rrrrrrrrrrrrrr ici le lecteur commence à crier il commence à crier commence à crier puis dans ce cri il y a des flûtes qui se multiplient--des corails le lecteur veut mourir peut-être ou danser et commence à crier il est mince idiot sale il ne comprend pas mes vers il crie il est borgne il y a des zigzags sur son âme et beaucoup de rrrrrrr nbaze baze baze regardez la tiare sousmarine qui se dénoue en algues d'or hozondrac trac nfoùnda nbabàba nfoùnda tata nbabàba MOUVEMENT gargarisme astronomique vibre vibre vibre vibre dans la gorge métallique des hauteurs ton âme est verte est météorologique empereur et mes oreilles sont des torches végétales écoute écoute écoute j'avale mbampou et ta bonne volonté prends danse entends viens tourne bois vire ouhou ouhou ouhou faucon faucon de tes propres images amères mel o mon ami tu me soulèves le matin à panama que je sois dieu sans importance ou colibri ou bien le phœtus de ma servante en souffrance ou bien tailleur explosion couleur loutre robe de cascade circulaire chevelure intérieure lettre qu'on reçoit à l'hôpital longue très longue lettre quand tu peignes consciencieusement tes intestins ta chevelure intérieure tu es pour moi insignifiant comme un faux-passeport les ramoneurs sons bleus à midi aboiement de ma dernière clarté se précipite dans le gouffre de médicaments verdis ma chère mon parapluie tes yeux sont clos les poumons aussi du jet-d'eau on entend le pipi les ramoneurs [Illustration] LA GRANDE COMPLAINTE DE MON OBSCURITÉ UN froid tourbillon zigzag de sang je suis sans âme cascade sans amis et sans talents seigneur je ne reçois pas régulièrement les lettres de ma mère qui doivent passer par la russie par la norvège et par l'angleterre les souvenirs en spirales rouges brûlent le cerveau sur les marches de l'amphithéâtre et comme une réclame lumineuse de mon âme, malheur jailli de la sphère tour de lumière la roue féconde des fourmis bleues nimbe sécheresse suraiguë des douleurs viens près de moi que la prière ne te gêne pas elle descend dans la terre comme les scaphandres qu'on inventera alors l'obscurité de fer en vin et sel changera simplicité paratonnerre de nos plantes prenez garde les paratonnerres qui se groupent en araignée ainsi je deviens la couronne d'un christ énorme pays sans forme arc voltaïque les aigles de neige viendront nourrir le rocher où l'argile profonde changera en lait et le lait troublera la nuit les chaînes sonneront la pluie composera des chaînes lourdes formera dans l'espace des roues des rayons le sceptre au milieu parmi les branches les vieux journaux les tapisseries un paralytique nimbe sécheresse roue féconde des fourmis bleues seigneur doigt d'or fourneau sphingerie pourquoi l'étrangler pourquoi après le coup de foudre la marche militaire éclatera mon désespoir tube en fer d'étain mais pourquoi pourquoi alors? ainsi ainsi toujours mais le chemin tu dois être ma pluie mon obscurité mon métal mon circuit ma pharmacie nu mai plânge nu mai plânge veux-tu LA GRANDE COMPLAINTE DE MON OBSCURITÉ DEUX regarde mes cheveux ont poussé les ressorts du cerveau sont des lézards jaunis qui se liquéfient parfois le pendu troué arbre le soldat dans les régions boueuses où les oiseaux se collent en silence chevalier astral tapisseries fanées acide qui ne brûle pas à la manière des panthères dans les cages le jet-d'eau s'échappe et monte vers les autres couleurs tremblements souffrance ma fille du rien bleu et lointain ma tête est vide corne une armoire d'hôtel dis-moi lentement les poissons des humbles tremblent et se cassent quand veux-tu partir le sable passe-port désir et le pont rompre à tierce résistance l'espace policiers l'empereur lourd sable quelle meuble quelle lampe inventer pour ton âme septembre de papier gaz dans l'imprimerie je t'aime les citrons qui gonflent sur la glace nous séparent ma mère mes veines le long du seigneur ma mère ma mère ma mère tu attends dans la neige amassée électricité fabuleux discipline les feuilles se group en constructions d'ailes nous tranquillisent sur une île et monte comme l'ordre des archanges feu blanc VERRE TRAVERSER PAISABLE la joie des lignes vent autour de toi calorifère de l'âme fumée vitesse fumée d'acier géographie des broderies en soie colonisée en floraison d'éponges la chanson cristallisée