By Author | [ A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z | Other Symbols ] |
By Title | [ A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z | Other Symbols ] |
By Language |
Download this book: [ ASCII ] Look for this book on Amazon Tweet |
Title: Poèmes et dessins de la fille née sans mère Author: Picabia, Francis Language: French As this book started as an ASCII text book there are no pictures available. *** Start of this LibraryBlog Digital Book "Poèmes et dessins de la fille née sans mère" *** Free Literature (Scans generously made available by the International Dada Archive.) FRANCIS PICABIA POÈMES ET DESSINS DE LA FILLE NÉE SANS MÈRE 18 dessins.--51 poèmes. LAUSANNE IMPRIMERIES RÉUNIES S. A. 1919 _Je dédie cet ouvrage à tous les docteurs neurologues en général et spécialement aux docteurs: Collins (New-York), Dupre (Paris), Brunnschweiller (Lausanne)._ _F. Picabia._ _Terminé à Gstaad, 5 avril 1918._ PAPE RELIGIEUX Merveilles naturelles plage de sable isolée sous forme colossale pleine de calme utile. Ce soir la crainte salutaire déguise la vérité en croisant les jambes la queue.-- Ma maladie squelette de souvenirs se dresse à coup sûr en ennemi insupportable où le singe fait des raisonnements subtils mentalement. Le trappeur désarme la philosophie intriguée sur la grève articulée des choses. Je crois à mon image. C’est un système final car vous pensez en chinois libre. Infini du monde effrayant vibrations voisines vallée prodigieuse devenir fou et ainsi de suite. PNEUMONIE 33 33 33 33 33 33 33 élément du calcul dans ses ténèbres. Un spectacle d'enfant du bout des doigts calculateur prodige d'hypothèses de carottes et la fin correctement sous des yeux noirs brillants 33. Les merveilles meurent comme nous dans la situation que nous exigeons énigme du berceau. CRI Le matelas est probablement une langue plus incrédule peut-être le décès la glu visiteurs Captifs dans l'antichambre des magazines sur le sommeil de mise en scène-- Le point sensible dévore sans espoir-- BALANÇOIRE Nounou nuage impolitesse Vous êtes venu boire mon épaule C'est drôle De prendre l'amour fixement Enfantines gaités D'une mendiante supplémentaire Et zut après le déjeuner à la gare Gambades des affaires-- PETIT ZÈBRE Scottish en patois dans l'azur aveugle Moins vrai avec un sourire Qu'au Bois de Boulogne Rassure-toi l'hiver du charbon Dans l'atelier de mes amis. Des ampleurs épanouies tout simplement S'étaient abattues en phonographes Sous la main des poumons Avec une aisance de lapin huileux Délices de Barcelone Aux récents déboires Tu ne tromperas pas ma carrière. LABYRINTHE La volonté attend sans cesse Un désir sans trouver. Le cran d'arrêt passionne l'absence de gaudriole. Une cicatrice vers la nuit profane la réflexion. Il n'y a que détachement incrédule. On me fait souffrir parce que je sais l'indifférence Banalités embarquées sans cesse sur elles-mêmes: Les horizons attirent les yeux de nos sentiments. RAHAT-LOUKOUMS J'ai des misères en pentes raides et nues, Les ricochets sans jupes contemplent la mer Pour m'embrasser voluptueusement comme un [bouquet C'est endormir mes petites larmes d'opium La science infinie, personnage mandarin de la lune Voilà mon vêtement en cerf-volant de miel glacé. Je l'ai écrit sur le lit transformé de la belle saison Que se câliner plusieurs fois les seins Dans le musée fermé Sous des vêtements en boule Devient du fard sur une pendule. La croix de l'alcool au menton bleu poétique Me révèle une barrière de lanternes, Redoutable volte-face Du danseur sur la piste plate-forme Dans l'imprévu silencieux d'une allée vide Je suis sur la montagne des femmes fières Sculptées jusqu'au cou. GLOBES ÉLECTRIQUES Un temple mollement au bord de l'eau commença à bouillir comme aux cimes des montagnes pacifiques. Les fées quenouilles prennent racine le long de mon cerveau de pavot et peu à peu comme des coupes mêlées elles revêtent la liste des gens cernés devant la route de jade FLEUR COUPÉE Nous habitions le même âge dans une ville déserte et le rideau électrique introduisait deux fois ses batteries dans une