dans le vase du corps avec la fleur de fumée vibration du noir dans ton sang dans ton sang d'intelligence et de sagesse du soir un œil ridé bleu dans un verre clair je t'aime je t'aime une verticale descend dans ma fatigue qui ne m'illumine plus mon cœur emmitouflé dans un vieux journal tu peux le mordre: siffler partons les nuages rangés dans la fièvre des officiers les ponts déchirent ton pauvre corps est très grand voir ces ciseaux de voie lactée et découper le souvenir en formes vertes dans une direction toujours dans la même direction s'agrandissant toujours s'agrandissant DROGUERIE--CONSCIENCE de la lampe d'un lys naîtra un si grand prince que les jets-d'eau agrandiront les usines et la sangsue se transformant en arbre de maladie je cherche la racine seigneur immobile seigneur immobile pourquoi alors oui tu apprendras viens en spirale vers la larme inutile perroquet humide cactus de lignite gonfle-toi entre les cornes de la vache noire le perroquet creuse la tour le mannequin saint dans le cœur il y a un enfant--une lampe le médecin déclare qu'il ne passera pas la nuit puis il s'en va en lignes courtes et aigues silence formation silencieuse quand le loup chassé se repose sur le blanc l'élu chasse ses enfermés montrant la flore issue de la mort qui sera cause et le cardinal de france apparaîtra les trois lys clarté fulgurale vertu électrique rouge long sec peignant poissons et lettres sous la couleur le géant le lépreux du paysage s'immobilise entre deux villes il a des ruisseaux cadence et les tortues des collines s'accumulent lourdement il crache du sable pétrit ses poumons de laine s'éclaircir l'âme et le rossignol tourbillonnent dans son rire--tournesol il veut cueillir l'arc-en-ciel mon cœur est une astérie de papier à missouri au brésil aux antilles si tu penses si tu es content lecteur tu deviens pour un instant transparent ton cerveau éponge transparente et danc cette transparence il y aura une autre transparence plus lointaine lointaine quand un animal nouveau bleuira dans cette transparence RETRAITE oiseaux enfance charrues vite auberges combat aux pyramides 18 brumaire le chat le chat est sauvé entrée pleure valmy vive vire rouge pleures dans le trou trompette lent grelots pleure les mains gercées des arbres ordre pleure lui postes vers le blanc vers l'oiseau pleurons vous pleurez glisse tu portes clouées sur tes cicatrices des proverbes lunaires lune tannée déploie sur les horizons ton diaphragme lune œil tanné dans un liquide visqueux noir vibrations le sourd animaux lourds fuyant en cercles tangents de muscles goudron chaleur les tuyaux se courbent tressent les intestins bleu [Illustration] SAINTE formation marine pierreuse ascendance arborescente multiplication mon souvenir dans les guitares du trembles mon souvenir le caphre le clown le gnou enguirlandent l’engrenage l’ange se liquéfie dans un médicament et dissonances grimpent sur le paratonnerre devenir panthères navires engrenage arc-en-ciel qui les aspire les sons tous les sons et les sons imperceptibles et tous les sons se coagulent ma chère si tu as mal à cause des sons tu dois prendre une pilule concentration intérieure craquement ment des mots qui crèvent crépitent les décharges électriques des gymnotes l’eau qui se déchire quand les chevaux traversent les accouplements lacustres toutes les armoires craquent la guerre là-bas o le nouveau-né qui se transforme en pierre de granit qui devient trop dur et trop lourd pour sa mère le chant du lithotomiste broie la pierre dans la vessie il y enfonce des lilas et des journaux silence fleur de soufre fièvre typhoïde silence le cœur horloge microbes sable mandragore au vent tu l'agites comme la torche de mercure vers le nord l'herbe lézards pourris ô mon sommeil attraper les mouches caméléon astronomique ô mon sommeil d'aniline et de zoologie ta tête sectionnée pourrait siffler de belles couleurs jadis la nuit jardin chimique mettait les ordres de l'ambassadeur la lumière propre circulaire verdie dans le cœur des icônes quand tu marches dans l'eau les poissons multicolores se composent autour des pieds comme la fleur les rayons solaires de l'accouchement l'oniromancienne au cœur boréal la grande chandelle dans le puits les fruits les œufs et les jongleurs se rangent dans nos nuits autour du soleil gélatineux pour notre lumière qui est une maladie [Illustration] SAGE DANSE MARS la glace casse une lampe fuit et la trompette jaune est ton poumon et carré les dents de l'étoile timbre poste de jésus-fleurchemise la montre tournez tournez pierres du noir dans l'âme froide je suis seul et je le sais je suis seul et danse seigneur tu sais que je l'aime vert et mince car je l'aime grandes roues broyant l'or fort voilà celui qui gèle toujours marche sur les bouts de mes pieds vide tes yeux et mords l'étoile que j'ai posée entre tes dents siffle prince violon siffle blanc d'oiseaux SAGE DANSE DEUX accroissement d'un brouillard d'hélices imprévues arc voltaïque impassible visse les corridors échine des maisons et la fumée gradation du vent qui déchire le linge dans un tiroir la tabatière écorces d'oranges et des ficelles ô soupape de mon âme vidée la fiole liée au cou les trains se taisent tout d'un coup PÉLAMIDE a e ou o youyouyou i e ou o youyouyou drrrrrdrrrrdrrrrgrrrrgrrrrrgrrrrrrrr morceaux de durée verte voltigent dans ma chambre a e o i ii i e a ou ii ii ventre montre le centre je veux le prendre ambran bran bran et rendre centre des quatre b e n g b o n g b e n g b a n g où vas-tu iiiiiiiiupft machiniste l'océan a o u ith a o u ith i o u ath a o uith o u a ith les vers luisants parmi nous parmi nos entrailles et nos directions mais le capitaine étudie les indications de la boussole et la concentration des couleurs devient folle cigogne litophanie il y a ma mémoire et l'ocarina dans la pharmacie sériciculture horizontale des bâtiments pélagoscopiques la folle du village couve des bouffons pour la cour royale l'hôpital devient canal et le canal devient violon sur le violon il y a un navire et sur le bâbord la reine est parmi les émigrants pour mexico LA GRANDE COMPLAINTE DE MON OBSCURITÉ TROIS chez nous les fleurs des pendules s'allument et les plumes encerclent la clarté le matin de soufre lointain les vaches lèchent les lys de sel mon fils mon fils traînons toujours par la couleur du monde qu'on dirait plus bleue que le métro et que l'astronomie nous sommes trop maigres nous n'avons pas de bouche nos jambes sont raides et s'entrechoquent nos visages n'ont pas de forme comme les étoiles cristaux points sans force feu brûlée la basilique folle: les zigzags craquent téléphone mordre les cordages se liquéfier l'arc grimper astrale la mémoire vers le nord par son fruit double comme la chair crue faim feu sang FROID JAUNE nous allons nuages parmi les esquimaux embellir la convalescence de nos pensées botaniques sous les crépuscules tordus ordure verdie vibrante blan j'ai rangé mes promesses confiserie hôtelier dans sa boutique paulownias définitives l'éloignement se déroule glacial et coupant comme une diligence éloignement pluvieux adolescent ailleurs sonore piéton fiévreux et pourri et rompu et broderies réparables je pensais à quelque chose de très scabreux calendrier automnal dans chaque arbre mon organe amoureux est bleu je suis mortel monsieur bleubleu et du cadavre monte un pays étrange monte monte vers les autres astronomies [Illustration] LE DOMPTEUR DE LIONS SE SOUVIENT regarde-moi et sois couleur plus tard ton rire mange soleil pour lièvres pour caméléons serre mon corps entre deux lignes larges que la famine soit lumière dors dors vois-tu nous sommes lourds antilope bleue sur glacier oreille dans les pierres belles frontières--entends la pierre vieux pêcheur froid grand sur lettre nouvelle apprendre les filles en fil de fer et sucre tournent longtemps les flacons sont grands comme les parasols blancs entends roule roule rouge aux colonies souvenir senteur de propre pharmacie vieille servante cheval vert et céréales corne crie flûte bagages ménageries obscures mords scie veux-tu horizontale voir PRINTEMPS _à h arp_ placer l'enfant dans le vase au fond de minuit et la plaie une rose des vents avec tes doigts aux belles ongles le tonnerre dans des plumes voir une eau mauvaise coule des membres de l'antilope souffrir en bas avez-vous trouvé des vaches des oiseaux? la soif le fiel du paon dans la cage le roi en exil par la clarté du puits se momifie lentement dans le jardin de légumes semer des sauterelles brisées planter des cœurs de fourmis le brouillard de sel une lampe tire la queue