boîte d'allumettes bizarres VIVRE L'égoïsme conquérant récrée un sot Un amant attend le bonheur Affaires d'apparences Moi je n'ai jamais vu Ceux qui les portent L'inconnu n'a pas de théories Sur le gaspillage Le long du fleuve naufragé HÉLAS! Des femmes des hommes Les affaires Un pays ambitieux De souveraineté J'aime que l'on plie les yeux Des ennuis Surtout dans la mer du thorax Mais je dis des mensonges désintéressés C'est à peu près la même chose La vérité de l'âme Est la grande lâcheté de l'orgueil académique Mes yeux dans vos yeux Je suis content Dans ma solitude oubliée RAVI Métamorphoses multiples du rêveur fantastique qui embrasse des peaux de poulets aplatis et devient sans effort le génie étroitement extasié de la pensée-- Ouvre la porte à trois filles de prostitution en bois de violette. LE GERME L'homme animal Vers le néant Enveloppe ses sens Les ombres de son égout Sont l'obstacle à l'amour Système chinois d'athéisme Comme un regard vide Moelles squelettes couleur de limaçon De la pénétration mutuelle Mécanisme aveugle et muet Nous trouverons des ailes qui vivent selon Platon Dans les apparences des réalités. PRESQUE FINI Dans la rue comme dans le cantique Une grosse Bonbon Vêtue de blanc Quand je joue un baiser déchiré Le goût de Paris me console Je vois dans le tulle une arabesque Les yeux cernés tracent autour de moi le divan [des toasts La lumière rosée dans mes cheveux aplatis Questions inutiles Dans une famille de sucreries bercées Je cherche ma taille. BELLADONE Je suis seul comme vous êtes l'aveugle de la félicité des champs de bataille car vous tricotez une odeur de grenouille et d'araignée la jeunesse des mots voudrait le secret des tombeaux entr'ouverts de bavardages [stériles des hommes héros domestiques de l'homme sage Pickpockets gladiateurs fanés par les danseuses d'un rêve terrifiant cauchemars dans le ring rouge naturellement nous avons choisi les sensualités candides des clowns flasques flagellés dans le ciel où le fer calme l'endroit dangereux moi je tremblotte des reflets qui scintillent Un chef de sang frais enfin intelligence d'homme dont vous êtes si fier pour sa gourmandise continue à enseigner la toute puissance des mensonges de nouveaux cavaliers extravagants sur le fumier des imaginations de gloire avec une pointe identique du misérable mécanisme avant la syncope Bancs secs palpables déchargés du fardeau les vieux bégayaient les bonnes choses pour [mourir Jusqu'à la Noël des curés dont la piété magnifique perd à flots la guerre de larmes où le soldat imaginaire brait l'obscurité trébuche l'œil en ossement de bébé et réclame une motte de femme Une cigarette bizarre rectangulaire arrête net la sirène d'angoisse pourvu que le Dieu camarade une baleine sur le dos à chaque pas tourmente la statue de formules faites sur les nouvelles de l'obscurité belladone griffant la bougie de quatre sous Qu'y a-t-il de beau les vainqueurs aujourd'hui l'honneur rien de plus voilà les sentiments avec le lointain pour rire méprisable cette vie dépourvue d'habitudes où la lampe se passe dans la nuit dégrisée pour revenir accoucher sur le siège nonchalamment perceptible J'ai sans doute homme du public spirituel devant la police d'un sabre africain frappé les noces de Cana j'aimerais mieux risquer d'éprouver au fond des ciseaux ce que je dis là et le plus longtemps avoir ma poupée qui fut la nécessité de m'ennuyer. LEVRETTE Mon pays dédaigné souffle des étoiles pour dégager la grande injustice. Cet anneau rappelle un amour dont le sillage s'agite loin du rivage. Terre de cuivre harpe enchantée magicien des hirondelles ma vie préparée aux aventures se souvient de ses pieds. Jamais plus sans douleur mon chevreuil aimé ne verra luire des draps marqués en désordre. IMMENSES ENTRAILLES J'étais le dispensateur le plus extraordinaire des sermons imperturbables-- Il me semblait que tout avait été dit d'une façon intermittente par les âmes d'apôtres-- Maintenant c'est la nuit pleine de morts martyrs de poltrons, de héros incomparables emportés dans la boue des jarretelles sans preuves-- Ma courbe pacifique est