sur le ciel les petits éclats de verreries dans le ventre des cerfs en fuite sur les points des branches noires courtes pour un cri [Illustration] AMER AILE SOIR par astronomique révolution nocturne tu m'as donné connaissance papier ami architecture suède attendre je téléphone ailes et tranquillité d'un instant de limite construire en colonnes de sel: des lampes de nuage neige et lampions de musique zigzag proportions anneaux monts de jaune jaune jaune jaune ô l'âme qui siffla la strophe du tuyau jauni en sueur d'encensoir la sœur du noir mémoire miroir les tubes craquent et s'élèvent et les crécelles éclatent séparant l'air en zigzag dans les poumons obscurs profondément le sommeil est rouge dur les grillages des squelettes lourds les eaux adorent la direction vers quelle aile d'ébène illuminée est-tu tu partie mère s'étioler traverse pourquoi sanglant roi origine chandelle mes pensées s'en vont--au pâturage les moutons--vers l'infini symétriquement domestique les colliers lourds de lumière noire maigre surface pierre SOLEIL NUIT son roi de glace et son nom descend et apparaît en mer dans le poisson le requin son corps gardien maritime naître voracité ouverte aux sons des lances et de la porte verte sois ma sœur en large marche de planète trop longtemps j'ai vu squelette les mannequins aux parapluies dans la mine blanche chaude et je dessine le pays et tes bijoux sont des yeux vivants la vache accoucha un grand œil vivant de douleur ou de fer au bord de la mer monte en spirale la sphère la tempête la vierge écrasa sa chair et mourut dans le désert le feu à l'intérieur de grosses pierres volcaniques son image et les fruits la pluie sera fleur de la famine de la sécheresse manteau imperméable de nos cœurs facilite-nous la fuite et l'embarcation du seigneur couvert de plantes MOI TOUCHE-MOI TOUCHE-MOI SEULEMENT tu fumes la pipe amère dans la nuit mes dents sont plus blancs étoile dans le coffre-fort remue vivement digère sur la pierre feu jaune mon frère gymnastique dans l'autre chambre tuyaux tuyaux arrangez-vous verticale coupée interrompre mécanisme drrrrr rrrrrrrr barres écartées ébranlement des rayons perce-nous trouves le chemin de la cité nos racines nos bouts de cigarettes allumées fixées en tout petits champignons dans le cerveau humide bateau rouge accroché au-dessus de l'eau tu ne peux pas dormir à côté de moi je suis tramway quelque-part va-et-vient dans l'amour le bruit dans la gorge des grands chats en métal vide mes veines sont couvertes de bracelets mordues dans mon corps des masses obscures coussins qui gonflent sur l'eau d'amertume verdi est le cœur l'explosion sans savoir comment ni pourquoi serrées courtes montrent le chemin d'un coup pourrir en or de pierre grande dense DANSE CAOUTCHOUC VERRE maladie obscurité fleurir en allumettes dans nos organismes geler moi touche-moi touche-moi seulement escargot monte sur axe pays blanc vent veut incolore veut veut trembles veut qui qui oui veut monsieur tzacatzac parasol casse casse glace glisse monsieur monsieur noix d'encre fait un bruit la fleur-timbre-poste PAYS VOIR BLANC _à maya chrusecz_ les ors des 10 heures ont brisé la mort brûlé la fenêtre en argile et or séparer le bon de l'eau dans des carrés de cuir et le poisson alerte fixé avec une épingle cuire des yeux d'or d'insecte je suis la mauvaise vibration de la chaleur dans les battements du cœur strié les os sont aussi des cuillères pour ton âme mais nous voulons reconstruire vert sonore sous porcelaine dort dans le crâne et poursuis les petits hommes dans leur voyelle coupe-les par le train le long de la sonnerie et poursuis les petits hommes dans leur voyelle le petit feu dans le calice et poursuis les petits hommes dans leur voyelle poursuis les petits les petits hommes dans leur voyelle SAUT BLANC CRISTAL à m ianco sur un clou machine à coudre décomposée en hauteur déranger les morceaux du noir voir jaune couler ton cœur est un œil dans la boîte de caoutchouc coller à un collier d'yeux coller des timbres-postes sur tes yeux partir chevaux norvège serrer bijoux vers tourner sèche veux-tu? pleure lèche le chemin qui monte vers la voix abraham pousse dans le cirque tabac dans ses os fermente abraham pousse dans le cirque pisse dans les os le chevaux tournent ont des lampes électriques au lieu des têtes grimpe grimpe grimpe grimpe archevêque bleu tu es un violon en fer et glousse glousse vert chiffres PETITE VILLE EN SIBÉRIE une lumière bleue qui nous tient ensemble aplatis sur le plafond c'est comme toujours mon camarade comme une étiquette des portes infernales collées sur un flacon de médecine c'est la maison calme mon ami tremble et puis la danse lourde courbée offre la vieillesse sautillant d'heure en heure sur le cadran le collier intact des lampes de locomotives coupées descend quelquefois parmi nous et se dégonfle tu nommes cela silence boire toits en fer-blanc lueur de boîte de hareng et mon cœur décent sur des maisons basses plus basses plus hautes plus basses sur lesquelles je veux galoper et frotter la main contre la table dure aux miettes de pain dormir oh oui si l'on pouvait seulement le train de nouveau le veau spectacle de la tour du beau je reste sur le banc qu'importe le veau le beau le journal ce qui va suivre il fait froid j'attends parles plus haut des cœurs et des yeux roulent dans ma bouche e n m a r c h e et des petits enfants dans le sang [est-ce l'ange? je parle de celui qui s'approche] courons plus vite encore toujours partout nous resterons entre des fenêtres noires [Illustration] GARE danse crie casse roule j'attends sur le banc tout-de-même quoi? les nerfs sont silences d'instants coupés lis tranquillement virages le journal regarde qui passe? je ne sais pas si je suis tout seul la lumière écoute mais de quel côté et pourquoi le vol d'un oiseau qui brûle est ma force virile sous la coupole je cherche asile au fond flamboyant volant du rubis j'ai donné mon âme à la pierre blanche dieu sans réclame précis et sage ordre en amitié dire: la douleur du feu a noirci mes yeux et je les ai jetés dans la cascade partir vois mon visage dans le cercle du soir ou dans la valise ou dans la cage neige je pars ce soir l'étincelle pleure dans mon lit dans l'usine hurlent les chiens et les jaguars as-tu aussi donné ton âme à la pierre bracelet saltimbanque au crâne oblong mon frère monte je fus honnête sœur infini fini pour cette nuit cœurs des pharmacies plantes s'ouvrent aux lueurs sphéroïdales et les liqueurs de la religion c'est vrai les lions et les clowns [Illustration] INSTANT NOTE FRÈRE rien ne monte rien ne descend aucun mouvement latéral il se lève rien ne bouge ni l'être ni le non-être ni l'idée ni le prisonnier enchaîné ni le tramway il n'entend rien autre que lui ne comprend rien autre que les chaises la pierre le froid l'eau--connaît connaît passe à travers la matière dure n'ayant plus besoin d'yeux il les jette dans la rue dernier éclat du sang dans les ténèbres dernier salut il arrache sa langue--flamme transpercée par une étoile tranquillisée automne morte comme une feuille de palmier rouge et réabsorbe ce qu'il a nié et dissolu le projette dans l'autre hémisphère seconde saison de l'existence comme les ongles et les cheveux croissent et retournent REMARQUES femme étrange à double masque courve blanche d'une danse obscène viens près de moi seul accord de membres las opinions sans importance spéciale bleu équivoque sang d'ébène et le pourboire cache ton désir devant la mort à huit heures vingt si je pouvais recommencer la nuit ce matin dieci soldi: voilà mon âme tu n'auras point ce soir le dernier raffinement de ma virilité depuis longtemps j'ai surpassé l'industrie mensongère où tu traînes en ce moment ton être de soleil putride ainsi je passe tu passes comme la mère l'enfant lentement plus vite lentement un après l'autre ou tous ensemble œil de souteneur en or d'éternité timide disparaît cloche d'un sentiment du rastaqouère reine sage-femme et c'est tout-à-fait dépourvu d'intérêt [Illustration] Il a été tiré de cet ouvrage dix exemplaires sur hollande numérotés de un à dix et signés par les auteurs Ces poèmes écrits entre mil neuf cent quinze et mil neuf cent dix-huit ont été achevé d'imprimer chez j heuberger à zurich le vingt juin mil neuf cent dix-huit pour la collection dada zurich zeltweg quatre vingt-trois Du même auteur: la première aventure céleste de mr antipyrine avec des bois gravés et coloriés par m janco *** End of this LibraryBlog Digital Book "Vingt-cinq poèmes" *** Copyright 2023 LibraryBlog. 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