l'air doux des excursions du cocher sans numéro-- PEAU Je veux demain assorti À une feuille de draps brodés Dans la valise russe Voilà pourquoi mon vrai plaisir Des laquais en robe de bal D'ici deux ans semblables aux déesses M'apportent le péché mortel Que j'aime À la grille du jardin caramel. OISEAU RÉSÉDA Un soir, ses longs cheveux en arrière la petite danseuse bizarre se faisait une ceinture, avec la fièvre des marais souvenir de promenade Animée elle pressait sur ma bouche un buisson. * * * Gâteaux de sucre rouge renflement en chignon où l'église vieille boîte à musique parée avec un collier de perles de petit chien entra dans ma chambre magnifique. * * * La nuit mes bras tournoient sur l'herbe son sourire scintillait par derrière immobile dans la pièce particulièrement silencieuse et toujours droite elle s'endormit. ÉPOUSE CHEVALET Ses feuilles anormales parasite étranger Contiennent les faits divers dans une compagne lourde de nerfs. Le noyer dans l'inconnu banal c'est la seule vérité plus loin. TROUSSE OREILLER Un gant noir de deuil devant une glace de jais comme dans un vertige d'isolement pendu à mon bras marchait en peignoir. Les fraises des bois dédaigneuses retombent par saccades envolées. Pendant ce long trajet le drap trop large onctueusement enfouit dans sa poche la reliure. PÉTULANCE L'âme du pape spirituelle fantaisie fait entendre un bruit acajou. Le pain nourriture d'opinion fait un petit bon d'installation électrique dans l'âme de la soustraction à chaque heure pour les morphinomanes. Sujet perdu les petits pains du silence dans le tumulte d'Oxford-street Est-ce possible le charme d'invoquer Dieu d'un symbole nègre. Oui, car la vie est l'irruption de la tortue à l'œil passionné. Coulisse génie de mouche pour rire. La machinerie du soldat viole des cubes d'eau avec des chaussettes cornemuses. BOUCHES Azur ivoire ton corps Amour à deux mains Dors-tu Mon amie bien-aimée Chaque soir sur la poitrine De notre amour. ZOIDE Entre les deux elle se lève et bande la main souriant toujours. Elle gouverne la science d'enchaîner les degrés de l'eau. Elle est le seuil des amitiés particulières en nous assignant jusqu'aux larmes les traces des faïences sous l'horizon. Je suis le monarque fauvette variété pudeur de passivité spermatozoïde. Inesthétique le matelot pâle près du lac sans soleil. CEINTURE DE SOIE Le peintre ramoneur timbre la cheminée du torrent Nous irons l'aider au printemps un brochet sur le béret Moissonneurs de la groseille frappée par la foudre L'aigrette d'une fraise mûre chante une jolie chanson École des girafes des carpes capucines Les sapins couvrent le ciel Biscuit du cygne je suis allé à Paris Sur une côtelette noyée au soleil des économies Je porte un jeu de dominos dans un poulet égaré Et le chant des tuyaux de gaz Amis joyeux ôtent la housse du canapé Pour assister par la fenêtre au concert des abeilles. CACODILATE Sa parade dont l'ébullition a des bornes impitoyables faisait cortège d'un œil cacodilate rose vif dans ma vie de suralimentation suisse. Les chaises longues existaient après la mort ce qu'elles pensaient couvre l'abandon c'est net tout cela dans un peu de cristal médecin-- Je m'en fais gloire infiniment des bibelots d'ivoire dussé-je souffrir aujourd'hui pendant ce long trajet vers le peignoir rose en plis de cierges allumés-- Abominablement la science comme un dépôt limite le cœur avec une invisible caresse dans je ne sais quoi, mais en rond-- Les livres spirales caractérisent d'intimes délicatesses de petit Saxe gisant épars partout où se glisse la passagère flottante d'isolement chocolat. Elle m'a laissé sa main d'hygiène arsenic à cette place meurtrie d'accalmie froncée comme le foyer d'un nouveau lit nuptial. QUOI Là-bas ensemble le terrain qui navigue demeure mon désir. Messagère à petite vitesse d'ardoises ouatée de neige blanche les bonnes choses d'hiver échappent en étoiles comme des cloches à sonnettes. Sonnez en momies tapageuses dans le gosier [des colonnes comme les nues obscures. POISON OU REVOLVER Mante religieuse des images intérieures espèce de marotte qui gonfle la pudeur tous nous avons un petit livre de sournoiserie suivant le mécanisme en idole Mon clavier de vieille femme infatuée avec une tristesse infinie fait la grimace traduisant le désir de la roue fébrile du drame inscrit dans ma tête Musiciens en silhouettes masquées goinfres frénétiques des styles fondus sur la plage imprimée des champignons nous avançons dans la vie géniale Comme les saccades du somnambulisme trop tard dans ma vie d'alchimiste car l'image de soi gravite dans le suicide LA BONNE L'auto-cycliste aux cheveux cuivrés féérie dont la fantaisie était sortie d'une vallée mominette protesta le trémolo. Lassitudes sereines j'attendais le chef de bureau le long de la discussion ridicule dans une chambre de bonne devenue un chou à la crème. Si seulement les chaussures orgueilleuses comprenaient les améthystes avec des plumes de lapins vivants. L'affaire en omnibus s'assombrirait des explosions du civet de lièvre caméléon. Savants futurs des places publiques vous vous imaginez que mes yeux de vierge nabote font la culbute cambrioleuse. CHAUSSON DE VISIÈRE L'aurore de mon corps contenait tes bras noués Loin de mon tombeau en œuf d'autruche Je l'épouserai quelquefois en poussant des hurlements Ne sois pas silencieuse si je meurs le premier Paupières bleues rouillées Dents lumineuses Comme mon désir ramassé dans l'eau Mes reins n'entendent plus nos hymnes Sous les ombrages du linge fenêtre À l'aube l'indifférence de jet d'eau en collier Dieu sourit. VIDE Deux directions contraires à toutes langues car les fantômes créent des abstractions et développent dans leurs formes parfaites les merveilles auxquelles une coquille comme on le voit forme entièrement la parole humaine Dans ses lois propres sous l'influence actuelle de la vie où l'épuisement intérieur du cœur qui survient du dehors est le mouvement continu qui sépare le Dieu qui se cache Selon la volonté des hommes les trois rayons impliquent que l'atmosphère immobile de putréfaction règne sur cette terre qui souffre de la nature spirituelle comme on le voit. MAIGRE Belle chanson comme l'on s'amuse sur le siège de la sympathie rousse du piano de cuir l'exécutant en lunette de flanelle halée me dit allons voici la chanson de véranda où la jeune fille aimait un petit revolver bourré de savoir. C'est une chanson de marin des écuries au moment sévère sur le vieil instrument dans la zone espérée. TOUS LES JOURS La nuit brille comme des feuilles de verre J'ai compris Les feuilles se couvrent de nuages Nouvelle aventure La nuit toute neuve Qui se balance en l'air comme une béquille Infirme Dans la maison je suis sur une petite échelle. PERSONNALITÉ Ma proportion exiguë Ne se trouve pas dans ces régions Esclaves des habitudes nègres Folie que la sottise montre de nos jours Instincts d'enseigner toutes les littératures Ils veulent pétrir un génie dans les temples Nains de la morale multimillionnaire La force musculaire des géants visibles À une vie médiocre et criminelle La clef des champs jusqu'à l'excès même Pour se sauvegarder de ce va-et-vient économique Emigrés du monde nos espérances aujourd'hui Furent recrutées aux assemblées politiques Monter à l'échafaud monter à la tribune Ne fait que confirmer cette entrevue Depuis des milliers de générations Ce qui frappe chez les géants C'est surtout la longueur des oreilles. BONHEUR Je veux que l'objet Comme l'alcool païen Gribouille l'estomac de la raison Et que le chant du coq Maudisse le soleil Passe-temps du diable Lubies quel bonheur Je me porte bien Au hasard. PHARMACIEN CALIN Une femme grimace Snobisme torture du lit Au bord d'une allée Sous l'affût d'une position nouvelle Elle vivait soumise aux bras d'un passager Malfaiteur dans l'étreinte des caresses Amoureux marqués des empreintes Sans suite Dans les nuits leurs visages S'amusaient dans le silence À travailler quelque ouvrage violon Unique sujet ce cri visible De l'étrange pudeur d'amour. RIRE L'autre devant mes yeux chante un javelot dans un cadre de nymphe au milieu de la nuit du médaillon. Ce fut inutile elle ne riait ni ne faisait que notre rocaille tomba sur le nez dans la liberté du râtelier caprice. Grande variété les eaux basses rougeole vous vous trompez: chacun d'après un système abandonne l'ambition. CHANGEMENT DE VITESSE Envie folle de prendre dans mes bras Le doigt vers le ciel Plus loin et plus haut Je voulais avec toi faire un petit tour Comme un enfant malade qui déraisonne Je suis le collaborateur de l'usine Qui alésait les cylindres du bonheur Mon esprit a des rêves d'hôtels insensés D'autres n'ont qu'une maîtresse que je n'ai plus Le chagrin s'efface plus vite dans la Seine Mais une joie égoïste de taxi-auto Dans la pente ouatée des étoiles Aux grandes lézardes Monaco Me fouette le visage dans cette nuit Car de fines silhouettes goélands Regardent un spectacle unique Mon moteur en voyage de noce Et mon joli ovaire Que je goûte avec moi. MOTTES DE GAZON L'intelligence de l'amour comme il n'est rien. J'essaierai sans coquetterie l'amour de la faim et des épluchures infranchissables. SUBSTANCE Une niche chemine Et chatouille le nez du soir essoufflé La lampe la plus utile Gronde les reflets malades des cages Un petit singe à tire d'aile La figure dans un tablier Cherche sa maîtresse bien élevée Avec la casserole brillante remplie de disputes Comme c'est amusant d'aller avec rapidité Voltiger contre les mouettes Gouttelettes mouillées de multitudes grillons Les oiseaux commencent ce demi-jour Qui tricote son bas À l'ombre des escargots Dans un jardin acide Fortifiant le vent du Nord Et enlève la grelotte dans une sébile perchée. Plaisir coco pour cacher mes bronches nues. EN SUISSE La cloche en bas pour mourir longtemps C'est signé comme un loir confiture espagnole Dans ces montagnes de paille bleue Cette clarté change vite du blanc à l'ombre Sommets tachés de vert Les sapinières de beurre rient pour boire du café Un paysan brouillard fétide serre les lèvres Pendant que mes pieds pataugent en somnambule La boue sévère était louche au soleil L'odeur acheva de griller les paysages parisiens La nature s'agenouille devant moi. BORGNE L'illusion des nouvelles comme des paysages plus beaux ressemblent aux amants et amantes. C'est le système nerveux à l'imagination personnelle des plaisirs d'éprouver l'impossibilité. NÉANT Les formes de l'univers sensuel participent de la volonté obstacle. Les formes mystiques sans l'intelligence comme les mathématiques sont dans les bras l'une de l'autre. ODORAT La victoire en sauvegardant la liberté dans ma poche à cet égard j'estime par des vociférations mon chien si le service militaire des déserteurs est accordé Le scrutin de la pensée n'a cessé de croiser au-dessus avec un chat organique d'esprit fraternel animal terrible sous les grands molletons Pourtant je m'excite dans l'eau épave que des ennuis monotones pieds nus les yeux dans les vieux regards amusent Scepticisme strophe de bonheur illusion réalisée quand on sait avec la peau des papillons vivre on y enfonce comme les fleurs du miroir C'est trop quelque chose de sensé dans la vie sur mon orgueil phénomène de gazon champêtre dressé sur l'oubli magique Et maintenant s'écoule l'exercice sensuel joies de l'amour qui fait souffrir l'inattendu géométrie de forme oreille ÉCHOUÉ Devant moi la petite hauteur hasard Galopait merveilleussement dans le lointain Mais si changée dans la chambre Où une douce lumière est prête à s'éteindre Son petit visage que j'avais connu trésor m'apparut Sur la corde fixée à des rochers opposés au gouffre Et les oreilles bourdonnantes dans l'excès volonté Je veux clouer la porte de la chambre silencieusement Car toujours sur mon désir que affole le monde Je l'ai entendue dans la chambre cachée séparément Dans le milieu derrière le buisson invisible de la [petite hauteur Je fourrage dans le sable avec mon visage livide Gouttes de sueur engagées sur ce sentier Par la main du guide j'expliquerai cela Sans appeler au secours car les buissons touchent [ma poitrine Avec une résignation de métal contenu Attendre la mort comme pour la défense Et enfoncer la porte opposée de la pièce Voice le récit de ma fiancée dans la chambre bagatelle À onze heures et demie du matin. ANECDOTE Voyez-vous, je suis fou de me l'imaginer Je suis un homme aux doigts agiles Qui veut couper les fils des vieilles peines Faux plis de mon cerveau anxieux Histoires en arabesques souvenirs Je ne suis heureux qu'en pleine mer Où l'on va plus loin Sur les vagues anonymes. TÉLÉGRAPHIE SANS FILS Ma maladie écoute mon cœur Bouton clos des joies perdues Je veux en espiègle m'assombrir dans les bras De ma jolie maman Souvenir du ciel bleu Où j'aurais pu me blottir Il faut tâcher de tout oublier L'agonie du monde en vertige De héros qui tournoient les valses hideuses de la guerre Dans l'atmosphère énigmatique Et masquée. DESSERT Rien que du bonheur et des sensations physiques Pour discipliner la volonté sur un bloc-note Voilà l'embrocation raide comme un pantin. Écoutez-moi qu'il s'agisse d'un assassinat Principalement dans la sphère militaire Il ne me reste plus rien à dire Le front dans les mains je prends la résolution À l'aide d'un casse-tête tombé des lèvres D'embrasser une Américaine sur un transatlantique Quelques gorgées de thé enfiler un pyjama La lumière anglaise dans la mémoire C'est une enveloppe majuscule Qu'on en sente l'odeur le tour est joué Sur la surface aux moyens pratiques automobiles C'est un problème et bon exercice Tous ces clichés là de bien charmantes gens Avec leur cerveau sans volonté Ont toujours l'air d'un jeu bien habillé. Car j'ai appris également le nom des héros Et de bonnes tournures photographiques Avec le contenu des portes fenêtres. OXYGÉNÉ Vierge des allusions anxieuses L'abbé s'enfuit à Tahiti Où un pigeonnier héliotrope M'énervait dans le pupitre des cigarettes anglaises Dans mes bras la pile énorme Couronnée de mouches Souille le tramway de sa mère Les filles s'abreuvent de cocktails au duvet écarlate Au-dessus de sa bouche. CAFETIÈRE DE BEURRE Les guides à la main semant sa jolie langue toute essoufflée avec une gaule amazone la montagne bébé ramasse cinquante centimes dans le jardin sangsue anémone tombée d'une échelle carte postale. Le frein de la salade en ceinture de cuir une orange à la main souffle sur les vêtements du pâtissier qui fait les vendanges à l'hôpital du drapeau à la hampe de radis. Nous sommes dans le grenier des merles où l'aimable araignée porte des pépins d'un air fatigué dans la large liqueur des gilets en petits vers rongeurs. Voltiger en l'air festin de chenille c'est le risque du paradis de fer blanc suspendu au plafond de la cheminée. ODEUR Toiles d'araignée lamentables du marquis de faïence Tissus emmêlés dans un faux pas en cadence Dans sa robe au pied du Christ rose La surprise c'était des grands yeux Vaguement anxieux comme une huile vénérable Engourdis de bonheur dans un jardin unique Émotion extraordinaire sur l'ivoire. Peu à peu la mer respirait comme on respire Et dans une sorte de dédoublement Une grande paix de buis projetait vers elle L'irrésistible sommation du panorama mortuaire Les cheveux en désordre son âme religieuse Souriait à mesure que ma vie originale Se donnait toute entière Comme un soleil de soie Architectures magnifiques dans les vagues TABLE DES MATIÈRES Pape religieux Pneumonie Cri Balançoire Petit Zèbre Labyrinthe Rahat-Loukoums Globes électriques Fleur coupée Vivre Helàs! Ravi Le germe Presque fini Belladone Levrette Immenses entrailles Peau Oiseau Réséda Épouse chevalet Trousse oreiller Pétulance Bouches Zoide Ceinture de soie Cacodilate Quoi Poison ou Revolver La Bonne Chausson de visière Vide Maigre Tous les jours Personnalité Bonheur Pharmacien calin Rire Changement de vitesse Mottes de gazon Substance En Suisse Borgne Néant Odorat Échoué Anecdote Télégraphie sans fils Dessert Oxygéné Cafetière de beurre Odeur Table des gravures Vis-à-vis Machine de bons mots Polygamie Égoïste Nécessaire Cantharides Mammifère Voyez Haricot Mâle Narcothique Machines sans but Ventilateur surprise L'art impatience Hermaphrodisme Libellule Machine des idées actuelles dans l'amour La cuisse *** End of this LibraryBlog Digital Book "Poèmes et dessins de la fille née sans mère" *** Copyright 2023 LibraryBlog. All rights reserved.